Chapitre 27 : Valentina Mahon

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Valentina Mahon

Il m'observe.

Je sais qu'il le fait. Il est là, au-dessus du lit sur lequel je suis allongé, sur lequel je fais semblant de dormir paisiblement.

Je sens sa respiration brute et brûlante trancher le silence de la pièce. Je sens le bout de ses doigts dégager mes cheveux de mon front. Il les fait parcourir le long de mon corps et touche le bout de mes seins jusqu'au bas de mon ventre, me faisant frémir de plaisir mais sans aller plus loin. Mon corps en veut plus, et moi aussi.

Je garderais bien les yeux fermés plus longtemps, mais il ne parle pas et ne semble pas vouloir aller plus loin que de me regarder sans que je ne le sache.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Une fois que j'ouvre les yeux, dans la pénombre de ma chambre, j'aperçois en premier ses yeux. Il y a quelque chose d'intense en eux qui m'attire et qui m'effraye. J'ai l'impression que c'est du désir, mais avec quelque chose de plus dangereux au fond. Quelque chose que je ne veux pas savoir mais qui s'ébranle un instant en me voyant ouvrir les yeux et parler avant de s'intensifier après un mouvement de recule.

Le silence et l'air de la pièce luisent de non-dits. Ramon se reclus et ne dit rien comme si ça allait l'aider à ne pas se faire remarquer. A la place, je décide de la jouer franc jeu et attaquer au front.

- Je sais que tu m'as vu dans la salle de bain.

Ces mots font l'effet d'une bombe dans la pièce. Il tressaille mais se tait quelques instants. Je sais cependant qu'il va parler pour avoir des réponses à ses questions. Car putain oui je le savais. Je savais pourquoi il venait et comment il s'est figé en me voyant me déshabiller spécialement devant lui. Autrement, je n'aurais jamais laissé la porte ouverte, mais je savais ce qu'il se passerait. J'écoute bien des choses ici.

- Tu t'es touchée, il commence doucement comme s'il appréciait le goût de ces mots sur sa langue et mon corps frémit a leur son, je bouge sur mes draps. Tu le savais que je t'observais.

- Je le savais en effet.

Je me suis touchée et j'ai pensé à lui. J'y ai pris plaisir et je l'ai imaginé me le faire. Je l'ai imaginé me prendre dans ce bain et m'entourer de ces bras brûlants, en me disant à quel point il me déteste. J'ai imaginé la façon dont il serait brutal, se plairait à saisir ma gorge et enfoncerait violemment sa queue en moi comme si je n'étais qu'un jouet à ses yeux. Car je suis sa propriété, comme il aime le dire. La sienne.

J'ai jouie sur mes doigts à la pensée de ce que Ramon Cano me ferait en me baisant et merde j'ai adoré ça ; je ne le regrette pas un instant.

- Tu as fais exprès.

Sa voix s'intensifie et s'alourdie alors qu'il fait des pas dans ma direction. Il ne me quitte pas des yeux et dépose un genoux sur le matelas qui s'affaisse sous lui. Je regarde ce genoux puis ses yeux avant d'inspirer.

- Ouais..., je souffle et écarte les cuisses sous mes draps mais pas encore assez. Ca m'excitait en fait.

Il devient plus attentif à mes mots et je continue.

- Savoir que tu étais là, et que tu te branlais. Tu touchais ta queue en pensant à moi, une personne que tu détestes alors que tu es censé gérer une mafia. Prendre ce temps pour jouir en pensant à moi ?

Je me lèche les lèvres et les mords pour empêcher un sourire d'y apparaître lorsque je le vois commencer à s'énerver. Il n'aime pas perdre le contrôle, il l'a fait, et maintenant, il sait que c'était délibéré de ma part. Il veut me prendre mais il n'aime pas savoir qu'il devrait mettre de côté sa fierté, car ouais on ne s'aime toujours pas.

HYDRA - the sinful souls {En Cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant