Ramon Cano
- Tu ne veux pas un autre tour ?
Je me tourne vers Joana qui est à présent hors du lit entrain de se revêtir de ses vêtements : sa robe, sa culotte, et ses bas. Cette femme est magnifique. Elle me lance un regard à la limite de l'imploration alors que je m'efforce de l'ignorer. Il n'y aucun plaisir à faire un second tour avec elle, du moins pas aujourd'hui car je n'ai pas la tête à ça. Ni l'envie.
Néanmoins, alors que sa robe est à demi-enfilée et que ses seins sont encore à l'air, elle trouve encore l'envie de venir se coller à moi et passer ses bras autour de mon cou d'un regard enjôleur. Je la fixe assis, elle qui me supplie encore de la prendre. C'est une optique intéressante, et elle ne me laisse pas indifférent, car je sens à nouveau ma queue se durcir alors qu'elle descend ses lèvres le long de mon corps pour venir lécher ma verge encore à l'air, mais je pense que c'est assez. Elle a eu ce qu'elle voulait et moi ce que je voulais, mais je ne peux pas m'empêcher de m'avouer que ce n'est pas elle que je veux prendre ce matin.
- Joana, l'argent est sur la table, je lui ordonne de le prendre d'un ton qu'elle comprend indiscutable : hors de ma vue.
Elle soupire et lâche ce qu'elle prenait dans sa bouche en me fixant, puis se lève. Elle finit de remonter ses bretelles et se dirige vers le bureau pour saisir la liasse de dollars comme à l'accoutumé.
- C'est cette fille ? Tu ne veux plus le faire à cause d'elle ?
Joana se regarde dans le miroir ; je sais ce qu'elle cherche. Elle comme les autres femmes n'aiment pas ce que je fais, mais ce qu'elles ne comprennent pas : c'est qu'elles n'ont jamais eu l'exclusivité. Elles restent des putains que je paie. Mais je sais ce que Joana me répondrait : si tu ne paies pas Valentina, alors qu'est-ce qu'elle est pour toi ? Rien pour moi.
- De qui tu parles ? je lui demande en bouclant ma ceinture.
Joana se tourne vers moi et grimace. Heureusement qu'elle ne la voit pas. J'aurais trop à gérer si elle se mettait à la fréquenter.
- Valentina, ne fais pas l'idiot avec moi. Ta pute est connu jusqu'au fin fonds des favelas ici. Qu'elle putain ne le serait pas après s'être marié avec Ramon Cano. Il parait qu'elle t'a enroulé autour de son doigt.
J'ai une sacré envie qui me prend de frapper Joana lorsqu'elle traite Valentina de putain. Ce qu'elle ne sait pas encore c'est que je suis le seul à pouvoir faire ce genre de chose. Si Joana est une favorite que je vois plus souvent et à l'occasion une amie, à la limite, elle n'a pas encore tous les droits requis pour pouvoir dire ce genre de chose. Cependant je ne dis rien.
- Joana, ne joue pas sur ce terrain là. Personne n'est à la merci de personne et je ne te dirais rien.
Joana est quelqu'un de buté, et je l'oublis trop souvent. Tonia l'aurait aimé, cependant elle n'est pas là. Alors cette première continue :
- Tout le monde dit que tu étais censé la tuer mais que tu ne décrocheras aucune balle. On dit partout au quartier que tu l'aimes, du moins que tu veux pas te l'avouer. Mon employeur n'aime pas ça. Il dit que si ça continue, il ne me te vendra plus. Il a peur que les tarifs baissent même si je sais que tu ne le feras pas. Je vais te manquer.
Si Joana part je devrais me rabattre sur Valentina. Cependant, si je suis sur Joana c'est bien parce que j'évite cette dernière. C'est fâcheux.
- Je l'aime autant que je t'aime toi à l'heure actuelle, lui dis-je sans lui répondre pour son employeur : et ferme ta gueule.
- Très sympathique envers son égard, siffle la putain de quartier sans noter l'insulte à son égard, j'aurais presque de la peine pour elle tu sais ? Dommage que je ne sois pas douée de ce côté-là.
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HYDRA - the sinful souls {En Cours}
عاطفية« Au croisement de leurs âmes, là où leurs cœurs se sont égarés » Pour échapper à une vie de plus en plus désastreuse à Ave Maria, Valentina et son père Alvaro sont contraints de retourner à Porto Rico, sur les terres natales de son père et y vivre...