23 | Bactéries mortelles et vengeance.

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Noah Anderson.

Janvier. Russie, Irkoust, 21h00.

Quand j'ai le feu vert des autres groupes et quand tout est OK, on avertit le campus que l'on s'apprête à démarrer notre assaut. On ne peut plus reculer, le moment est venu, c'est l'heure de tout donner. Je ne vais pas mentir, j'ai très peur, mais je dois le faire pour Yvan, je dois faire ça pour lui.

Le portail s'ouvre doucement - grâce aux personnes restées au campus - et disparait rapidement. C'est avec stupéfaction que nous nous retrouvons face à un château plus immense que nous le pensions. Cela me fait un peu douter de nos capacités, est-ce qu'on va réellement réussir ? Je n'ai pas le temps de plus m'attarder, l'heure file.

Plus on perd de temps, plus c'est dangereux.

On progresse rapidement dans l'allée se répartissant les voitures. À l'aide d'un couteau, je crève tous les pneus des voitures, et coupe les freins. Avec le manche du couteau, je donne un coup sec aux vitres et sur le pare-brise. Les carreaux sont brisés en mille morceaux, mais tiennent toujours. A cause des morceaux de verre, ils ne pourront pas voir à travers et s'ils brisent la vitre, ils risquent de se blesser.

Je réitère l'opération une bonne dizaine de fois, imité par les trente-cinq autres agents qui font pareil. C'est au total environ trois cent vingt-cinq voitures qui sont désormais inutilisables. Et ça en moins de dix minutes, tout en silence. Je suis fier de nous.

- Noah à tous les groupes, mission voiture réussie, je répète mission voiture réussie, je chuchote dans mon talkie-walkie.

Il est temps de lancer la deuxième partie de notre attaque. La boule au ventre, on se place face à la porte d'entrée près à rentrer. Yvan est devant moi, Harmony à mes côtés. Ils stressent tous les deux autant que moi, je peux le sentir à cette distance, et je pense que ce n'est pas les seuls.

En levant la tête, j'aperçois l'avion au-dessus de la maison. Des agents sont suspendus à des fils et s'apprêtent à atterrir sur le toit. Sur les murets qui entourent le château, des agents sont présents debout, d'autres sont sûrement à petite distance des fenêtres ou sur les balcons. Nous avons tellement entouré la maison qu'aucune issue n'est possible.

On est tous prêts pour de bon, mais on attend le top départ d'Yvan. Tout dépend de lui, c'est un peu pour lui qu'on fait ça. Visiblement, il n'arrive pas à se calmer, alors pour l'apaiser, je pose ma main sur son épaule. Il tressaille de peur, un éclair passe dans ses yeux et il me sourit comme pour m'assurer qu'il va bien. Mais je sais que ce n'est pas le cas.

- On peut y aller ? Je lui demande. On y va que si tu le veux.

- Dans deux minutes lance le top s'il te plaît, faut que je me concentre. Et que je fasse le vide dans ma tête. C'est un peu compliqué pour moi...

- Je sais Yvan, je suis là. Et on est tous là pour toi.

En attendant ces deux minutes, je fais à mon tour le vide dans ma tête. C'est très important avant une opération de ce type, de ne pas avoir l'esprit embrouillé par des problèmes personnels - ou dans mon cas, une mission -.

La mission avance lentement mais surement, on fait tout pour gagner leur confiance pour entrer dans le gang et le détruire de l'intérieur. Je sais que j'ai rencontré des personnes formidables et que dans une autre vie j'aurai surement aussi été leur pote. Je ne sais pas comment la mission va se finir et sa fait plutôt peur.

Je chasse enfin mes pensées de ma tête et me sens finalement prêt à me battre, je crois que c'est également le cas d'Yvan.

- Je suis prêt on peut y aller, me dit-il en chuchotant afin que seul moi puisse entendre.

Pris Pour CibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant