Chapitre 4 : Valentina Mahon

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Valentin Mahon

Trois jours passent après la discussion au dîner. Le seul dîner que nous avons eu ensemble d'ailleurs, mais la bonne humeur de Gustavo ne semble pas s'être amoindri pour autant. C'était inquiétant.

La nuit tombe dans ma chambre, nous sommes le soir. La journée à été longue, et je n'ai qu'une envie : dormir pour ne plus me réveiller. Je suis plongée dans le noir et je peine à voir au-delà de moi. Je n'ai pas allumée la lumière car c'est inutile. Je me contente d'une seule bougie que j'allume à l'aide d'une allumette. Elle éclaire qu'un mettre circulaire autour d'elle, mais c'est assez pour me rassurer. Ce n'est pas vraiment agréable de rester dans le noir complet après tout.

Je m'affale sur mon lit, les pieds et les bras écartés. Je regarde le plafond et repense à ces paroles que m'a dit Álvaro il y a trois jours. Il voulait que j'abandonne tout le monde et m'enfui pour une liberté utopique voir impossible si cette alliance entraînait des dégâts. Mais serais-je prête à l'abandonner ? Non. Je ne pourrais pas. Il était tout ce qu'il me restait. Nous nous étions enfin réuni, il était la seule personne que j'aimais encore et à qui je faisais confiance. Luis n'était plus là, il n'y avait plus que mon père. Mon père.

Je savais aussi qu'il ne serait pas capable de m'abandonner si c'était lui. Alors, je ne voyais pas pourquoi je ferais autrement. Mais il y avait aussi cet enfer qui m'attendrait si je ne partais pas....

Cette situation était compliquée et elle le serait plus encore à l'avenir.

La porte grince après que trois coups m'interrompe à nouveau.

Je tourne la tête et aperçoit dans le noir une ombre. Elle s'approche près de la lumière et je vois une femme. Cette dernière éteint la bougie et allume la lumière pour mieux me voir. Devant moi, se trouve une femme en uniforme de femme de chambre, un peu plus grande que moi et plus âgée que moi, certainement avait-elle autour de vingt-cinq ans. Des cheveux châtains et des yeux clairs, elle était jolie et elle avait l'air sympa. Trop pour mériter ce dur travail aux côtés de mon grand-père.

- Mademoiselle Mahon ? m'interpelle-t-elle solennellement.

- Oui ? demandais-je en me redressant du lit sur lequel j'étais.

- Mon nom est Nayelis Reyes, commença-t-elle en souriant. Je suis votre femme de chambre. Señor Mahon m'a demandé de m'occuper de vous.

Elle s'approche de moi et je remarque seulement maintenant qu'elle tenait un cintre recouvert d'une grande pochette plastique pour recouvrir un vêtement. Elle tient aussi d'autre objet et une paire d'escarpins. Je lève les yeux sur elle et lui répond avant de poser ma question :

- C'est un plaisir de vous rencontrer.

- Moi aussi mademoiselle.

Je grimace en entendant un énième « mademoiselle ». Je n'aime pas ça. C'est bizarre. Comme si j'étais quelqu'un d'important.

- Appelle moi Valentina et ne me vouvoie pas s'il te plait, c'est bizarre. En plus tu es plus âgée que moi je crois.

Cependant à l'instant où je lui demande ce service, elle se referme. Son sourire disparaît et elle recule d'un pas comme si elle se protégeait de moi. Ce pourtant pas quelque chose de mal que je lui demande, si ?

- Je ne préfère pas mademoiselle, convient-elle catégorique.

- Très bien, je soupira avant de m'affaisser sur mon lit à nouveau avant de poursuivre. Si c'est ce que vous voulez dans ce cas, je ne vais pas vous forcer. Mais je vous vouvoierais aussi.

HYDRA - the sinful souls {En Cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant