Everything [T O M E 2]

Chapitre 35

Tout le monde mais pas lui. Je me retourne lentement, analysant si j'ai le temps de m'enfuir en courant. Est ce que mes médicaments valent vraiment cette peine ? Ma toux me rappelle qu'effectivement, c'est important et je me retrouve finalement face à lui. Cheveux bruns en bataille mais toujours étrangement mis de la parfaite manière, yeux bruns perçants, visage parfait. Toujours aussi beau. J'ai définitivement un type.

- Oh salut...

- Tu vas bien ? Quel hasard de se croiser ici.

- J'ai un rhume c'est pour ça que..

- Ok, ok. Moi ça va parfaitement écoute. J'ai rapidement vu ton travail dernière. C'est...bien.

Je me force à sourire, regardant du coin de l'œil si la queue avance.

- Cool...

- Oh..j'ai oublié... Je suis en couple avec Marine.

- Marine ?

Marine ? Ma Marine ? Enfin sa Marine maintenant. Mon ancienne agent ?

- Ouais. Je pense qu'on savait tous que ça allait arriver, même toi. Maintenant que vous ne travaillez plus ensemble tu vois, il n'y avait plus d'obstacle.

- Ah..euh.. c'est bien ?

Je ne vois tellement pas où il veut en venir. A part si c'est pour se vanter de sa vie. J'attends juste mes médicaments personnellement.

- Et toi ?

- Moi quoi ?

- Niveau relation.

- Euh, je suis partie huit mois en voyage autour du monde donc compliqué. J'ai pas forcément envie d'être avec quelqu'un.

Il ricane un peu et secoue la tête.

- Ca, ça veut dire que tu trouves personne.

- Non ?

- C'est à cause de Sebastian ?

- Hein ? De quoi tu parles ?

- Sebastian. L'année dernière, quand on a parlé, j'ai bien compris que même si vous étiez seulement amis, tu ressentais quelque chose. C'était pas réciproque je suppose, enfin c'est Sebastian Stan quoi. Tu dois avoir le coeur brisé.

Il pose une main "compatissante" sur mon épaule et je fronce les sourcils.

- Non c'est pas ça, c'est que..

- T-t-t, ne t'en fais pas je comprends. Après il fallait s'y attendre. Regarde toi.

Je suis sans voix. Je n'arrive même pas à en placer une. Je reste juste de marbre au milieu de la queue - qui n'avance pas.

- D'ailleurs, tu sais que Marine est toujours agent. Elle m'a dit qu'il y avait une histoire entre Alejandra Onieva et lui. Elle l'a appris par une amie de l'actrice pour laquelle elle travaille. J'ai pas tout suivi. Tu vois, ça c'est un bon match. Ils vont très bien ensemble. Le couple parfait. Alors que toi, enfin, rends toi à l'évidence tu aurais fais tâche. Ce n'est pas parce que tu es la soeur de Scarlett que tu as sa prestance, son charisme, ect..tu es sa petite soeur quoi.

- Mais va te faire foutre !

Je crois que j'ai peut-être dit ça trop fort. Honnêtement, je m'en fiche un peu. La plupart des clients se sont retournés pour nous regarder.

- Pourquoi à chaque fois que tu me revois tu veux me descendre ? T'es si obsédé par moi c'est ça ? Pourquoi ? Je t'ai rien demandé, t'es même pas obliger de prendre de mes nouvelles. Ta vie est si nulle que ça pour critiquer la mienne ? T'as besoin de te sentir supérieur ? Ecoute moi bien, j'en ai rien à faire que tu sois avec Marine, j'en ai rien à foutre de ce que tu penses de la relation que j'ai avec Sebastian. Ca regarde que nous. Tu n'en sais rien même si Marine entend je ne sais quoi, je ne sais où. Laisse moi tranquille. Trouve toi un autre passe temps, fais du tricot si t'as envie mais laisse moi. Va à ta petite vie si merveilleuse et laisse moi acheter mes putains de médicaments tranquillement !

Je me retourne pour découvrir avec joie que la queue a avancer et marche d'un pas assuré jusqu'au comptoir pour donner mon ordonnance. Arthur n'a rien répondu et s'est simplement tu pour aller à l'autre comptoir une fois que celui-ci s'est libéré. J'ai à peine le temps de partir que j'entend la pharmacienne qui s'occupe de lui demandé de la crème pour hémoiroides à sa collègue.

Je sors avec un petit sourire satisfait serrant mes médicaments contre moi. Le temps d'attendre qu'un taxi arrive - je n'ai pas l'énergie de prendre le métro- je me félicite intérieurement. Je suis bien loin d'où j'étais il y a un an, où je l'aurais laissé me marcher dessus sans rien dire. Je suis si fière de moi, ça montre à quel point j'ai grandi. Et puis surtout ça répond à la question de Sebastian "Qu'est ce qu'il se passerait si je revoyais Arthur?". Et bien nous avons la réponse. Je l'enverrais se faire foutre.