Chapitre 13 : Panique !

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Deux semaines étaient passées depuis notre sortie, je n'avais pas revu Katsu, et il m'était arrivée de penser à notre baiser, il faut dire que c'était une première pour moi. J'avais aussi trouvé un petit travail à temps partiel dans un restaurant comme serveuse. Stella et Kaïto n'étaient pas trop présents ces dernières semaines, maman était rentrée quelques jours puis elle  était repartie aussi-tôt travailler dans un nouveau pays. En revanche les cours se passaient bien, j'aidais parfois Hina et Yumi à réviser. Elles venaient souvent à la maison, c'était comme leurs deuxièmes propriété et j'en était très contente. 

Stella m'avait prévenue que ce soir il y aurait du monde à la maison, elle m'avait proposé d'inviter les filles à dormir, ce que j'avait fait. Elles avaient pris l'habitude de me rejoindre à la maison après le travail. 

Une fois ma journée terminée, mon bus était déjà passé, je pris alors la décision de rentrer à pied, ce n'était pas la première fois que ça arrivais, je me dépêchais toujours pour arriver chez moi avant la nuit. Mais ce soir-là, un groupe de trois hommes se trouvaient sur mon chemin. 

- Où est-ce que tu vas ma jolie ? 

La tête baissée, je fis mine de ne pas l'entendre tout en continuant à marcher. 

- N'ai pas peur, viens avec nous, on va pas te manger tu sais ? 

- Tu veux pas venir t'amuser avec nous ? 

- Réponds-nous !

Un des trois hommes m'attrapa le bras, puis je répondis:

- Non merci, je dois rentrer chez moi, veuillez me lâcher. 

- Mais moi j'ai pas envi de te lâcher, soit gentille et suis-nous gentiment. 

- Lâchez-moi !

J'ai commencé à paniquer, et à essayer de partir en courant, mais l'homme ne voulait pas me lâcher, il serrait mon bras de plus en plus fort, j'ai même cru qu'il allait me le casser. 

- C'est pas très gentil de vouloir partir. Ne nous oblige pas à nous énerver. 

- STOP LÂCHEZ MOI !

- Tenez-la, et faite la taire, elle fait trop de bruit !

Je me suis débattue de toutes mes forces, en vain. 

- Vérifiez qu'il n'y a personne et plaquez-la contre le mur !

A ce moment-là j'ai compris ce qui était en train de se passer, des larmes coulaient le long de mon visage, un des trois hommes s'approcha de moi pendant que les deux autres me tenaient les bras et les jambes, il me donna un violent coup de poing dans le ventre, j'étais immobilisée, impossible de me sortir de cette situation. 

- Calme-toi, on va juste s'amuser avec toi puis on te laissera tranquille. 

L'homme s'approcha et me banda la bouche, puis il sortit un couteau de sa poche. Un sentiment de peur s'empara de moi, je tremblais et je priais pour que quelqu'un passe par là. Les images de ce que j'avais vécu avec mon père se superposaient à la réalité. Il s'avança doucement vers moi puis il toucha mon ma poitrine, j'avais envie de vomir en pensant à ce qu'il pourrait faire, il me dégoutait au plus haut point. L'homme mit une main sur mon coup et avec son couteau il déchira mon haut, il avait un regard malsain et sadique. 

- On a touché le gros lot les gars ! Ecoute moi bien, je vais m'amuser avec toi puis ce sera le tour de mes amis, alors reste tranquille, ne nous gâche pas ce moment. 

Dès qu'il eut fini sa phrase, un bruit de moto se fit entendre. Le motard roulait à toute allure, il se dirigeait vers nous, il s'arrêta à quelques centimètres de mes agresseurs. 

- T'es fou ou quoi, t'aurais pu nous écraser !

Le motard s'avança vers un des trois hommes et lui donna un coup si violent qu'il l'assomma. Les deux autres agresseurs s'empressèrent de me lâcher, puis le motard enleva son casque. C'était Katsu. 

- Qu'est-ce que t'as fait à notre pote ! On va te tuer !

- Vous croyez que vous me faites peur, je vais vous écraser comme de vulgaires mouches. Katsu dit ces mots d'un air glacial, son regard était rempli de rage.

Il ne lui fit que quelques secondes pour régler leur compte aux deux hommes, il les frappait, alors qu'ils étaient déjà à terre dans une mare de sang, il était enragé. 

- Katsu arrête, tu vas les tuer !

Il s'arrêta et me dit :

- C'est tout ce qu'ils méritent. Qu'est-ce que tu foutais la toute seule ! 

- J'ai raté mon bus alors je rentre du travail à pied.. Dis-je en essuyant les larmes qui coulaient le long de mes joues.

- T'es idiotes ou quoi, il fait nuit et c'est un cartier à problème, tu veux te faire tuer ? Il se serait passé quoi si je ne serais pas arrivé à temps? 

- Ne me crie pas dessus, tu crois que je pouvais prévoir que j'allais me faire agresser ? 

- En réfléchissant oui !

- Laisse tomber, merci pour ton aide, je rentre chez moi maintenant. 

Je dis ces mots en me relevant difficilement et en cachant ma poitrine avec les restes de mon pull. Il me jeta sa veste. 

- Monte, j'étais en chemin pour aller chez toi. 

- Non ça ira, je préfère rentrer seule. 

- Ne m'oblige pas à me répéter.  

- Laisse-moi tranquille.

- Je t'ai prévenue. 

Il m'attrapa par la taille et me posa à l'arrière de sa moto puis il mit son casque sur ma tête. 

- Arrête de parler et écoute-moi pour une fois. Accroche-toi bien.  

Je n'ai même pas eu le temps de lui répondre qu'il accéléra, me forçant à me cramponner à lui. 

Katsu se gara une rue à côté de chez moi, il coupa le moteur et il m'aida à descendre de sa moto puis il me prit dans ses bras et me dit d'une douce voix :

- Est-ce que ça va ?

- Oui ...

- Tu peux pleurer, personne ne peut nous voir. 

Toute la pression accumulée sortit de mon corps, de profonds sanglots s'emparèrent de moi, Katsu me caressa la tête en silence pour me calmer, nous sommes restés comme cela pendant 15 minutes.

- Promets-moi de ne plus rentrer seule, si tu rates le dernier bus appelle-moi, je te ramènerai.

- D'accord. 

C'était un nouveau Katsu affectueux qui se dévoilait. Après que je me sois calmée nous sommes rentrés, tout le monde nous attendaient, Katsu a expliqué la situation à Kasïto et Stella, ils étaient dans une rage folle, mais il réussit à les calmer en leurs expliquant que tout était réglé. Stella pensa mes blessures et resta avec moi toute la soirée. 








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