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Le lendemain, vingt-deux décembre, jour de mon anniversaire, ce fut une mélopée de notifications venant de mon portable qui me tirèrent du sommeil.

Aline s'était faite un devoir de m'envoyer une centaine de messages juste pour me faire ses vœux. Vœux qui auraient pu se contenir dans un seul et unique message.

Je soufflai lourdement, blasée mais pourtant attendrie par le comportement de mon amie. Je m'étirai, un sourire aux lèvres pendant que mon frère à peine réveillé grognait et que Daniel levait un sourcil avant de demander :

- C'est qui ?

- Aline, mon amie.

- Je sens que je vais m'entendre à merveille avec ton amie !

Ensuite, il décréta :

- Tu sèches les cours, aujourd'hui.

Je voulus protester mais il m'arrêta :

- Tu ne vas nulle part, ne discute pas. C'est un samedi et il n'y a rien d'intéressant à la fac le samedi. Et puis, ce serait pas la première fois !

- Comment ça, c'est pas la première fois ? s'enquit Abdel, soudainement bien plus réveillé alors que je faisais les gros yeux à Dani.

Il s'enfuit vers la douche, se doutant bien que je le maudissais dans ma tête.

Pour info, il parlait de la fois où nous avions séché pour faire un tour à la plage.

Pour ma défense, ce n'était pas en période d'évaluation et j'avais vraiment besoin de prendre l'air ce jour-là.

Mais comment osait-il dire ça devant Abdel alors que l'on s'était promis de ne jamais rien dire à personne ?!

Je devrais coudre sa bouche, vous ne trouvez pas ?

Si l'un de vous est partant qu'il me le dise.

- Ah non..., répondis-je en me défaisant de la couette en riant nerveusement, il dit absolument n'importe quoi.

Malgré ma colère envers Daniel je capitulai lamentablement.

En me promettant de récupérer les cours plutard par le biais de mon camarade Idy, je me dépêchai de rejoindre ma chambre pour me débarbouiller le visage et prendre une douche. Dans le couloir, je croisai maman qui me souhaita ses meilleurs vœux avant de filer travailler, me promettant qu'elle serait à la maison pour midi.

Je voulus lui signifier que ce n'était pas la peine de descendre plus tôt, qu'une soirée tranquille tous ensemble m'aurait suffi, mais me ravisai en la voyant si encline à passer la fin de journée avec nous.

Des minutes plus tard, devant mon bol de céréales, j'eus la surprise de voir Aline débarquer dans la cuisine, un nombre incalculable de paquets sur les bras et derrière elle, un sapin imposant qu'un homme proche de la quarantaine galérait à déposer à l'entrée.

- JOYEUX ANNIVERSAIRE, LÉNITA !!!

J'eus des acouphènes d'un seul coup.

- Mais Aline, c'est quoi tout ça ?! m'écriai-je.

- Viens, tu verras par toi même ! s'extasia-t-elle en payant celui que je devinais être un taximan.

J'abandonnai ainsi mon petit déjeuner.

Dans ses sacs, il y avait des guirlandes, des boules de couleurs dorée, rouge et argent, plein de ballons à souffler et autres objets de décoration. Et, c'était sûrement le plus intéressant, des ingrédients complets pour se faire un gâteau au chocolat.

InattendusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant