Chapitre 2 - De plates excuses

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Perdre un être cher ne fait pas de nous quelqu'un de mauvais, cela réveille juste ce qu'on essayait tant bien que mal de cacher aux yeux de tous.

Le Soleil se réveilla en même temps que moi, ou alors étais-ce de par sa faute que mon corps sentis l'obligation de se lever ? Je n'aurai sûrement jamais la réponse à mes interrogations. Hier soir, la gouvernante m'avait installé dans une chambre, dans l'aile des employés, j'u séjournais gratuitement tant que je m'occupais des cheveux, pour une trentaine de livres par mois. Cela me suffisait amplement, j'avais quelques économies de Paris ; j'étais certainement l'employée la moins à plaindre des Bridgerton.

Les chevaux m'attendaient, hier soir, Eloise avait tenu elle-même à me faire le tour des écuries, souhaitant me remercier pou être intervenue en sa faveur auprès du vicomte. Et voilà que je la retrouvais aux écuries à une heure bien trop matinale.

- Mais enfin Eloise, allez-vous donc vous coucher, que faites-vous ici à cette heure pareille ?

- Je tenais à vous tenir compagnie, n'est-ce pas là la simple pareille compte tenu ce que vous avez fait hier pour moi ?

- Vous n'avez pas à me remercier plus amplement pour l'incident d'hier, votre grand frère avait besoin de quelqu'un pour le remettre droit dans ses bottes, j'ai juste été ce quelqu'un. Allez donc vous coucher, le travail m'attends.

- Vous devez savoir qu'Anthony passe tous les matins à l'écurie pour une promenade à cheval, êtes-vous sûr que vous désirez me voir partir ?

- Votre frère ne me fait pas peur, rassurez-vous, je saurais me débrouiller.

Elle me prit alors dans ses bras,

- Vous êtes l'une des seules personnes ayant pris ma défense ici depuis des mois Apolline, j'espère ne jamais vous voir partir.

- Nous sommes des femmes, nous devons nous entraider, sinon, qui nous défendra ?

Elle hocha la tête avant de se retourner de son côté de la maison ; à l'opposé de l'aile réservée aux employés. Il fallait que je me concentre à nouveau sur mon travail, l'un après l'autre, j'emmenai les chevaux à l'extérieur pour nettoyer tous les box. Alors que je venais d'attacher le dernier cheval à l'extérieur, Arion, Anthony pointa le bout de son nez, l'air fatigué, il s'avança vers moi, s'arrêtant à une distance assez suffisante pour éviter une autre claque.

- Je tenais à m'excuser pour mes propres d'hier.

- Votre mère vos a-t-elle forcé à le faire ?

- Malgré votre opinion à mon égard, je suis un gentleman, qui à dépassé les bornes.

- Je n'accepte pas vos excuses et je ne m'excuserai pas pour vous avoir donné ce que vous méritiez.

- Vous êtes détestable, Apolline.

- Ravie de l'apprendre, demain matin reviendriez-vous pour vous excuser ? A votre place, j'éviterai le déplacement. Il me serait fatiguant de me répéter.

- Je ne pourrai pas dire à mère que je n'ai pas tenté d'apaiser les tensions.

- Et vous avez lamentablement échoué, maintenant, tâchez de me laisser faire mon travail, nous n'avons pas tous le loisir de ne rien faire, dis-je en empoignant ma fourche, me dirigeant vers le premier box.

Il ne répondit pas, s'attenant plutôt à me regarder débrouiller un box remplis de crottins et de pailles puantes.

- Sentiez-vous déjà mauvais ce matin ?
-Je retourne la question, vous êtes bien malheureux, comment fait-on pour retirer la pourriture qui nous ronge de l'intérieur ?
- La seule pourriture que je vois se trouve en face de moi.
- Etre aigrie doublé d'un menteur, vous cumulez les qualités monsieur... Quel est votre nom déjà ? J'ai déjà oublié.

Appoline - BridgertonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant