Alors qu'il retournait à ses appartements, Remus pensait aux paroles de Dumbledore. Il lui en était grandement reconnaissant, il se sentait beaucoup mieux, même s'il avait toujours effroyablement honte. Mais une phrase lui restait en tête : « Sirius n'était pas foncièrement mauvais. » Cette phrase tournait en boucle, rendant fou Remus. Une fois allongé dans son lit, Remus laissa ses pensées diverger. En effet Sirius n'était pas foncièrement mauvais, à part envers Snape. De plus, il s'était enfui tout à l'heure. Pourquoi ? Il avait déjà prouvé qu'il pouvait tuer des innocents, surtout que là c'était 5 élèves désarmés, Sirius aurait pu tous les tuer. Cette idée fit frissonner Remus. De plus il n'avait pas ensorcelé le balai, car Remus était persuadé que c'était lui l'ami généreux inconnu, qui d'autre ? Remus ne comprenait rien aux actions du fugitif, il avait l'impression de passer à côté de quelque chose, mais il ne voyait pas quoi, et cela lui torturait l'esprit. Je dois plus surveiller Harry, je ne le lâcherais pas, je ferai attention qu'il ne retourne pas à Pré-au-Lard, c'est bien trop dangereux. Finalement Remus finit par s'endormir, encore habillé sur les couvertures, d'un sommeil agité.
Le lendemain Remus allait mieux, il se concentrait sur les paroles de Dumbledore et sur sa volonté de protéger Harry. Il alla même faire de suite des excuses à Snape. Bien sûr celui-ci ne répondit pas, se contenant de lui jeter un regard haineux et de le traiter de monstre. Remus soupira mais se dit qu'il le méritait et accepta les insultes la tête basse.
Deux jours après l'intrusion de Sirius Black, Remus grimaça en voyant le jeune Neville Londubat recevoir une Beuglante. Quand il entendit sa grand-mère lui dire qu'il était la honte de la famille, Remus grimaça encore plus. Il se rappelait Alice, la mère de Neuville qui un jour avait réussi à enfermer McGonagall dans un placard protégé par beaucoup trop de sortilèges. C'était les Maraudeurs qui l'avaient retrouvé, grâce à la Carte et bien sûr elle les avait crus coupables, comme ils n'avouaient pas comment ils avaient su où elle était. Elle ne les avait pas punis par faute de preuve et eux n'avait pas dénoncé Alice.
Le week-end prochain était le jour de sortie à Pré-au-Lard et Remus surveilla rigoureusement Harry. Lors du petit-déjeuner du samedi matin, Remus observait le fameux trio, qui en ce moment était plutôt un duo d'ailleurs, pauvre Hermione. C'est justement grâce à elle qu'il comprit qu'il y avait quelque chose de louche, elle ne cessait de jeter des coups d'œil soupçonneux à Harry. Remus regarda Harry remonter l'escalier de marbre et dire en revoir à Ron d'un ton beaucoup trop enjoué pour quelqu'un qui va rester tout seul à Poudlard. Tu devrais mieux préparer tes coups Harry... Enfin non, tu devrais rester sagement ici. Remus partit précipitamment, se demandant quel passage secret allait emprunter Harry, il espérait intervenir à temps pour l'empêcher de partir. Mais il fallait le prendre sur le fait accompli. Pour s'être suffisamment promené dans le château lors de ses insomnies Remus savait quels passages secrets étaient encore d'usage. Il se dit que celui de la sorcière borgne était le plus pratique. Quand il arriva dans le couloir du deuxième étage il entendit Snape ordonnait à Neville et à Harry de retourner dans leur dortoir. Remus grimaça quand il vit Snape tâter la statue, et il s'enfuit rapidement, il ne voulait pas être associé à ce passage secret. Car s'il le connaissait cela voulait dire que les Maraudeurs aussi, et donc Sirius Black aussi. Cela le rendrait complice. Une fois suffisamment éloigné Remus hésita, si seulement il avait la Carte avec lui, il pourrait savoir où était Harry. Car il se doutait bien que celui-ci n'allait pas renoncer comme ça, malgré le danger que représentait Sirius Black. Il décida d'abord de s'assurer qu'Harry était à Poudlard, il devait se concentrer énormément mais cela était faisable. Remus se laissa envahir par l'image de Honeydukes et murmura Hominum Revelio, il aperçut en un flash Harry sortir du magasin. Il fallait donc qu'il se rendre à Pré-au-Lard pour lui faire la leçon. Il décida de ne pas retourner vers la statue de la Sorcière Borgne – Snape y rodait peut-être – mais d'aller à Pré-au-Lard par le passage du Saule Cogneur. Cependant il fallait être prudent. Remus réfléchit quelques minutes sur comment il allait s'y prendre. Une fois à la porte du château, il décida de se rendre invisible, grâce à un sortilège de Désillusion. Remus courut jusqu'au Saule Cogneur où il fit léviter une pierre pour qu'elle atterrisse sur le nœud pour l'immobiliser. Il se précipita dans le passage, il savait que la Cabane Hurlante était bloqué, mais il suffisait de connaître le sortilège. Remus sourit, il se sentait tellement Maraudeur à ce moment-là. Il se retrouva rapidement dans la Cabane Hurlante et regarda discrètement par la fenêtre pour voir s'il n'y avait personne. Manque de chance il y avait Ron qui semblait en prise avec le trio de Serpentard. Quand il vit de la boue s'écraser sur les cheveux de Malfoy et Ron se tordre de rire, il se douta qu'Harry et sa cape d'invisibilité y étaient pour quelque chose. Il jura quand la Cape glissa et découvrit la tête d'Harry, tandis que Malfoy hurlait en s'enfuyant. Remus jura de nouveau en se disant qu'il allait tout raconter à Snape, il fit demi-tour en se promettant d'aider Harry à s'en sortir avant de lui passer un savon mémorable, Ça va barder Harry, crois-moi. Une fois devant la porte de sortie sous le Saule Cogneur il se lança à nouveau le sortilège d'invisibilité, et courut jusqu'au château. Il dut faire une pause, il vieillissait. Tandis qu'il reprenait son souffle, il devint à nouveau visible, faisant sursauter une jeune élève de première année. Il fit un sourire contrit et se dépêcha. Il comptait passer devant le bureau de Severus voir si Harry y était et ensuite, il aviserait.
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Remus et son prisonnier d'Azkaban
Fanfiction12 ans après la mort de James et Lily remus se voit proposer le poste de professeur de défense contre les forces du mal a Poudlard . Malheureusement cette année va lui faire remonté des milliers de souvenirs heureux comme douloureux. La cause de tou...