42 | Espionnage et trahison.

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Harmony Weaver.

Mai. Etats-Unis, Floride, 12h12.

- Tout ce que je sais pour le moment, c'est que ton idée est très mauvaise. Et encore, je tolère mes propos. Je ne t'écouterais plus jamais de ma vie, je dis d'un ton agressif dans le van. Jamais. Jamais. Jamais.

- Pour le moment tu n'as pas d'autres solutions, alors fais ce que je te dis et acceptes que je prenne les devants, résonne la voix de Noah dans l'habitacle. Et si ça foire, tu pourras rejeter la faute sur moi !

- Je l'aurais fait sans ton autorisation, mais merci, répliqué-je avec ironie.

Il se contente de me sourire brièvement et me dit que tout va bien se passer. J'aimerais bien être aussi calme que lui mais je ne peux pas. Il nous fait prendre de sérieux risques, j'ai très peur. La mission peut échouer dès maintenant, pour moi c'est trop risqué.

Noah ne semble pas prendre mes paroles en considération. Alors je tente de me rebeller encore une fois, pour lui faire comprendre que je ne suis pas contente du tout. Je croise les bras et décide de ne plus bouger. Noah, réveille-toi putain ! Il ne semble toujours pas me prendre au sérieux et se contente de lui aussi me regarder.

Notre petit combat ne semble mener à rien, et consciente que je suis dans une grande impasse, je décide de l'écouter. A contre cœur je descends du fourgon en soupirant. Très vite, je me mets à courir et rentre dans le quartier général des Diamonds. Comment je peux accepter cette idée ?

Étant donné que les Cortez sont occupés à faire la fête chez je ne sais qui, et que c'est un jour de congé pour tout le gang, Noah a eu l'idée folle de venir ici. Pendant que personne n'est là. En fait, je fais clairement le sale boulot. Son sale boulot.

Lui va monter la garde sur le parking du gang, pendant que moi je dois m'infiltrer dans leurs locaux pour trouver de nouveaux indices. Toute seule, sans aucune aide. Je suis très agacée, il ne daigne même pas de venir m'aider ! Quel culot !

Orson a bien évidemment pris le soin de désactiver les alarmes, et les vidéos de surveillances, mais je dois quand même faire attention à ce que je fais et où je pose les pieds. C'est un gang, tout peut être propice à un piège. Je prends mon courage à demain et me place face à la porte. Je crochète la serrure qui est bizarrement facilement crochetable. Tiens donc...je vais rester sur mes gardes.

J'entre ensuite dans le grand salon et sans perdre de temps, je fonce vers le bureau de John. Moins je passe de temps ici, mieux je me porte. J'ai hâte de rentrer chez moi et de faire la sieste. Cet endroit est angoissant, anxiogène, et tous les mots de ce champ lexical.

Heureusement, tout ce que j'ai à faire c'est fouiller et tout prendre en notes. La maison des Cortez s'est trouvée très intéressante, alors le gang doit regorger d'indices, lui aussi. Je ne sais pas ce que je cherche, mais mon instinct va me guider.

La pièce est plutôt grande, le bureau est composé d'un petit salon avec une table sur laquelle est posée une bouteille de vin entamé, sur le canapé on peut observer des sous-vêtements féminins, surement à une fille de joie vue leur taille qui n'est pas du tout celle de la belle-mère à Hayden.

Beurk...

Sur les murs sont accrochées des peintures, plutôt étonnant pour quelqu'un comme John. Il y a aussi de grandes bibliothèques partout dans le bureau. Je me mets à fouiller dans les livres et y découvre de la drogue entre certaines pages. Mais pourquoi cacher de la drogue à cet endroit ? Je prends en photo les sachets avant de les remettre en place.

En tout cas, le bureau est sale, la poubelle déborde, et des tas de poussières sont formées un peu partout dans la pièce. C'est dégueulasse, quel crado. Comment peut-on vivre dans la saleté ? Je déteste ça au plus profond de moi. Mei ferait sûrement un AVC en voyant ça.

Pris Pour CibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant