Everything [T O M E 2]

Chapitre 2

C'est malheureusement la pluie qui m'accueillie à New York. Je n'ai pas ramené le beau temps d'Oslo car même si la chaleur n'était pas au rendez-vous, nous avions un peu de soleil.

Je verse l'eau brulante dans ma tasse de thé et je commence à défaire ma valise. Je suis revenue plus chargée qu'à l'aller à cause de tous les souvenirs que j'ai ramener. Il y en a pour toute ma famille. Ils viennent tous ce week-end normalement et bien que je ne sois pas particulièrement proche d'eux, ils m'ont manqués. 

Une fois mon rangement fini je dois bien avouer que je n'ai plus grand chose à faire et que la solitude revient peu à peu. J'avais cru que changer d'air me changerait mais non. J'ai toutefois plus confiance en moi.

Moi

Merci de t'être occupé de mon appartement. Je t'ai envoyé des fleurs pour te remercier ;)

Scar <3

Oh mais de rien ! Merci ça m'a fait plaisir d'y retourner quand tu me manquais parfois.

J'esquisse un sourire en tapant.

Moi 

Tu m'as manquée aussi. Ca te dit de venir manger chez moi samedi soir ? Faut que je prévienne les parents.

Scar <3

Oui bien sur. Il y aura Rose avec moi mais pas Romain. Je te raconterai.

Moi

Ok...on se dit 19h ?

Scar <3

Parfait !

Il est bientôt 20h d'ailleurs et avec le décalage horaire je suis crevée. Je baille et commence à me lever pour aller me coucher. J'aurais bien aimé continuer ma série mais je crois que c'est mort. Juste avant d'éteindre ma lumière, je reprends mon téléphone pour envoyer un message à Carl, lui assurant que je suis bien rentrée et prête à reprendre mon travail. J'ai une tonne de cliché à lui montrer. Je m'apprête à m'endormir quand ma main se dirige vers le contact de Sebastian. Et je ne peux pas m'empêcher de relire nos anciennes conversations. Je me bats contre le sommeil; un demi-sourire sur les lèvres en relisant tout. Je n'irai pas jusqu'à dire que l'année dernière me manque: mon état d'esprit était définitivement désastreux quand j'y repense. Mais lui si. J'aimerais faire un mélange de l'année dernière et de cette année un peu comme une recette de cuisine mais c'est malheureusement impossible. J'hésite à lui envoyer un message et malgré le fait que j'y ai réfléchi dans l'avion je n'ai toujours rien à lui dire. Je soupire et éteint mon téléphone, la lampe de ma table de chevet, décidant que c'est pour le mieux.

                                                                                    *

14h.

14h ?

14h! 

Merde ! J'avais dis à Carl que je serai prête pour bosser à 13h mais j'avais pas anticipé mon besoin de repos avec le jetlag. Je grommelle en enfilant un jean et des chaussures tout en essayant d'appeler Carl.

- Je suis ultra désolée, j'arrive dans deux minutes, enfin non faut que j'prenne un taxi mais tu as compris ce que je veux dire et..

- Eh, Eh, calme toi. Je t'attends à l'agence mais j'ai tout mon temps. C'est à cause du jetlag c'est ça ?

- Oui...Désolée encore.

- T'en fais pas. Enfin, après quand je disais tout mon temps j'exagérai donc dépêche toi quand même s'il te plait.

- Oui promis !

Je raccroche et prends mon ordinateur en vitesse prête à courir pour attraper un taxi. J'ai une étrange impression de déjà-vu sauf que aujourd'hui mon agent veut réellement mon bien. On peut même dire qu'on est devenu amis.

- Taxi !

Il m'a fortement aidé à remonter la pente après...la rencontre avec Arthur et même l'épisode Marine. Et il m'a soutenu pour mon voyage. Même pour ça je ne le remercierais jamais assez. Quant à Marine, c'est de l'histoire ancienne je n'ai plus jamais eu de nouvelles. 

- Merci, dis je en tendant l'argent au chauffeur et en sortant.

Je ne connais pas trop le chemin du bureau de Carl et après près de 7 mois sans y aller j'avoue que je me perds un peu mais après quelques minutes j'arrive sans encombre à mon point de rendez-vous.

- Carl !

- Voilà la miss Johansson, rigole t il en me voyant arriver.

Il se lève et s'approche de moi pour me prendre dans ses bras avant de s'écarter pour se rasseoir. Cela me fait plaisir de revoir ce géant blond au sourire contagieux. 

- Avant qu'on commence, comment vont Charles et Oscar ? 

- Très bien ! Merci de demander. Charles se plaint toujours autant de son travail et Oscar...se prélasse sur notre canapé comme d'habitude, déclare t il en parlant de son mari et de son chat.

- Ca me fait plaisir de voir qu'ils vont bien. 

- Et toi ça va ? Pas trop dur le retour ?

- Mouais. Un peu on va pas se mentir. Mais New York est la plus belle ville du monde !

Il acquiesce et commence à chercher mon dossier. Je laisse mon regard parcourir le bureau. C'est différent de ce qu'on pourrait imaginer pour un bureau d'agent. Malgré les baies vitrées pour le moins d'intimité possible que lui impose sa société, Carl a réussi à transformer l'espace en un endroit déjà plus chaleureux. Il sort mon dossier et nous commençons à revoir toutes les opportunités disponibles.

J'ai très envie de continuer dans la photographie de mode mais j'ai plein de clichés de mon voyage.  Et j'ai envie d'en faire profiter les gens.

- Est ce que ce serait possible d'afficher en plein New York ? Je n'ai pas pu le faire l'année dernière.

- Ca risque d'être un peu compliqué mais je peux t'avoir ça. Je te dis quand je trouve quelque chose. Commence à choisir les photos que tu veux exposer.

- Parfait !

- Dis, ça t'a jamais intéressé de devenir, je sais pas, directrice artistique d'un magasine par exemple ?

Je fronce les sourcils.

- Pas forcément pourquoi ?

- Je sais pas je me suis dis que ça pourrait être une possibilité. J'y ai pensé en contactant des magasines pour que tu fasses des shootings. 

- Je sais pas...

Il rigole en voyant mon air perdu.

- C'était juste une suggestion. Sinon, je t'enverrai par mail les shootings que j'ai pu te trouver.

- Parfait !

Je ramasse les papiers qu'il m'a donné et il se lève pour me saluer.

- On essaie de déjeuner ensemble un jour, je propose.

- Bien sur. Fais attention en rentrant.