Dans ma chair

21.Damian "jardin d'Eden"

Message important et qui me tient à cœur.

Le 24 mai 2022, aux États-Unis, un jeune homme de dix-huit ans est entré dans une école primaire, tuant  dix-neuf enfants et leur enseignant(e). Ses "motivations" sont à ce jour inconnues.

Quelques jours plus tôt, toujours aux États-Unis, un autre jeune homme de dix-huit ans a abattu plusieurs personnes dans un parking et un magasin. Ciblant essentiellement les afro-américains. Il faisait (et fait) partie d'un groupuscule extrémiste de suprémaciste blanc.

Si je vous laisse ce message aujourd'hui, c'est parce qu'il ne faut pas oublier tous ces crimes commis bien trop souvent, aux États-Unis comme ailleurs. Si dans mon histoire, qui traite de ce sujet, j'ai choisi de ne pas plonger trop profondément dans les atrocités commises par ce genre d'individus, je ne minimise en rien leurs actions ou leur idéologie meurtrière.

Mon récit met en exergue l'erreur D'UN SEUL personnage, dans sa vie, dans ses choix, ce qui n'excuse EN RIEN la gravité des actes commis par ses pairs. Je précise que personne ne m'en a fait la remarque (vous êtes toujours si gentils dans vos commentaires), néanmoins, au vu de l'actualité, je tenais à souligner ce point que je juge très important.

Une énorme pensée pour les familles des victimes, pour les parents et pour ces enfants. Qu'ils reposent en paix.

Navrée pour ce message un peu triste, mais je voulais vraiment le partager !

Bonne lecture et cœurs sur vous.

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Inspire. Expire. Inspire. Expire. Inspi...

- Mes cheveux sont trop raides, je n'aurais pas dû les lisser ce matin. Non mais regarde-moi ça ! De vraies baguettes !

Okay, vu l'état de nervosité de ma mère, je ne suis pas prêt de redescendre en pression là.

- C'est bon, je peux sonner ? grogné-je en lorgnant sur le nom affiché.

Soraya Medina. Sohan Medina. Damian Jensen et Sohan Medina, accrochés à la boite aux lettres. Putain, ça rendrait trop bien.

- Attends encore deux secondes, je vérifie mon rouge à lèvres, s'écrie précipitamment Olivia en furetant dans son sac pour se dégoter son miroir.

- Tu sais que tu ne vas pas à un rancard ?

- Je sais.

- Et que les voisins vont nous prendre pour des tarés à piétiner le sol devant la porte depuis dix minutes ?

- Je sais.

- D'accord, je voulais juste être sûr qu'on soit sur la même longueur d'onde.

J'ai beau jouer au mec sûr de moi, en vérité, je n'en mène pas large. Je crois que c'est beaucoup de changements en peu de temps, mon cerveau a du mal à suivre, mon corps est constamment plongé dans un état d'adrénaline trop élevé. Plus je fréquente Sohan et plus je ressens l'envie de tout tenter, de sortir de ma merde, d'appréhender la vie autrement.

Comme cette putain de sortie en boite gay. Je pensais que j'allais détester, que j'aurais été terrorisé tout du long à l'idée de croiser quelqu'un qui me reconnaitrait. Pourtant, tout ce dont je me souviens, c'est de Sohan m'embrassant fougueusement, son sourire empreint d'allégresse étirant ses lèvres charnues, son regard sombre étincelant d'amour.

Pas d'alcool, aucune drogue, zéro nana... Juste lui et moi, à parler, à ne rien dire, à s'embrasser et à être lovés l'un contre l'autre. Ça avait été parfait, absolument parfait... Jusqu'à cet instant où j'ai crû voir ces cheveux dorés, là, au milieu de la foule.