Everything [T O M E 2]

Chapitre 44

- Oh... je ne sais pas si ça avait vraiment commencé pour être honnête. Eh bien... elle na pas autant apprécié le week-end qu'elle le pensait. On ne s'entendait pas aussi bien qu'on le pensait en fait. Et puis, soyons honnêtes, il me fixe directement dans les yeux, on sait très bien que ce n'est pas elle avec qui je veux.

Mon cœur tressaute dans ma poitrine même si je m attendais à cette réponse. J'ai l'impression que je respire enfin après des mois en apnée. Ça y est. Ça y est.

- Oh...

- Je sais que je devrais pas. Mais après tout ces mois, après tout ce qu'il s'est passé. C'est toujours toi, ça a toujours été toi. Aussi débile que ca puisse paraître, même l'année dernière, ça comptait beaucoup plus pour moi qu'il ne l'aurait fallu. J'ai toujours voulu être celui que tu choisirai même si tout le monde te voulait. Je faisais qu'attendre le jour où tu réaliserai que t'avais tout faire foire et que tu reviendrais, en tout cas l année dernière. Mais c'est arrivé trop tard. Et je sais ce que j'ai dis dans la piscine mais en fait je m'en fous d a quel point c'est compliqué, je te veux toujours je veux toujours essayer même s'il y a Arthur qui te défonce le cerveau ou je sais pas. Je veux t'aider avec même s'il y a la possibilité que tu partes du jour au lendemain.

- Jai revu Arthur. Après le week end. Ce qu'il s'est passé l'année dernière ça se passera plus.

C'est la seule chose que j'arrive à dire et je ne sais pas pourquoi parce qu'il me dit clairement tout ce que j'ai voulu qu'il me dise. J'ai l'impression que je rêve. Je fixe simplement ses yeux bleus alors qu'il continue de parler, de s'agiter. Il est toujours bourré ça se voit, peut être moins qu'avant mais toujours. Je caresse simplement ses cheveux d'un geste affectueux comme si j'avais peur qu'il disparaisse d'un coup.

- C'est pathétique comment j'ai toujours espère que ce soit toi et moi jusqu'à la fin, avoue t il alors que je le regarde en souriant. L'année dernière je pensais que j'étais tombé amoureux comme un con et que toi non. Je m'en voulais pas de ressentir ça je m'en voulais d'avoir cru que c'était réciproque.

- Ca a toujours été réciproque. J'ai essayé de m'en débarrasser pendant des mois, autour du monde mais... même à des milliers de kilomètre c'était toujours pareil. J'ai essayé des tas de choses, j'ai fais des soirées incroyables, j'ai tout testé, rien n'était pareil que le sentiment que je ressentais près de toi.

Il sourit, presque tristement comme s'il regrettait tout ces mois qui ont passés et qu'on aurait pu penser au final et je le serre un peu contre moi. C'est fini, après des mois d'hésitation, d'incompréhension, de tristesse, de solitude, c'est fini.

- Est ce que je peux t'embrasser, murmure t il.

- Non.

- Oh...

Je lâche un petit rire et secoue la tête devant son visage déçu et perdu.

- Non parce que tu n'es pas sobre. Je me permettrai pas, ça ferait bizarre. Et puis c'est quand même mieux si tu te rappelles de la première fois qu'on s embrasse non ?

- Vu comme ça, oui c'est mieux.

- Je peux quand même rester ici on peut parler.

- Bien sur...

                                                                                       *
Nous sommes resté éveillés pendant au moins deux heures à parler et à nous raconter le mois que nous n'avions pas passé ensemble. Je m'étais bien sûr rendu compte à quel point il m'avait manqué mais je m'en suis encore plus rendu compte en lui racontant. J'ai désespérément envie de partager tout ces prochains moments avec lui, pas seulement lui raconter. Au bout d'un certain temps, ses paupières papillonnent et il cache ses bâillements - très mal.

- Tu devrais vraiment aller te coucher.

- Naaaan...

- On pourra continuer à parler le temps qu'on voudra demain.

- Ce sera pas la même chose.

- Peut être mais il faut que tu dormes. Je vais demander à Chris et Antony de gérer le reste de la soirée.

- Tu restes avec moi ?

- Si tu le veux.

- Bien sur...

Je souris et me lève pour descendre rejoindre et informer mes amis de la situation le plus rapidement possible. Une partie de beer pong a lieu en plein milieu du salon ou je retrouve Antony et Chris. J'ai rapidement vu Antony en arrivant mais il a été embarqué loin de moi si bien que nous n'avons pas discuté. Une autre fois encore peut être.

- Les gars, je vais rester avec Seb en haut. On va se coucher on compte sur vous pour gérer la maison.

- Oulalalala, s'exclame Antony en me prenant la main pour me faire tourner sur moi même, "on"? Monsieur et Madame Stan maintenant ? Déjà ? Un petit Stan ? Je vais être parrain ?

Je lève les yeux au ciel.

- On veut juste se coucher. Assurez vous que tout se passe bien c'est tout.

Antony agite ses sourcils d'une manière un peu flippante on va pas se mentir et Chris pose ses mains sur mes épaules.

- On s'occupe de tout t'inquiètes.

- Cool merci.

- Va te reposer avec ton prince charmant, ricane Antony.

- Allez vas y, suit Chris en m'adressant un clin d'œil à avant que je ne remonte.

- Tout est réglé, ils gèrent tout.

Sebastian est affalé sur le lit maintenant et marmonne quelque chose avant de lever son pouce en l'air. Je rigole et me jette sur le lit à côté de lui.

- On est vraiment obligé de dormir, lâche t il en levant la tête vers moi.

- Oui, t'es complètement bourré. Tu vas pas plus profiter de la soirée. Il faut que tu te reposes.

- Maiiis...

- Pas de "mais" allez change toi.

Il essaie de déboutonner les boutons de sa chemise sans succès et je soupire en commençant à l'aider.

- Fais le... j'ai des joggings... là bas, il agite un doigt vers une porte, tu peux prendre un t shirt aussi.

-  Je vais pas dormir, je vais juste rester avec toi.

- Tu dois dormir aussi. Et tu vas pas le faire en robe.

- Ok ok...

Je fini de déboutonner sa chemise et lui enlevé alors qu'il croise les bras sur son torse.

- C'est pas pour ca que j'imaginais que t'allais me déshabiller pour la première fois.

Je ricane et secoue la tête avant de lui faire enfiler le jogging. Je remonte près de lui pour l'embrasser dans le cou pour ensuite m'écarter et aller me changer mais il me tire contre lui.

- J'ai trop envie de t'embrasser c'est de la torture.

Sans rien dire je souris, pars dans la salle de bain pour me changer et faire un brin de toilette avant de revenir. J'éteins les lumières et même si nous entendons toujours les cris en bas, c'est étrangement paisible. Je l'embrasse sur ce que j'espère être sa joue et je l'entends grogner de frustration.

- Bonne nuit..

- Je te déteste.

- Je sais.

- Bonne nuit...