Chapitre 43

2.4K 96 34
                                    

Je vois Charles passer à côté de moi, direction le motorhome de la scuderia. Cependant, au moment de passer à côté de moi, il me lance un regard qui ne suggère rien de bon, il semble plus qu'énervé. Je ne sais pas pour quelle raison, mais visiblement je suis la cible de sa colère. Je lâche un soupire, j'en ai un peu marre de me prendre la tête avec lui, ce n'est quand même pas ma faute si on ne peut pas être vraiment ensemble.  Je marche en direction du bâtiment rouge moi aussi, dans l'optique de récupérer mes affaires pour rentrer à l'hôtel, je crois que j'ai eu ma dose de F1 pour aujourd'hui.  J'entre et me dirige vers la salle commune où se trouve ma veste que je prends avant d'aller chercher mon sac dans mon casier.  Lorsque je descends les escaliers, je croise à nouveau Charles qui me fusil à nouveau du regard. Sérieux, qu'est ce qu'il lui prend ?  C'est parce que j'ai dis que je n'allais pas à la course demain ?

Lorsque j'arrive en bas des escaliers, alors que j'allais me retourner pour lui demander quel était son problème, Charlotte déboule devant moi et me pousse pour pouvoir passer et rejoindre Charles en haut.  Je crois que si je m'écoutais, je lui ferais un croche pied à cette peste.

- Surtout ne t'excuses pas, ça risquerai de te tuer !

Mon ton est cassant alors qu'elle tourne sa tête vers moi quelques marches plus hautes et me fait un sourire. Je crois qu'on ne peut pas faire plus hypocrite que ça. Je lève les yeux au ciel et décide d'abandonner, de toute façon, elle n'en vaut vraiment pas la peine.  Lorsque je sors du bâtiment, le ciel est de nouveau couvert, je pense qu'il ne va de nouveau pas tarder à pleuvoir, mais peu importe. Je décide de rentrer à l'hôtel à pied comme je l'ai fais quelques jours plus tôt. Je quittes le circuit en saluant les quelques personnes que je connais. J'allume ensuite mes écouteurs et les mets avant de me mettre en marche, la musique dans les oreilles.
En chemin, mon téléphone se met à vibrer indiquant un appel, je décroche tout en continuant de marcher.

- Coucou princesse !  Je viens un peu aux nouvelles, j'ai l'impression que ça fait une éternité depuis la dernière fois qu'on a discuté ensemble.

- Salut Nico, ça me fait plaisir de te parler.

- Moi aussi, comment tu vas ?

Un petit moment de silence s'installe, comment je vais ?  Même si j'ai répondu que ça allait avant à Max, je me rends compte maintenant, que je n'en suis plus vraiment sûre. Je ne sais pas si c'est parce que Charles me fait la gueule, ou parce que je suis actuellement seule, mais j'ai comme un coup de moue au niveau du moral.

- Giulia ? Ça va ?

- Ouai... ouai... je me sens juste super seule là... j'aimerai que tu sois là avec moi.

- J'aurais bien voulu pouvoir venir, mais Charles est pas avec toi ?

- Non, il me fait la tête, mais j'avoue ne pas trop savoir pourquoi. Je crois que c'est parce que j'ai dis que je n'irais pas à la course demain, mais je n'en suis pas certaine .

- Pourquoi tu ne veux pas ?

- Parce que je ne cautionne pas sa prise de risque. Quand il est sorti de voiture cet aprèm, il avait super mal à son bras et pourtant il veut faire la course.

- Giulia, tu le connais, il est têtu quand il a quelque chose en tête.

- Je sais, mais là c'est différent... Si il se blesse de nouveau, il peut quasiment dire adieu au reste de la saison. Il se rend pas compte, il force trop c'est à peine consolidé. 

- Laisses le faire, il pourra s'en prendre qu'à lui même. Visiblement il veut louper plus que quatre grand prix.

- Oui sauf qu'il va être invivable si ça arrive.

- Ça sera de sa faute, on peut pas toujours le couver Giu. Et je sais que je suis pas très cool en disant ça, mais c'est peut être ce qu'il mérite pour se remettre les idées en place.

Je suis carrément étonné des paroles de Nico, je sais que Charles et lui ont eu un petit différent, mais je ne savais pas que Nico lui en voulait toujours autant. Il a pas voulu me dire ce qui a été dit ce jour là, mais visiblement c'est resté en travers à mon meilleur ami.

- Tu le penses vraiment Nico ?

- Ouai... j'en ai un peu marre de le voir obtenir tout ce qu'il veut alors qu'il nous parle comme de la merde.

- Nico, dis moi ce qu'il y a eu avec lui s'il te plaît.

- Non, c'est entre lui et moi.

- Oui sauf que tu dis des trucs qui ne te ressembles pas, alors dis moi.

- Non. Je suis désolé mais je peux pas.

Je crois que ce n'est pas la peine d'insister, il ne lâchera pas le morceau. Mais je me demande vraiment ce qui a pu être dis ce matin là pour que Nico soit comme ça. Je ne l'ai jamais vue vouloir du mal à quelqu'un.

- Je vais devoir te laisser Giu, je dois aller bosser, on s'appelle demain ?

- D'accord, oui à demain, travailles bien mon Nico.

- Bonne soirée, Princesse.

J'arrive à l'hôtel pratiquement au moment où il raccroche. Je me dirige vers l'étage en prenant les escaliers alors que j'ouvre une notification Twitter sur mon portable. Lorsque j'arrive à l'étage, je relève la tête du post que j'étais entrain de lire et j'aperçois le monégasque qui sort juste de l'ascenseur et se dirige vers sa chambre accompagné de la brune qui le colle et lui fait des bisous. Mon estomac se sert, je baisse la tête puis passe à côté d'eux sans rien dire. Je crois que ma gorge est de toute façon tellement serrée qu'aucun son n'aurait pu en sortir. J'arrive à ma porte et me dépêche de chercher les clés alors que je commence à voir flou par les larmes qui se forment. Lorsque je pense enfin les avoirs trouvées dans mon sac, celle-ci m'échappent des mains et tombent. Super.... Je me baisse pour les ramasser mais au moment de me lever, mon regard croise celui de Charles.
Je me mord la lèvre pour ne pas complètement partir en larme et me dépêche d'ouvrir la porte et de rentrer,  sous le regard amusé de la brune. Je referme d'un coup derrière moi et me laisse glisser contre celle-ci en éclatant en sanglot. J'enfuie ma tête contre mes genoux et enroule mes bras autour de mes jambes.  Des sons de désespoir traversent mes lèvres sans que je ne puisse les contrôler. J'ai l'impression qu'on est entrain de vouloir arracher mon cœur de ma poitrine. Les larmes ruissellent le long de mes joues, je me sens tellement seule à ce moment précis. J'ai l'impression de n'avoir personne, Nico n'est pas ici, je n'ai plus de parents sur qui compter, Jules n'est plus là... Et Charles...je peux oublier... il a visiblement d'autres occupations. 

Mes sanglots ne se calmes pas alors que mes pensées se tournent automatiquement vers Jules. Il m'aurait prit contre lui et consolé pendant des heures si il avait fallu. A la place de ça, je suis juste là, assise par terre sur le sol de ma chambre d'hôtel dans le noir et toute seule, sans personne sur qui je peux me reposer.

********
Hello ! Je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d'année, profitez bien de vos proches. J'espère que vous avez été gâté :) Pour ma part, je vais à SPA cet été pour le GP 😃😃

J'espère que le chapitre vous a plus, même si il n'est pas très joyeux. J'essayerai de poster un autre chapitre demain comme cadeau de Noël 😉

STRANGERS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant