𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄

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Nabil.

– Nabil ! T'es censé regarder le téléphone, pas mon visage !

– Alors bouges tes fesses de là où elles sont !

Ça fait dix minutes qu'elle essaie de nous prendre en photo tous les deux, j'ai remarqué qu'elle adorait faire ça. Le problème c'est, qu'à mon habitude, je reste bloqué sur elle au lieu de me mettre face à l'écran. Pour ma défense, elle est extraordinairement belle. Bon, comme d'habitude. Mais aujourd'hui, putain.

– On va être en retard, fais un effort quelques secondes et je t'embête plus, elle gronde.

Aujourd'hui, c'est sûrement le jour le plus important de notre relation ; mes parents sont de retour à Paris avec Yanis et Lila est d'accord pour les rencontrer. Je n'ai pas eu besoin de demander parce que c'est Sarah qui a exigé de la rencontrer. Celle que je considère comme ma mère n'a jamais interféré dans mes relations avec les filles mais ce n'est pas pour autant qu'elle les a appréciés, je sais qu'elle a toujours eu de bonnes raisons mais ce que j'ai avec Lila est la relation la plus saine que j'ai eu de toute ma vie. Je pose mes mains fermement sur ses hanches pour la tenir à distance d'un endroit qu'il ne vaut mieux pas qu'elle touche si elle espère être à l'heure et la laisse prendre quelques photos. Elle sourit et je retombe amoureux d'elle pour la centième fois. J'attrape rapidement son téléphone et elle fronce les sourcils d'incompréhension avant d'exploser de rire quand j'attrape l'arrière de ses cuisses pour la poser sur la machine à laver.

– Qu'est-ce que t'es belle, je chuchote en collant mon front au sien.

– On va vraiment être en retard, elle marmonne.

– On l'a jamais fait ici, dix minutes de retard ne tuerons personne, je saisis l'arrière de sa nuque et la rapproche de moi.

– Tu veux le faire dans toutes les pièces depuis que j'habite avec toi.

Totalement vrai. Lila a emménagé ici il y a presque deux semaines, le lendemain de mon retour de Cassis. Je n'ai jamais été aussi heureux de rentrer chez moi que depuis que je sais qu'elle est là, entre les quatre murs qui sont devenus notre premier chez-nous. L'avoir chaque soir dans un lit qui est le nôtre ne me donne plus envie de rentrer à pas d'heures du studio alors que j'adore bosser tard la nuit. Bref, vivre avec elle, c'est mon truc préféré.

– Il est donc plus que temps de le faire ici.

Elle se retient de sourire quand je déboutonne son pantalon et elle m'aide à le faire descendre. Lorsque je reviens pour l'embrasser, elle s'attaque à ma chemise et je fais descendre son sous-vêtement. Physiquement, je n'ai jamais vu et eu une femme aussi belle qu'elle, et ça n'a rien à voir avec le fait que je sois amoureux d'elle à la mort parce que je la trouvais déjà incroyable la première fois que je l'ai vu. Elle est la tentatrice qui pourrait détruire un homme et c'est à moi qu'elle appartient. Pour l'instant, l'arrêt de tout sauf des cigarettes a un effet plutôt positif, et encore plus sur notre libido, mais on reste sur nos gardes, Lila reste Lila. J'embrasse les cicatrices appartenant à ses cuisses et elle arrête de respirer. Elle a toujours autant de mal à me laisser faire mais elle arrive à s'y faire. C'est le seul moment où je les touche, je sais l'effet que ça a sur elle si je me permets d'y toucher dans les moments au hasard.

– Non, j'ai... elle chuchote. Stop.

– Je t'aime, je lui embrasse le front lorsqu'elle remonte son pantalon.

– Si on est en retard le jour de la rencontre avec tes parents, je te jure que je te tue, dit-elle.

Je lui pince le ventre et elle embrasse doucement les lèvres. Elle se précipite dans la chambre et je récupère ma chemise que je boutonne rapidement.

IL PLEURE DANS MON CŒUR | N.O.S. (PNL)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant