Il fallait que j'y retourne avant que l'on ne remarque mon absence, j'avais donné ma parole et je devais la tenir. C'est avec mon plus grand sourire que je me rendis dans la salle de bal, vite rejoins par Colin.
- Accorderiez-vous moi votre première danse ?
Je souris ; l'homme était fort bien sympathique ; personne ne semblait vouloir danser pourtant, je pris néanmoins la main qu'il me tendis, danser ne pouvait pas me faire de mal.
- Avec plaisir Colin,
C'est comme si on avait passé le mot au musicien, au moment où mes pas foulèrent la piste de danse, ils se mirent à jouer une douce mélodie ; je reconnus là le rythme de la valse viennoise, tandis que l'homme s'était lancée dans une valse anglaise.
- Suivez mes pas Colin, nous dansons en décalé.
- Que voulez-vous dire ?
C'est alors que je repris le contrôle de nos pas, mains dans la main, regards rivés l'un vers l'autre : il devait me faire confiance.
- Nous dansons en décalé, la valse viennoise est légèrement différente, plus rapide, ajustez votre rythme au mien et nous n'aurons pas à nous ridiculiser devant la reine.
Personne d'autre ne s'était lancé sur la piste de danse, trop occupés à nous épier, peut-être s'étaient-ils rendus compte que la musique n'était pas habituel ? La reine avait dû le faire exprès, par je ne sais quelle moyen, c'était un coup monté, j'en étais certaine. Mais pourquoi ? Avait-elle deviné ma condition ?
- Vous êtes une De Bourbon, n'est-ce pas ?
Mon sang se glaça ; qu'est-ce qui m'avait trahi ?
- Ne vous en faites pas, votre secret est bien gardé, continua l'homme.
- Comment me suis-je trahi ?
- Vous venez de le faire.
J'arrêtai de danser : prise à mon propre jeu.
- Je vous interdis d'en parler, dis-je avant de quitter la piste de danse sous les yeux de tout le monde.
Et à mon grand désarroi, l'homme me suivait 1à l'extérieur du palais. La colère m'animait d'avoir été piégé et qui plus est, de m'être faite avoir par un Bridgerton.
- Appoline, votre secret sera bien gardé.
Personne n'était aux alentours, si ce n'est des buissons et des arbres.
- Vous n'aviez pas le droit de me faire avouer ! Si j'ai quitté la Cour, c'est pour une bonne raison. Tout ce monde dans lequel vous vivez n'est qu'un artifice ! Et même s'il n'y avait pas eu Thomas, jamais je ne serai resté à Versailles !
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Appoline - Bridgerton
FanfictionLa vie est une question de choix ; bons, mauvais, ceux qui apportent des conséquences, bonnes ou mauvaises, on tourne inlassablement dans ce cercle vicieux. Il s'est avéré que je finissais toujours par choisir les plus catastrophiques, pensant qu'il...