Lila.
Le Mexique. Ce fou furieux m'a offert le Mexique pour mes vingt-cinq ans. Lorsque les heures de vol se sont éternisées, mes doutes se sont confirmés et j'ai su que quelque chose clochait : il m'avait menti, on ne restait pas en Europe. Depuis deux jours, nos journées avaient été les mêmes mais aujourd'hui, c'était mon anniversaire. J'avais officiellement un quart de siècle depuis minuit mais Nabil s'était endormi avant, ce qui m'arrangeait fortement. Pour la première fois de ma vie, je fêtais mon anniversaire et j'avais promis d'accepter tout ce qu'il proposait. Après tout, il avait fait tout ça pour moi et je savais que ça comptait vraiment pour lui que je me sente bien. Assise en tailleur sur le balcon de notre chambre d'hôtel, mon carnet sur les genoux, dans une habitude que j'avais depuis mes seize ans. C'est Idriss qui m'avait trouvé cette manière de pouvoir comprendre ce qui se passait dans ma tête, et je mentirai si je ne disais pas que les dernières dizaines de pages de ce carnet ne parlent que de Nabil. Tout est absolument génial avec lui et je suis heureuse de ne plus être la seule à l'écouter me raconter ses journées de studio : il n'y a pas un soir où il ne me questionne pas sur mon travail, il me tire toujours vers le haut.
– Je peux savoir pourquoi je me réveille seul ? j'entends du balcon.
Je me retourne vivement vers la vitre et le retrouve à moitié assis dans le lit, posé sur ses coudes, drap sur le bassin, ses petits yeux me montrant qu'il vient à peine de se réveiller. Même si je suis tombée amoureuse une bonne centaine de fois de tout ce qu'il avait dans la tête bien avant son physique, il reste quand même le plus bel homme de la Terre, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi beau de toute ma vie. Je retire mes écouteurs en souriant et entre dans la chambre pour le retrouver rapidement. Sur le lit, je passe une jambe de chaque côté de ses hanches et il s'allonge de nouveau, passe la tresse qu'il m'a faite hier sur l'épaule et me fait glisser pour venir embrasser mon front.
– Joyeux anniversaire, mon amour, il marmonne en entourant mes reins.
Je grogne et, dans une tentative de me cacher, je m'enfonce dans son cou mais il passe ses pouces sous mon menton et me relève la tête pour foncer sur mes lèvres.
– Toujours OK pour fêter les vingt-cinq ans de la femme de ma vie ?
– T'adores me disquette de bon matin, toi, je souris.
– Autant pour moi, je ne sais pas qui tu es. Bouges-moi ce gros cul, il lève les mains et je lui tape le torse.
– Je suis OK, je chuchote, merci pour... tout ça.
– C'est que de l'amour, il hausse les épaules, un peu de matériel, soit, mais beaucoup d'amour. Mais il s'agirait de dormir avec moi toute la nuit.
– Je me suis réveillée tôt, j'ai préféré aller écrire.
– Ton journal intime comme les gamines de douze ans.
– T'aurais dû fermer ta gueule, Andrieu, parce que j'allais te proposer d'en lire un passage.
– Jure-le ?
– Pas besoin puisque t'y toucheras jamais.
Il attrape le creux de ma taille lorsque je veux me redresser et j'explose de rire quand il passe sa tête sous mon tee-shirt pour m'embrasser la peau. Les larmes montent rapidement et je renifle sans le vouloir, ce qui met Nabil en alerte. Ses yeux retrouvent les miens dans la seconde.
– Qu'est-ce qui se passe ? il passe ses doigts sur mes joues.
– Je suis vraiment, vraiment, vraiment heureuse avec toi.
– Tu m'as fait peur, il soupire.
– Désolée. Mais t'es toujours hyper incroyable avec moi depuis le premier jour, ça me choque encore.
VOUS LISEZ
IL PLEURE DANS MON CŒUR | N.O.S. (PNL)
Fanfiction" Perdre son premier amour, c'est comme si le monde s'écroulait. C'est avoir l'impression que le cœur est condamné à une souffrance éternelle, que la blessure ne guérira jamais. C'est enchaîner les longues nuits sans sommeil, les longs jours sans so...