Ramon Cano
- Voilà pour toi, je lui assène en la jetant sur le matelas par la force.
Valentina tombe sur le lit et se frotte le bras couvert de tatouage avec une légère grimace. Je l'ai trainé par la force dans toute la demeure sans donner aucune explication à Jadzia jusqu'à une chambre d'amis du même étage que la mienne, afin que je garde un œil sur elle.
Je m'approche et l'aperçois esquisser un sourire narquois. Elle n'a même pas honte ou peur, sinon elle le cache très bien. Elle se redresse sur le lit et me répond sans prête à la bretelle de son haut qui a glissé.
- Tu as compris que j'avais raison à leur propos, elle se vente.
Cette fille devrait apprendre à se taire. Je vais finir par la frapper et maquiller tout ça avec du fond de teint histoire de pouvoir faire ce que je veux.
- Je n'en resterais pas là, je la menace, tu payeras pour tout ça.
Elle observe la chambre pendant que je parle, puis se retourne à nouveau vers moi. J'ai pu voir dans ses yeux qu'elle semble parfaitement aimer la chambre, et pourtant ce n'est de loin pas la meilleure de celles que je possède. Au moins, ce sera déjà ça de gagné.
- En attendant, tu ne sortiras pas d'ici et encore moins de cette chambre tant que je ne l'aurais pas décidé.
Son visage se tord sous la frustration mais elle s'y attendait, je savais parfaitement que ce sourire insolent ne servait qu'à cacher sa peur et sa haine envers moi, bien qu'elle soit nulle à ce jeu là. J'esquisse un sourire narquois à mon tour mais qui s'efface rapidement lorsqu'elle entame les sujets brulants sous ces toits :
- Tu devras me sortir un jour pour leur prouver que je suis vivante et en bonne santé.
Je le sais et ça ne m'aide pas à me calmer, car elle a raison. Manolito exigera de moi, et il m'a prévenu, que je l'a lui montre. Mais je ne le veux pas. Je ne tiens pas à la voir sortir d'ici. Si je ne pas la tuer pour l'instant, elle restera près de moi et je m'occuperais de son cas. Elle regrettera.
- Tant qu'ils ne retrouvent pas ton corps, ne l'es-tu pas ? je choisi le sang froid à la colère. Ne fais pas l'enfant gâtée, je ne t'ais pas encore tuée.
- Ce n'est pas comme ça que ça marche, elle ne se démonte pas. Tu es encore entrain de lécher le cul aux Rosas pour gagner de l'argent.
Je m'approche en deux pas du lit et lui tire le col avant de la plaquer sur le matelas. Valentina me cherche et dépasse les limites, elle le sait, elle le voit. Elle me fixe une lueur déterminée dans les yeux et je reste comme ça quelques instants. Je la déteste et j'ai une furieuse envie de l'étrangler là maintenant, mais je sais que je ne peux pas le faire. J'inspire une bouffée d'air, et soupire avant de reculer. Je sais qu'elle a peur je le sens, alors je la laisse tranquille. Elle ne pourrait pas tomber plus bas, Valentina n'a plus rien à perdre, alors il est inutile pour moi de répondre à des provocations qui sont tout ce qu'il lui reste désormais.
- C'est moi qui fixe les règles, toi tu les exécutes. Sois heureuse que je te donne une chambre, la prochaine sera peut-être un cercueil. Tu pourras passer le bonjour à ton père, ou bien ta salope de tante. Ca fait quoi maintenant qu'elle a rejoint le cercle familial ?
C'était sale de ma part de dire ça, mais c'est bien mieux que de se prendre un poing de ma part dans la figure.
Hydra
L'après-midi même, je devais retrouver Manolito Rosas autour d'une table pour une discussion. A propos de Valentina principalement mais aussi de certaines affaires quant au port que nous entretenions. Ce qu'il ne sait pas c'est que je m'occupe en même temps de faire une prise du port. Si mes hommes arrivent à prendre le port, je pourrais tuer ce type maintenant et la fille aussi. Dans le cas inverse, les choses s'annonceront compliquées.
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HYDRA - the sinful souls {En Cours}
Romance« Au croisement de leurs âmes, là où leurs cœurs se sont égarés » Pour échapper à une vie de plus en plus désastreuse à Ave Maria, Valentina et son père Alvaro sont contraints de retourner à Porto Rico, sur les terres natales de son père et y vivre...