1.Damian "erreur de numéro"

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- Putain... Oh putain... Damian oui...

Je serre les dents, le corps en nage, les cheveux trempés mais la gorge résolument sèche. Je crispe si fort ma mâchoire que j'ai l'impression que je pourrais me la briser, aussi facilement que ça, et sans même que cette idiote ne s'en rendre compte.

- Damian... Je viens... Je viens... Tu vas venir aussi...?

Bien sûr que non connasse, tu te crois dans un putain de film à l'eau de rose où les deux jouissent comme des malades dans la même seconde ?

- Damiaaaan...

Elle halète, transpire, me griffe le dos comme une foutue harpie alors que je m'enfonce encore et encore en elle, les poings plongés dans le matelas, mon nez niché dans son cou pour qu'elle n'ait pas l'idée insensée de vouloir voir mon visage au dernier moment. Et je déteste ça, bordel, devoir respirer le parfum qu'elle porte mélangé à sa sueur, ça me donne envie de gerber les chips que j'ai bouffés plus tôt.

- Oui... Ouiiiii...

Putain, j'espère au moins qu'elle fait semblant, c'est pas humain de pousser de tels cris, à croire qu'elle veut que toute la bande l'entende prendre son pied. Ses couinements durent un temps infiniment long, jusqu'à ce que les spasmes qui me compriment la queue ralentissent, m'informant qu'il est temps de simuler à mon tour.

Je grogne, accélère la cadence de mon bassin et pousse un long soupir digne d'un mauvais porno avant de m'écrouler à côté d'elle. J'aurais vraiment dû faire carrière dans le ciné, pourquoi est-ce que je me casse le dos à poser du parquet et à repeindre des murs alors que j'aurais pu être payé à jouer la comédie, chose que je fais déjà tous les jours ?

- Damian..., roucoule-t-elle en me caressant mollement les cheveux. Tu es vraiment incroyable, je n'ai jamais autant pris mon pied.

Quelle menteuse, impossible de kiffer ma façon de besogner comme si j'étais un clébard épileptique en manque. Elles disent toutes ça, mais c'est surtout pour flatter mon ego, même si je ne sais pas à quoi ça peut bien leur servir. Pas de fric, pas de carrière, pas de stabilité, juste cette Cave humide qui pue la pisse et qui nous sert d'endroit où zoner.

- On se revoit, hein ?

Elle se love contre moi, le contact de sa poitrine nue et moite contre mon bras me colle une vilaine chair de poule, m'obligeant à me relever et à virer la capote vide que je balance dans une vieille poubelle crasseuse. Je jette un rapide coup d'œil à mon entre-jambes et remarque que l'engin est déjà en train de débander bien sagement tout seul, la pauvre chose est au bout de sa vie à chaque fois que je décide de m'envoyer en l'air.

- Reste ici et repose-toi, marmonné-je en enfilant mon jean élimé et mon tee-shirt dans le même état douteux. Je rejoins les autres, n'oublie pas d'éteindre le ventilateur en partant.

- Ce vieux truc qui sent le brulé ?

Je la vois balayer le garage du regard, clairement frileuse à l'idée de rester seule dans cette pièce sombre et froide où sont stockés outils, packs de bières et autres saloperies. Un garage transformé en baisodrome lorsque Mick a eu l'idée fantastique d'y installer un matelas à même le sol, avec un petit chauffage d'appoint et un ventilateur si besoin.

- Ça consomme un max, éteins-le, c'est tout.

Je ne lui laisse pas l'occasion de rétorquer quoique ce soit et ferme la porte derrière moi, avant de faire face à une paire d'yeux rieurs qui me fixent avec attention.

- Bah dis donc mon vieux, tu l'as faite beugler celle-là ! s'esclaffe Mick justement, toujours au taquet pour fourrer son nez trop fin dans les plans cul de ses potes.

Dans ma chairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant