Il se vide en moi dans un râlement de satisfaction. Il se retire et par la même occasion, retire ses mains de mes hanches qu'il martyrisait depuis plus d'une heure.
Mon entre jambe me fait très mal. Il y est allé comme un bourrin.Il s'assoit sur le côté du lit pendant que je resserre mes jambes tout en étant aussi molle qu'un cadavre.
Tout en reprenant sa respiration, il prend la parole.
— Celui qui t'a formé était très bon. Tu dois avoir un petit ami.
Si tu savais.
Les gens qui viennent ici ont en moyenne entre 40 et 60 ans. Moi j'en ai 19.
Dégueulasse pas vrai ?
Mais c'est la vie.Je ne peux rien y faire. Je n'ai plus ce droit.
Je suis sous le contrôle d'un seul homme, c'est lui qui gère tout.
Absolument tout.
Aucun homme ici ne m'a parlé décemment, aucun homme n'a eu le culot de me questionner sur mon état qui empirait chaque jour.
En d'autres termes, nous sommes dans le registre : soit bonne et ta gueule. Parle avec ta chatte.Voilà ce qu'on vous dit chaque jour. Où est passé l'envie de parler ? Où est passé l'envie de sourire ?
Elle est partie, elle ne reviendra pas.Je mets la couverture sur mon corps bleuté et fixe le vide, attendant que mon client parte.
Il termine de se rhabiller et sort son porte feuille.Il sort plusieurs billets, puis les mets sur la table de chevet.
Il me fait un dernier bisou sur le front et s'en va.A peine la porte s'est fermé que mes larmes coulent. Je les ai retenu toute la soirée.
Cette horrible soirée est terminée.Pas le temps de se reposer.
Je me redresse, essuie machinalement mes larmes et sors du lit. Je remets ma lingerie -qui était le seul habit que je disposais-, prend les billets et quitte cette chambre qui m'est attribué.
Je traverse les couloirs en silence. Des gémissements et cris se font entendre. Une chose que je ne fais pas souvent.
Certaines filles passent. Elles sont belles, leurs démarches sont assurées, leurs corps sont beaux.
Alors que moi ...Je ne suis qu'un cadavre.
Des tâches bleus partout, un corps pas très avantageux par rapport aux autres filles ici, un maquillage qui menaçait de tomber.
Moche. Hideuse.Après plusieurs minutes de marche, j'arrive dans un couloir uniquement autorisé pour les employés. Je sors par la porte principale et passe dans une petite ruelle.
C'était là où se déroulait des pass. Des filles restaient plantés là en attendant qu'un client les demande. Cela pouvait se passer dans une voiture ou dans une chambre de l'immeuble attribué aux pass.Je n'avais presque rien sur moi, une petite lingerie, même pas un gilet ou des chaussures. Je frissonne et claque des dents en raison du froid.
Je ne veux pas me faire voir dans cet état, notamment parce que je n'ai pas toujours une bonne relation avec les autres filles ici. Je suis la plus jeune ici, j'ai eu ma majorité il y a a peine quelques mois.
Elles ne m'aiment pas, je n'ai jamais compris pourquoi.Je traverse en vitesse la rue pour arriver dans un autre immeuble à côté.
L'immeuble de nos proxénètes.
Ceux qui gèrent tout. Ils ont une ou plusieurs prostituées attitrés, la majorité sont des hommes, il y a peu de femmes.Il y a des proxénètes qui traitent très bien leurs employés.
Mais moi...
Je n'ai jamais eu vraiment de chance...
VOUS LISEZ
Buy a Girl [BTS]
FanfictionMaltraitée par son proxénète et condamnée à vendre son corps, Hyejin était perdue. Pas d'amis, pas de famille. Que des souffrances. Un soir, un homme bien plus beau que les précédents fera preuve d'une douceur qu'elle même en était troublé, la fa...