Chapitre 4

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J'essaye de me frayer un chemin parmi toutes les personnes présentent dans les rues de Monte Carlo. Quelle idée d'avoir eu envie d'aller boire un verre avec Nico un jour de grand prix de F1. J'arrive enfin à la terrasse du restaurant ou l'on devait se rejoindre après avoir mis le double du temps habituel pour venir. J'observe la terrasse et repère une tête brune dans un coin. Je m'approche avec un petit sourire.

- Hello beau gosse !

Nico relève sa tête de son portable et me fait un grand sourire.

- Hola Princesse, comment tu vas ?

- Ça peut aller.

Je m'installe face à lui et la serveuse vient directement prendre notre commande.

- Tu vas mieux depuis hier ?

J'hausse les épaules et pose mon menton sur ma main.

- Disons que j'ai eu des excuses en partant hier, alors j'arrive un peu mieux à le digérer, même si ça ne m'a absolument pas enchanté de revoir Charles.

- Je peux comprendre surtout quand je vois comment il t'a parlé hier soir, je ne le pensais pas pouvoir être si désagréable. Je veux dire, ça fait des années qu'on est pote lui et moi, pourtant c'est rare qu'il soit si méchant gratuitement.

- Moi, ça ne m'a pas vraiment étonné, il est rancunier. Si, il ne t'aime pas ou si il a un problème avec toi, il te le fait comprendre. Au final, ce qui m'a le plus perturbé, c'est plutôt le fait qu'il vienne s'excuser après. C'est plutôt rare, qu'il éprouve de réels remords après avoir attaqué quelqu'un comme ça.

- Ah ouai ? Il est venu s'excuser quand ?

- Il attendait à ma voiture quand je suis partie, il c'est excuser et il m'a proposé des places pour assister au grand prix aujourd'hui... Il pense réellement que je vais venir ? Si c'est pour voir Charlotte, non merci...

- Pourquoi pas ? Je parle pas de Charlotte, mais ça peut être cool. Attends, tu sais comment c'est galère pour avoir des places et toi tu les refuses. Moi, je pense plutôt que ça pourrait être sympa et puis rien ne t'oblige à le voir et à le soutenir, il y a les autres pilotes.

- Si je comprends bien ton message Nico, tu aimerais y aller, non ?

La serveuse nous dépose nos boissons, on l'a remercie puis on reprend notre discussion en cour.

- Bas ça peut être drôle non ? Aller Giulia quoi, tu vas pas me dire que l'effervescence des grands prix ne te manque pas. T'as passé des années dans les paddocks à presque chaque course de la saison, tu vas pas me dire que ça ne te manque pas.

- Je sais pas trop... J'ai peur des réactions que pourrait avoir certains en me revoyant trainer la bas.

- Mais tu t'en fou, tu ne fais rien de mal. Aller Giu !

- Ok, ok, on y va quand on a finit notre boisson.

- Yess !

- Je vois pas pourquoi tu es si enthousiaste, tu vas pas me dire que Charles n'aurait pas pu t'avoir des places.

- Et bien, figure toi qu'il ne m'a jamais proposé. Tu dois bien être une des seules du groupe à qui il a proposé.

- C'était pour se rattraper c'est tout...

- Oui, j'y crois pas trop.

Je ne rajoute rien, de toute façon Nico est comme moi, quand il est persuadé de quelque chose, il ne lache pas facilement l'affaire, donc autant pas le contredire. Je bois ma boisson tranquillement, car il n'est que 13h30, le départ est à 15h.
Lorsque nous avons finis nos verres et payé, nous nous mettons tant bien que mal en chemin vers le grand prix. C'est vraiment l'enfer Monte Carlo quand il y a des événements comme des grands prix, il y a tellement de monde et de routes barrées que c'est pratiquement impossible de circuler. Il est 14h15 quand on arrive enfin devant l'accueil et les portiques de sécurité.

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