32.Sohan "mon Damian"

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Les rayons du soleil s'immiscent dans la chambre silencieuse et viennent caresser son corps nu, offrant à ses tatouages une seconde vie plus lumineuse. Allongé sur le ventre, le visage posé sur ses bras croisés, je me repais de cette vision que j'ai mis tant de mois à connaitre. Lui, dans une nudité parfaite, sans secrets ni dissimulation aucune.

Juste Damian, dans tout ce qu'il est.

Mes doigts s'agitent, impatients de courir sur sa peau, la redécouvrant avec le même plaisir chaque jour. Je commence par effleurer le galbe rebondi et musclé de ses fesses, avant de glisser ma main entre ses cuisses où repose un sexe légèrement éveillé. Ma paume presse délicatement sa toison de poils sombres avant de remonter jusqu'au bas de son dos, taquinant l'un des nombreux tatouages qui recouvrent tout le haut de son corps.

Avide d'en avoir davantage, je glisse ma jambe entre ses cuisses et me colle contre lui, frôlant sa chute de reins, entamant une lente ascension jusqu'à sa nuque grêlée d'une adorable chair de poule. Je devine qu'il est en train de se réveiller lentement, ses paupières closes tressautant en même temps que ses orteils.

Peut-être a-t-il froid, j'ai égoïstement dégagé la couette pour avoir une meilleur image de son être dans son entièreté, faisant fi des températures glaciales en ce mois de février.

- Mmm... Sohan...

Sa voix rauque matinale m'arrache un sourire alors que je plonge mon nez dans son cou, humant avec appétit sa fragrance naturelle, celle qu'il a au réveil.

- Bonjour chaton, ronronné-je à son oreille avant de la mordiller affectueusement.

- Quelle heure est-il ?

Une partie de son visage à présent cachée par son avant-bras, je ne peux qu'embrasser sa mâchoire, sans pouvoir accéder à ses lèvres.

- Assez tôt je pense, Jay pionce encore.

- Tu veux vraiment ma mort.

Incapable de me retenir, je glousse tout bas en léchant avec gourmandise sa gorge, m'arrêtant un court instant sur sa pomme d'Adam que je pince de mes lippes taquines. Mon regard est alors attiré par ses jambes qu'il écarte lascivement, sans même s'apercevoir de la sexualité qui se dégage de chacun de ses mouvements, tandis que mon bas-ventre gronde de convoitise.

Il est trop beau.

- Tu veux que je te prépare quelque chose à manger ?

- Nan, reste ici, avec moi, marmotte-t-il d'une façon si adorable que ça en est intolérable.

Joignant les actes à la parole, il se laisse tomber sur le dos et m'attrape fermement, me hissant à moitié sur lui, son organe prenant vie contre ma cuisse nue.

- Je veux profiter d'un moment d'accalmie à tes côtés avant que l'autre tornade ne sorte de son cercueil, ajoute-t-il en ricanant, ses doigts dans mes cheveux.

- Je trouve qu'après sept semaines de cohabitation, vous vous tolérez de mieux en mieux.

- Il a un calendrier où il barre chaque jour qui nous sépare de mon départ.

- J'ai dit tolérer, pas apprécier, m'esclaffé-je en le gratifiant d'une pichenette sur le téton.

Mon attention s'attarde sur son ventre plat aux abdos encore dessinés, malgré sa pause sportive de plusieurs semaines. J'accompagne mes yeux de ma paume, massant doucement son sexe en érection, provoquant ses soupirs de satisfaction. Mon regard se pose sur son tatouage, sans que je n'en frémisse de dégoût ou de crainte, comme ce fut le cas les premières fois.

Dorénavant, je sais qu'il représente ses erreurs du passé et qu'il n'a plus rien à voir avec le garçon paumé qui s'est retrouvé, cette nuit fatidique, le cul planté sur ce siège, sans savoir comment réagir. Mes doigts délaissent son pénis, non sans un grognement de dépit de la part du concerné, pour caresser cet horrible tatouage, conscient que bientôt, il ne sera plus là. Plus vraiment en tout cas.

Dans ma chairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant