En arrivant devant la voiture, Katsu reçu un appel, il me fit signe de la tête d'entrer dans celle-ci. Il avait une Mercedes, noire mat, elle avait la coupe d'une voiture sportive, ce qui était sûr c'est que cette voiture avait dû lui coûter un beau paquet d'argent. Il faisait froid dehors, j'entendais le vent fouetter les vitres et le son d'une pluie persistante qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter. Je ne pus m'empêcher de regarder dehors, Katsu se tenait là, sous cette pluie battante avec son téléphone à l'oreille. Il faisait de grands gestes, sa conversation paraissait être animée. Il portait un simple tee-shirt noir malgré le froid et la pluie. On pouvait voir se dessiner des muscles saillants à mesure que celui-ci se mouillait. Je ne pouvais pas m'empêcher de le contempler. Nos regards se croisèrent ce qui me fis me rendre compte que je le fixais avec insistance depuis un long moment. Mon regard se détourna de lui sur le champ. Son regard était noir, il semblait se disputer avec la personne à l'autre bout du fil. Quelques minutes plus tard il monta dans la voiture et la démarra. À cause de la pluie, je n'avais pu rien entendre de la conversation, mais ce qui était certain c'est qu'il était très irrité. Durant tout le trajet un profond silence régnait dans la voiture, ce fut un moment très gênant, je n'avais même pas osé poser mon regard sur lui tellement l'aura qu'il dégageait été pesante.
Je n'avais pas donné ma véritable adresse à Katsu, pas parce que je n'avais pas confiance en lui, mais juste parce que je ne voulais pas l'embêter, nous habitions dans une longue et petite rue qui était à sens unique. Le voyant énervé en montant dans la voiture je me suis dit que lui donner un itinéraire simple était la meilleure chose à faire. Il devait donc me déposer sur un parking situé à une centaine de mètres de chez moi.
Après quelques minutes de routes, il arrêta la voiture. Nous étions arrivés. Le trajet m'avait paru durer des heures.
- Merci beaucoup de m'avoir ramené.
Alors que j'avais la main sur la poignée, il verrouilla la porte.
- Est-ce que tu as entendu ma conversation au téléphone ? Dit-il d'une voix sombre et d'un ton menaçant.
- Non...
Sa question m'avait mis mal à l'aise.
- Alors pourquoi est-ce que tu m'as fixé pendant mon appel ?
- Ce n'était pas pour ça, je me suis juste dit que tu allais tomber malade sous cette pluie glacée, rien de plus je te promets.
Katsu esquissa un léger sourire narquois. Il semblait amusé par mes propos. Puis il ajouta.
- Tu devrais t'inquiéter pour toi avant de t'inquiéter pour les autres. N'as-tu pas peur, seule avec moi dans cette voiture, avec personne à l'horizon ?
Après ces quelques mots il rapprocha légèrement sa tête de la mienne. Son aura était très impressionnante, je me mis à rougir dans la seconde, sans grandes surprises. Je répondis alors d'une petite voix :
- Pourquoi est-ce que je devrais avoir peur ?
- Ne fais pas l'innocente tu sais où est-ce que je veux en venir. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas ce que je suis capable de faire. Dit-il en se reprochant un peu plus.
- De quoi est-ce que tu parles ?
- Je suis sûre que tu as l'habitude de te faire sauter par tous les hommes que tu croise, la façon dont tu me regardais tout à l'heure sonnait comme une invitation. Il posa sa main sur ma cuisse.
- Tu te prends pour qui au juste ? Tu ne m'attires absolument pas, je ne voudrai jamais d'un homme comme toi, tu me dégoutes. J'aimerais sortir de cette voiture et rentrer chez moi.
Katsu prit tout à coup un air étonné tout en gardant son sérieux. Il retira sa main.
- Déverrouille cette porte.
Il déverrouilla alors la porte.
- Merci.
Ce soir-là, je suis partie sans me retourner. Une fois rentré à la maison la première chose que je fis, fu de m'enfermer dans la salle de bain. La maison était vide, j'avais les larmes aux yeux, et j'étais quelque part déçue de son comportement.
Dans le bain, je n'avais pas arrêté de me remémorer la scène, ou voulait-il en venir ? Pourquoi ne m'avait-il adressé aucun mot durant tout le trajet pour ensuite se comporter de cette façon ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien dire de si important au téléphone ? Ce qui était sûr c'est qu'il se prenait pour un tombeur.
Après ça, je suis allée me coucher, n'arrivant pas à chasser son regard noir de mes pensées, quelques heures plus tard je parvins à trouver le sommeil.
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Regarde-moi !
RomansaAmy à 19 ans, elle est contrainte d'aller vivre au Japon chez sa belle mère ainsi qu'avec ses demi frères et sœur. Elle va faire la rencontre de nouveaux amis mais elle va aussi rencontrer un homme qui ne connais ni l'amour ni la tendresse. Entre me...