Chapitre 5 : Valentina Mahon

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Valentina Mahon

C'est dans ma chambre qu'on me retient. Pas même un cachot. Et j'ai la sale impression d'être traité normalement comme si rien ne s'était passé. Comme si mon père n'était pas mort, et comme si je ne voulais pas lui faire la peau. Je ne devrais pas être ici.

Cette chambre à une fenêtre. Une grande baie vitré fermée à double-tour. Gustavo n'a même pas prit la peine de m'enfermer dans une chambre sans issue car il sait que je ne peux pas m'enfuir. J'ai brisé cette fenêtre pour m'enfuir, mais en bas et sur chaque parcelles de terrain m'attendent des hommes armés. Et je sais que je pourrais pas faire le moindre pas sans me faire attraper. J'avais déjà essayé. Mais à présent, je voulais juste le tuer. Le tuer, lui faire la peau, le voir souffrir le martyr et me supplier.

Je suis ingérable, comme il aime me décrire, et c'était pour cela qu'il avait dû le soir du meurtre de mon père annuler le meeting. Et personne ne peut plus m'apaiser. Nayelis a tenté de venir faire son boulot et me dire de me calmer. Je n'ai pas accepté sa présence, à peine les vêtements et la douche, et aucun mot de sa part sur mon père. Elle n'avait pas le droit de me dire de me calmer. Et bien que je sache qu'elle n'était en rien à mon malheur, je restais furieuse. Et par-dessus tout, seule et malheureuse.

Me vautrant dans la solitude, la déprime, et la faim.

Gustavo m'affame pour me calmer. Pour que je m'apaise et que je lui demande de me nourrir à condition que je me calme. Car il savait que de toute, la nourriture était la pire des tortures. Celle de la faim. Torturant un corps voué à survivre quand bien même ton esprit ne serait pas de cet avis. Combattant contre la volonté de vivre qui m'imprégnait mais aussi celle de la vengeance. Cependant, je ne m'inclinerais jamais. Jamais.

Gustavo est venu me rendre visite bien des fois, mais chaque fois sans succès. Chaque fois terminant dans un cri de frustration, et un silence de ma part. Car je ne pouvais pas l'atteindre. Deux hommes nous séparait chaque fois et il avait retiré tout objet qui pourrait constituer une arme, la chambre était vide et la vibre doublée de paravent en métal. Il aurait aussi pu m'emmener de force, mais il ne voulait pas faire grise mine devant les Cano, Ramon Canon, en sachant que ne m'inclinant pas, je cracherais au visage de cet homme.

Un jour, Fabiola est venu. J'étais furieuse contre elle aussi.

- Tu as laissé ton mari tuer ton propre fils, tu l'as tué, lui avais-je craché au visage.

Je ne me soucie plus de savoir si elle souffre ou non, car elle n'a rien dit et n'a rien fait. Elle a trahi son fils et ma séparé par conséquent de mon père.

Aussi, je n'ai jamais reçu une visite de Katarina. Je me suis d'abord dit que Gustavo l'en empêchait, pensant qu'elle me libérerait, ce qui est vrai, mais Fabiola m'avait assuré que c'était Katarina qui ne veut pas me voir. Je ne crois pas Fabiola. Elle ment.

Un peu plus tard, ou quelque jours plus tard, je ne distingue plus la lumière du jour enfermée dans cette chambre avec des fenêtres métallisées, Nayelis réapparaît.

- Mademoiselle.

Je ne peux plus me voir personne en peinture, alors je ne peux pas m'empêcher d'être froide envers elle. Je n'y peux rien, c'est ainsi.

- Ne m'appelle pas comme ça.

- Allez vous bien ? me demande-t-elle inquiète en s'approchant.

Cette question à chaque fois qu'elle me la pose, elle me frustre et me met en colère. Comment irais-je bien après tout ça ? Était-ce moqueur ?

HYDRA - the sinful souls {En Cours}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant