Chapitre 58

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Je lâche un soupire et jette à nouveau un regard vers l'heure. J'en ai marre, je me suis ennuyée toute la journée, les infirmières ont refusées que je me lève, sauf pour aller aux toilettes. Le problème, c'est que si je reste encore enfermée dans cette chambre pendant longtemps, je vais finir par devenir folle et commettre un meurtre. La seule occupation que j'ai eu, c'est la séance d'essai ce matin. La deuxième séance est dans deux heures, j'ai vraiment l'impression que ça passe au ralenti.

Deux coups sont donnés à la porte, je réponds sans vraiment être enthousiaste, m'attendant clairement à voir un médecin ou une infirmière. Mais pour le coup j'ai eu tort, un jeune homme que je connais très bien passe sa tête dans l'encadrement.

- Hey Giu !

- Mon dieu, si tu savais comment je suis contente de te voir, toi !

- Je ne pensais être ton dieu, mais je trouve ça très flatteur.

Il dit ça puis lâche un petit rire alors que je lève les yeux au ciel.

- Tu vas avoir les chevilles qui vont enfler Verstappen, tu pourrais ne plus piloter après. D'ailleurs, qu'est ce que tu fais ici ? Tu devrais pas être entrain de bosser pour les essais ?

Il hausse les épaules et s'installe sur le fauteuil à côté du lit avant de mettre ses pieds croisés sur mon lit.

- Je t'ai dis hier que j'essayerais de passer, non ?

- Bien sûre, mais je pensais que ce serait après les essais.

- Je m'ennuyais au paddock, alors je me suis dis que je pourrais déjà venir.

- Me parles pas d'ennuis, je ne fais que ça depuis ce matin. J'ai l'impression que cette journée fait le double d'heure. Heureusement qu'il y a eu les essais, ça a occupé une heure de mon temps.

- Tu crois pas que tu dramatises ? Tu es pas sensée te reposer ?

- Je dramatise pas Max, j'ai même pas le droit de me lever. Reste voir une journée au lit à rien pouvoir faire hormis être sur ton téléphone, lire et regarder la télé. Je vais finir par mourrir d'ennuis si on me laisse pas sortir d'ici.

- Ça va venir, patiente un peu.

- C'est toi qui dis ça, Monsieur j'ai zéro patience ?

- Punaise tu es vraiment déchaîner, le médecin à dit que tu pouvais sortir quand ?

- J'en sais rien, peut être ce soir mais c'est pas garantit.

-Je crois qu'ils ont plutôt intérêt si ils ne veulent pas que tu leur démontes l'hôpital.

On est interrompu dans notre bavardage par un nouveau coup à la porte. Je tourne ma tête vers celle ci.

- Oui ?

La poignée s'abaisse et un sourire apparaît sur mon visage en apercevant la personne sur le pallier de la porte.

- Coucou toi.

Le concerné tourne sa tête vers le néerlandais et je peux apercevoir sa mâchoire se contracter un peu.

- Salut, je ne savais pas que tu avais déjà de la visite, salut Max.

- Hello Leclerc, si j'avais su que tu venais on aurait pu faire le trajet ensemble.

- C'est vrai.

Le brun détail la pièce sûrement a la recherche d'une chaise pour s'installer, mais la seule présente, se trouve sous le cul de Max.

- Viens t'assoir Charlie.

Je me décale dans le lit et lui fait une place à côté de moi.

- Merci.

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