Chapitre 9 : Arrêtons les provocations.

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 Il était 6 H 00 du matin et je n'arrivais plus à dormir. J'avais fait un cauchemar, le premier depuis que j'avais quitté la France. Les filles dormaient encore à poings fermés. Je décidais de me lever, après m'être tournée et retournée plusieurs fois dans le lit. Sans faire de bruit je sortis du de celui-ci pour aller prendre l'air et boire une tisane. La maison était silencieuse, et plongée dans le noir. En arrivant dans le salon je constatais que tout le monde avait dormi à la maison. Il y avait quelqu'un sur le canapé, je ne pouvais pas voir de qui il s'agissait. Je me rendais alors à la cuisine, avec la plus grande des discrétions, pour préparer ma tisane. Une fois celle-ci prête, je pris un plaid bien chaud et décida d'aller la boire sur le balcon. Il faisait encore nuit, mais le soleil n'allait plus tarder à se lever. C'était un moment agréable, je me délectais de mes rare moment de solitude. J'avais pris, en France, l'habitude de sortir prendre l'air quand un mauvais rêve me provoquait une insomnie.

Alors que j'étais encore dans mon plaid à rêvasser, la porte du balcon s'ouvrit doucement.

- Tu ne dors pas ? Dit Katsu en allumant une cigarette.

- Non.

Il se mit à côté de moi, un grand silence pris place avant qu'il me pose à nouveau une question.

- Tu as un problème avec moi ?

J'étais confuse et j'avais l'impression de rêver, il se demandait vraiment si moi, j'avais un problème ? Je ne savais même pas quoi répondre. 

- Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? Me demanda-t-il.

- Tu plaisantes, j'espère ?

- J'ai l'air de plaisanter ?

Je ne savais pas quoi répondre. Il était juste bizarre, c'est lui qui m'avait fait une proposition douteuse, et qui posait sur moi des regards insistants.

- Pourquoi tu ne réponds pas, est-ce que je te déstabilise ?

Il dit ces mots tout en se positionnant derrière moi, j'étais face à la rambarde du balcon. Il s'approcha de moi et s'abaissa tout en s'appuyant à la rambarde. Je pouvais alors sentir son souffle chaud sur ma nuque.

- Je... Enfin... Tu as une copine, je ne pense pas qu'elle serait contente de te voir si proche d'une autre femme.

Il rit un instant avant de dire :

- Tu parles d'Hana ? Ce n'est pas ma copine, on se fréquente juste pour le plaisir, tu vois ce que je veux dire. Maintenant, réponds à ma question et sans bégayer. Je ne peux pas voir ton visage, mais je parie que tu rougis encore.

Il avait raison, je sentais mes joues chauffer à mesure qu'il s'approchait de moi.

J'avais décidé de me retourner pour lui faire face, je n'allais pas le laisser gagner encore une fois, il fallait que je surmonte mes appréhensions. Nos visages étaient très proches, nos bouches s'effleuraient presque et nos souffles se mêlaient l'un à l'autre. Nos regards se confrontèrent un instant, mes jambes étaient tremblantes et mon souffle saccadé. Lui en revanche semblait conscient et amusé de l'effet qu'il avait sur moi.

- C'est toi qui as commencé, déjà dans la voiture tu t'es comporté comme un con, je ne t'aime pas, tu es trop sûr de toi, et je suis sûre que tu crois que tu fais craquer toutes les femmes.

- Mais c'est la vérité chérie, tu sais, je pourrais te montrer pourquoi elles sont toutes folle de moi, si ça t'intéresse.

- Et je ne supporte pas que tu me fixes, tu essais de me provoquer constamment, c'est quoi ton problème. Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Et arrête avec tes propositions douteuses.

Il prit quelques secondes avant de répondre.

- La vérité, c'est que, j'aime te voir t'énerver.

- C'est tout ? Tu fais ça pour m'énerver ? Pourquoi ?

- Parce que j'en ai envie, c'est comme ça.

Je restais bouche bée devant tant d'assurance, je ne savais pas quoi répondre. Je me contentais juste de l'observer en silence, furieuse de ne pas être capable de lui tenir tête.

- Tu n'as jamais connu d'homme, je me trompe ? Dit-il en se redressant.

En entendant sa question, je rougis immédiatement.

- Tu vois, c'est cette expression que j'aime cher toi. Reprit-il, en prenant ma mâchoire avec sa main.

- Ça ne te regarde pas, et je n'ai pas à parler de ce sujet avec toi.

- Tu as pour projet de te trouver quelqu'un n'est-ce pas ?

- Ce n'est pas un projet, et non je ne veux pas, ce sont les filles qui me poussent à le faire, puis tu n'as pas à écouter nos conversations.

- Rappelle-toi, je fais ce que je veux. Ne cherche pas à fréquenter quelqu'un.

- Pourquoi est-ce que ça t'intéresse ?

- C'est comme ça, ça ne te regarde pas. Retiens juste ce que je te dis, ne regarde aucun homme et n'essaie pas de t'intéresser à l'un d'entre eux.

- Pardon ? Je fais ce que je veux, tu ne me connais même pas, tu n'as aucun droit de décider de ce que je fais ou non. Si jamais j'ai envie de me mettre avec un homme alors je le ferai. Je n'ai pas besoin de ton accord.

- C'est ce qu'on verra. Dit-il le regard noir. Je te conseille de ne pas me désobéir, ne cherche pas à discuter mes ordres.

Furieuse, je décidais de rentrer, il se tenait toujours devant moi, me bloquant le passage.

- Pousse-toi, je veux rentrer.

Il restait là, silencieux, me regardant de haut avec un air amusé et provocateur, comme s'il avait le pouvoir de contrôler mes émotions, ce qui avait le don d'encore plus m'énerver.

- Pousse-toi je t'ai dit.

Je pris alors la décision de le pousser, sa taille et sa masse musculaire n'allait pas m'empêcher de parvenir à mes fins. Ses bras étaient disposés de chaque côté de mon corps et appuyaient sur la rambarde dans mon dos. Je le poussais de toutes mes forces, mais lui, ne bougeait pas. La meilleure solution qui s'offrait à moi était alors de passer sous l'un de ses bras. Voyant que je t'entais de fuir il m'attrapa par la taille.

- Ne t'inquiète pas, j'ai décidé de te laisser partir, je voulais juste te voir t'énerver encore une fois.

Sur ces mots il relâcha son emprise et je partis furieuse en direction de ma chambre. J'étais épuisée, il m'avait vidé de toutes mes forces. Je ne parvins pas à me rendormir, j'étais trop occupée à penser à cette nouvelle altercation. Il ne me restait plus qu'à attendre que les filles se réveillent.  

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