Il sauta le dîner, il n'avait pas faim, de toute manière il était plongé tellement profondément dans le livre que Snape lui avait offert, qu'il avait perdu conscience du temps. Après avoir fini la première partie du livre il s'étira, faisant craquer ses os et regarda l'heure. Snape ! Remus se leva précipitamment et alla jusqu'à devant la Salle sur Demande. Il dut se cacher pour éviter Rusard, puis finalement Snape arriva, l'air ténébreux, sa cape volant derrière lui. Remus fronça les sourcils en essayant de se rappeler le surnom que les élèves donnaient à Severus, Ah oui, la chauve-souris des cachots ! Remus ria, ça lui allait parfaitement, il cessa de rire sous le regard noir de Snape. Remus le laissa rentrer en premier. Il était toujours émerveillé par la capacité de cette salle. Snape soupira devant l'hébètement de son collègue, il finit par renverser l'élixir par terre avant de reposer précipitamment la fiole sur la table, il ne voulait pas la casser.
D'un coup les deux professeurs explosèrent de rire, et c'était reparti. Ils passèrent la majeure partie de la soirée dans la Salle sur Demande, mais au bout d'un moment ils voulaient tous les deux sortir. Après avoir hésité pendant une heure, ils ne voulaient pas se faire prendre encore, ils envoyèrent balader leur conscience, déjà bien amochée, et sortirent. Ils déambulaient à travers les couloirs tandis qu'ils planaient au-delà des nuages.
« On est des papillons ! » S'exclama Severus.
« Houhou ! Pa-pillon de lumière ! Sous les projecteuuurs ! » Chantonna Remus en bougeant la tête en rythme (ou presque).
« Pa-pillon de lumière, revit dans vos cœurs ! » Continua Severus sous les yeux grands écarquillés de Remus.
Les deux professeurs se lancèrent alors dans une chorégraphie en chantant. Remus profita de cet instant pour prendre des photos de Snape. Mais trouvant ça très drôle il décida de faire léviter l'appareil photo autour d'eux et n'avait qu'à baisser le doigt pour déclencher la prise de photos.
« N'a plus rien d'éphémère !! »
Remus se dit qu'il aurait dû en prendre plus tôt dans la soirée. Bien sûr il eut un bon nombre de chute, dont une où Remus se rattrapa à une armure qui s'effondra en même temps que lui dans un boucan incroyable. Les deux professeurs se regardèrent en paniquant, heureusement l'arrivée de Miss Teigne leur donna une idée. En deux trois mouvements ils la coincèrent dans le casque de l'armure avant de s'enfuir en courant, se doutant que Rusard suivait sa chatte, l'appareil les suivant toujours. Alors qu'ils étaient cachés derrière une tapisserie, mort de rire en entendant Rusard appeler sa chatte. Remus récupéra l'appareil photo et le mis autour de son cou. Snape blêmit en voyant l'appareil, et essaya de s'en saisir pour supprimer les photos. Bien sûr Remus ne le laissa pas faire, Severus finit par mettre son poing dans l'épaule de Remus tandis que ce dernier le frappait dans le torse. Ils s'arrêtèrent brutalement en entendant des bruits de pas se rapprocher, oubliant leur colère. Ils ne reprirent leur respiration que quand le silence était revenu. Ils sortirent alors discrètement, chacun grimaçant en se frottant la zone où l'autre avait écrasé son poing. Ils se regardèrent méchamment avant d'exploser à nouveau de rire. Ils continuèrent leur promenade dans le château, ils effrayèrent deux élèves qui étaient en train de s'embrasser dans un couloir sombre. Ils s'étaient cachés derrière une tapisserie en faisant des bruits d'animaux et des rires diaboliques.
« Tu peux arrêter, ils sont partis. » Dit en pouffant Remus.
Le rire diabolique de Snape commençait à être flippant.
« Non, tu ne rigoles quand même pas comme ça normalement ? Arrête Snape tu es vraiment flippant... »
Finalement Snape s'arrêta pour reprendre sa respiration. Remus en frissonnait encore de ce rire machiavélique.
Ils reprirent leur promenade, jusqu'à ce que leur pas les amène devant la Salle sur Demande. Ils finirent la soirée alors que le jour commençait à se lever. Snape s'était endormi en plein milieu d'une phrase, tandis que Remus se cogna la tête contre le canapé et tomba dessus sonné, il s'endormit alors que des petits lamantins se promenaient derrière ses paupières.
Le lendemain matin, fut comme tout lendemain de cuite, difficile. Cette fois-ci ils se réveillèrent en même temps. Ils se jetèrent un rapide coup d'œil avant de s'ignorer. Leur ''amitié'' n'était plus d'actualité, et cela leur allait très bien. Remus ne détestait pas Snape, mais les sentiments de celui-ci pour le lycan dépassaient de très loin la haine, bien qu'il trouvait que c'était le plus rattrapable de sa bande d'ami (il l'avait avoué hier). Snape brisa le silence :
« Tu te rappelles des deux élèves que l'on a surpris ? »
« Ouais. Pourquoi ? »
« Donne les noms, j'ai envie de punir quelques élèves»
« Tu es sadique. »
Mais Remus donna quand même les noms. Et ils se séparèrent pour retourner à leurs appartements. Ils n'eurent pas d'écho de leur soirée, ils avaient donc été raisonnables. Remus avait soigné son hématome sur l'épaule, il ne savait pas que Snape avait tant de force. Il passa la journée à dormir, il ne se réveilla que le lendemain matin. Il prit son petit déjeuner en cuisine, il était trop tard, puis il alla en Salle des Professeurs pour travailler sur l'éclair de feu. Après trois heures passées autour du balai, il n'avait jamais rien trouvé et Flitwick non plus. Ils n'avaient pas encore fini, et Remus pensait que ce balai n'avait rien, il était en parfait état. Et cela lui posait problème, qui aurait offert un balai si coûteux à Harry ? Sirius était la première réponse, mais ce balai n'avait rien. Pourquoi Sirius voulait-il faire plaisir à la personne qu'il voulait tuer ? Peut-être pour torturer psychologiquement Harry ? Et moi en passant. Mais cela n'avait pas de sens, puisqu'il n'a pas signé. Remus soupira et décida d'oublier ce foutu balai et continua sa routine de professeur.
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Remus et son prisonnier d'Azkaban
Fiksi Penggemar12 ans après la mort de James et Lily remus se voit proposer le poste de professeur de défense contre les forces du mal a Poudlard . Malheureusement cette année va lui faire remonté des milliers de souvenirs heureux comme douloureux. La cause de tou...