Chapitre 2 : Valentina Mahon

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Valentina Mahon

En venant à Porto-Rico, je n'ai jamais envisagée devoir être confrontée à ça. Car après le chantage de Gustavo, vu que nous étions entré dans la mafia, et que du côté d'Álvaro, il avait fait son retour, il fallut bien que je sois formée. Nouvelle dans la mafia, ignorante en stratégie, survit, trafique de drogue. Tout ce que mon père m'avait apprit ces dernières années était la vie de bikers. Des lois, des affrontements aux poings et quelques fois aux armes, le maniement des armes, et la taxation. Rien d'autre qu'une vie en communauté derrière un bar avec de la musique à font la caisse et des frères d'armes. Rien avoir avec ce monde dans lequel j'ai plongé les pieds et le corps tout entier, il y a maintenant quelques jours de ça.

Sans arrêt, Gustavo a monopolisé mon temps pour me forcer à l'art de la stratégie mafieuse comme il aime le dire. Maintenir des cours pour perfectionner l'art au tir, et d'autres afin d'apprendre la stratégie et la survie dans le monde du narcotrafic. C'est difficile, vraiment épuisant, et franchement, je me demande pourquoi il place tant d'espoir en moi. N'est-il pas censé agir ainsi avec son fils qui doit reprendre les affaires ? Il passe à peine lui dire bonjour si ce n'est pas prendre des nouvelles sur ces actions au sein de la familia. J'ai l'impression d'être la prochaine héritière sur le qui-vive, bien que je sache que ce ne soit que des idées de ma part.

Ce jour-là, Gustavo a décidé de me faire un topo général sur la façon dont il faut gérer le narcotrafic. Habituellement, on va sur des sujets précis et étonnamment je m'habitue et apprends très facilement, mais aujourd'hui il veut faire plus simple. Et ce n'est pas pour me déplaire car je suis épuisée. Ma tête est sur le point d'exploser.

- Les fédéraux ne s'occupent pas encore de nous car la drogue qui circule n'atteint pas en majeur parti l'Amérique, continue Gustavo qui allume un cigare derrière son bureau alors que je marche dans le bureau que nous prenons souvent pour parler de ça. (le seul endroit dit-il d'assez sûr) C'est à quatre-vingt pour cent local et vingt pour cent sont chez eux, mais plus souvent au Mexique et en Colombie qu'aux États-Unis.

Gustavo dit souvent qu'il voudrait me voir sur le terrain un jour. Que s'il me forme, c'est car nous devons continuer la profession familial et personnellement, je ne suis pas vraiment d'accord. Jouer aux gangster m'a suffit ces derniers mois, Griffin en est mort et nous avons chuté comme des mouches. Entrer dans le monde de la mafia... c'est tout autre chose et puis bien plus dangereux. Je ne tiens pas à faire office d'homme de main pour deux ou trois kilos de drogue et des billets de dollars. Álvaro et moi sommes parti pour une nouvelle vie, reconstruire une famille... Pas ça.

- Je pensais qu'il y aurait plus d'autorités quand même, rétorque-je avec un ennui que je ne peux pas lui cacher.

Gustavo n'en prend pas compte et souffle une masse de fumée grisâtre avant de lancer un regard à la porte derrière moi, fermée à double-tours.

- La moitié des autorités sont corrompu ici et l'autre est armée mais ne nous résiste pas. Et comme l'ancienne mafia est tombée, la plupart des fédéraux ne savent pas qu'une nouvelle est née depuis plus de quarante ans. C'est la beauté d'un système mal géré.

Porto-Rico est un beau pays avec une diversité culturelle sans pareil et de beaux paysages mais qui fait aussi face à de nombreuses crises. Entre les cataclysmes naturels et la pauvreté qui cille les favelas ainsi que San Juan, il est facile d'y établir une criminalité étendue. Corruption, vente de drogue, agression, ce n'est pas ça qui manque non plus dans l'ombre, c'est bien connu. Et bien que le pays veulent remonter, ces organisations persistent et arrivent même sur internet à être invisibles. Aucune infos, peu de documentation durant mes recherches.

HYDRA - the sinful souls {En Cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant