C'est mon mal de tête horrible qui me sortis de mon réveil, j'étais allongée dans un lit que je ne connaissais pas, installée dans une chambre qui m'était tout aussi inconnue que la femme qui se trouvait assise sur le fauteuil près du lit. Je me redressai difficilement, ce qui eu le don de la réveiller.
- Oh Appoline, tu es enfin de retour parmi nous..
Je ne répondis pas, que sous-entendait-elle ?
- Je.. Qui êtes-vous ? demandais-je alors.
La femme était blonde, aux yeux bleus et avait l'air un tantinet jeune, assez pour être mariée.
- Appoline, c'est Suzie, ta soeur. Je vais prévenir le médecin, surtout, ne fais pas de mouvement brusque, cela pourrait être mauvais au vu de ton état de santé.
Elle se leva alors, quittant ce qui devait sûrement être ma chambre. Quelques minutes plus tard, un couple âgés d'une quarantaine entra, suivit de près par celui qui devait sûrement être le médecin de la famille, médecin qui ne me disait rien.
- Lady De Bourbon, je suis heureux de vous voir éveillée, vous avez fait une sacrée chute. Je suis le docteur Barnes, je vais vous ausculter.
- Suzanne nous a dit que tu ne savais pas que tu ne l'avais pas reconnu, dit la femme la plus âgée.
- C'est exact, je ne connais aucun d'entre vous. Au lieu de vouloir aussi vite m'ausculter, pourriez-vous peut-être me dire ce que je fais ici ?
- Vous avez fait une malheureuse chute à cheval, cela fait plusieurs jours que vous vous trouverez dans un état proche de la mort, le coma. Les pertes de mémoire sont très fréquentes dans ce genre de situations mais par chance, très peu d'entre elles sont irréversibles, vous retrouverez la mémoire, à votre rythme bien entendu.
Je ne répondis pas, le laissant faire son travail. Si Suzanne était ma soeur, logiquement, les deux autres personnes présentes hormis le docteur, devaient être mes parents. Céder à la panique n'était pas la bonne solution, selon le médecin, je finirai par retrouver la mémoire. Il fallait rester rationnelle dans ce genre de situation.
* * *
La première semaine après mon réveil, je la passais à "la maison". Selon mes parents, nous étions venus en Angleterre pour découvrir la saison anglaise et pourquoi pas trouver un bon parti pour mes fraternels. Quand à moi, j'avais déjà un bon parti, le Lord de Battenberg selon mes parents, avant ma chute, j'avais accepté sa demande en mariage, ce qui était était visiblement en stand-by depuis mon amnésie et c'était compréhensible, je n'allais certainement pas épouser quelqu'un que je ne connaissais pas, enfin, que j'avais complètement oublié.
Ma mère restait en permanence avec moi, elle était bien mignonne mais bien trop présente, si bien qu'au bout du neuvième jours, je l'envoyai balader, prétextant vouloir lire au calme dans ma chambre. Mes frères et soeurs, eux, passaient le plus clair de leur temps à m'éviter, comme si j'avais fais quelque chose de mal avant ma chute.
Alors que je lisais mon bouquin, j'entendais du bruit provenant de l'extérieur. Mon instinct de curiosité était lui, fort bien présent et c'est ce qui me poussa à aller voir ce qui se tramait du haut de mon balcon, il ne donnait pas sur l'entrée mais je pouvais aisément entendre ce qui se tramait de l'autre côté.
- Laissez moi voir Appoline, vous ne pourrez pas indéfiniment la garder dans cette cage dorée !
- Déguerpissez avant que je ne demande aux gardes de vous refaire le portrait !
J'entendis alors des pas s'éloigner, je courus de l'autre côté de la maison, dans la chambre d'Agnès pour pouvoir accéder à son balcon. La voix m'était inconnue mais je devais impérativement savoir ce qu'il me voulait, sa silhouette s'éloignait, j'espérais secrètement qu'il se retourne une dernière fois en ma direction et le vent tourna en ma faveur puisque lors qu'il monta sur son cheval qui lui m'était quelque peu familier pour je ne sais quelle raison, nos regards se croisèrent.
J'entendis alors des pas provenant des escaliers, mes parents ne voulaient visiblement pas que je sois en contact avec cet homme et il ne fallait pas qu'ils sachent que je sois au courant. Je jeta un dernier regard envers l'homme qui n'avait pas bougé d'un iota. Je rentra vivement à l'intérieur rejoindre ma soeur Agnès qui était resté silencieuse tout du long, quelques secondes plus tard, c'est mère qui entra dans la chambre.
- Les enfants, tout va bien ?
- Appoline me lisait une histoire, dit Agnès qui prit la parole pour la première fois.
- Très bien, dis ma mère qui repartis.
Elle prit grand soin de refermer la porte derrière elle, je me tournai vers Agnès.
- Connais-tu l'identité de l'homme qui souhaitait me voir ?
Elle hocha la tête négativement avant de replonger la tête dans le bouquin que je lui avais piqué. Elle était inutile, comme tous les autres qui évitaient la conversation avec moi, je ne comprenais pas ce que je leur avais fais et pourtant, tous semblait me détester. Entre eux, ils paraissaient pourtant si unis que j'avais l'impression de faire tâche dans ce tableau si parfait.
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Appoline - Bridgerton
FanfictionLa vie est une question de choix ; bons, mauvais, ceux qui apportent des conséquences, bonnes ou mauvaises, on tourne inlassablement dans ce cercle vicieux. Il s'est avéré que je finissais toujours par choisir les plus catastrophiques, pensant qu'il...