Chapitre 56

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J'ouvre doucement les yeux mais les referment directement éblouie par la lumière qui pénètre dans la pièce. Après quelques secondes, je refais une tentative qui est cette fois-ci plus concluante. J'observe les lieux, je suis allongée dans un lit, dans une chambre totalement blanche qui sent le désinfectant. La seule touche de couleur dans ma vision est la personne assise sur une chaise à côté de mon lit endormie. Je détaille le garçon qui se trouve là avec moi, il porte les couleurs de son écurie, un bleu qui va plutôt bien avec la couleur de ses yeux. Mes yeux descendent et tombent sur sa main tenant la mienne.

Lentement, je retire ma main mais malgré mes efforts pour ne pas le déranger, il s'est quand même réveillé. Il se redresse et me fait un sourire.

- Giu, tu es réveillée, si tu savais comme tu nous as fais peur !

- Je suis désolée, je ne voulais pas.

- L'important c'est que tu sois réveillée.

J'hoche la tête.

- Je vais aller chercher un médecin.

Il se relève et sort de la chambre. Mon regard se pose sur la pendule qui indique, une heure. Ça aurait pu être une heure de l'après midi, mais vu la noirceur dehors, j'opterais plus pour une heure du matin. Ça veut dire que j'ai été inconsciente toute l'après midi et une partie de la nuit. Je n'ai pas compris ce qu'il c'est passé, je n'ai jamais eu ça. Alors que je commence à me poser pleins de questions sur l'origine de cette douleur, la porte s'ouvre. Un homme vêtu d'une blouse blanche entre alors que Max reste sur le pas de la porte.

- Je vous laisse parler ensemble, je reviendrais quand vous avez finit.

J'hoche la tête. J'ai encore l'impression d'être un peu dans le brouillard, mais ça ne m'empêchera pas de comprendre ce que le médecin a à me dire. Alors que la porte se ferme, l'homme légèrement grisonnant prend la parole.

- Bonsoir Mademoiselle Bianchi, je suis le docteur Thompson, c'est moi qui vous ai pris en charge à votre arrivée aux urgences. Comment vous vous sentez ?

- Ça peut aller, j'ai suis un peu nauséeuse mais je suppose que c'est normal, je suis encore un peu dans le brouillard.

Ce dernier hoche la tête.

- Oui, c'est tout à fait normal, vu votre état.

- Qu'est-ce qui m'est arrivé ?

- Et bien, il y a plusieurs explications à ce qui vous est arrivé, mais je dirais que votre corps a fait comprendre qu'il n'en pouvait plus.

- Oh.. mais je ne comprends pas, pourquoi cette douleur ? Je veux bien que je sois fatiguée mais ça n'explique pas pourquoi j'ai eu si mal.

Je vois le médecin hésiter quelques secondes, comme si il recherchait quoi dire.

- Mademoiselle Bianchi, je pense que votre corps a essayer de vous faire comprendre qu'il faudrait faire une pause, car vous ne devez plus agir pour une seule personne.

Je fronce les sourcils, pas vraiment sûre de comprendre le sens de la phrase du toubib devant moi.

- J'ai peur de pas vraiment comprendre.

- Ce que je veux dire, c'est que vous êtes enceinte de quatre semaines à peu prêt.

Mon coeur loupe un battement au moment où je réalise ce qu'il vient de dire. La soirée avec Charles me repasse en tête et je me rends compte qu'on ne s'est pas protégé.

- Mais... je comprends pas.. je prends la pilule.

- Le risque de grossesse même sous pilule n'est pas de zéro, il arrive parfois que même sous pilule, il y ai conception.

- Mais du coup... il... il va bien ? Parce que j'ai eu si mal.

- Oui, il va bien, il vous faut du repos.

- D'accord.

Je ne sais pas quoi dire, je suis un peu perdue, je ne m'attendais pas du tout à ça. Je passe ma main sur mon ventre tout en l'observant. Je ne sais pas si je dois être heureuse ou triste. Je ne sais pas si je dois le garder ou pas. Tellement d'incertitudes me prennent à ce moment précis.

- Je vais vous laisser, je crois que vous avez besoin d'un peu de temps, si jamais il y a un problème ou si vous avez des questions, je suis disponible.

- Merci.

Le médecin quitte la pièce, Max qui devait juste se trouver devant la porte, passe l'encadrement de celle-ci.

- Ça va ? Tu as une petite mine d'un coup, il t'a dit quelque chose de grave ?

Je secoue la tête négativement puis murmure.

- Est ce que tu peux chercher Charles s'il te plaît ?

Ma voix craque un peu alors que je me retiens de ne pas pleurer.

- Oui, bien sûre.

Il me regarde inquiet mais fait demi tour à la recherche du brun. Une larme finit par s'échapper, je l'essuie doucement. J'entends des pas quelques peu précipiter arriver dans le couloir et Charles finit par franchir le pas de la porte. Il semble vraiment inquiet lui aussi en me voyant. Il referme la porte et s'approche du lit.

- Giu, j'ai eu si peur. Est ce que ça va ?

Je secoue la tête négativement alors que j'éclate d'un coup en sanglot sans vraiment le vouloir.

- Eh, chérie, pleure pas.

Il s'approche encore plus avant de me prendre dans ses bras. Je place ma tête dans son cou alors qu'il se met à caresser doucement mon dos.

- Giulia, dis moi ce que tu as, tu me fais peur là.

Je le sers un peu plus alors que j'essaye de me calmer. Charles ne dit rien, il continue de faire des petits cercles dans mon dos, je crois qu'il a comprit qu'il me faut un peu de temps.

- Je te jure que c'était pas voulu...

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Hello ! Et voilà, comme promis le nouveau chapitre, je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps :)

STRANGERS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant