Chapitre 25 : Prise au piège.

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Les hommes de Yamaguchi nous attendaient dehors, Katsu m'accompagna jusqu'à la voiture et s'assit à côté de moi, il n'avait pas dit un mot depuis que Stella était arrivée chez lui, il semblait tendu. Les membres les plus importants du gang étaient déjà sur place. Stella et Isao nous suivaient en voiture.

J'avais la boule au ventre, mes jambes tremblaient et j'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine. J'avais compris le plan, je devais passer la soirée avec Williams, lui montrer que je n'avais aucun lien avec le gang, je devais être une simple invitée, à la soirée de Yamaguchi. Mais je savais au fond de moi qu'il ne tomberait pas dans le panneau, la façon dont il m'avait parlé la dernière fois m'avait marqué. Vous savez qui je suis madame Flores ? Tout le monde sait qu'il ne faut pas se moquer de moi. Toutes les personnes qui ont essayé de le faire ne sont plus là pour en parler. J'étais persuadée qu'il m'avait percé à jour et que toute cette soirée n'était qu'un piège. La seule chose qui parvenait à distraire mon angoisse était d'observer le paysage qui défilait à toute vitesse à travers les vitres teintées de la berline.

- Est-ce que ça va ? Demanda Katsu.

- Oui...Ça peut aller, juste un peu stressée.

- Garde tes distances avec Williams, séduit le, mais ne le laisse pas te toucher. Ce chien a les mains baladeuses.

Je ne comptais pas le laisser me toucher de toute façon.

- Parce que si je le vois faire, je serais obligé d'intervenir, et le patron n'approuvera pas, alors si tu veux que tout se passe bien, mets des barrières entre vous.

- Et si le patron veut que j'aille plus loin, si le séduire ne suffit pas, comment est-ce que je vais faire ?

Je retenais mes larmes en disant ces mots, j'avais pensé à cette possibilité, celle de n'être qu'un bout de viande.

- Tu m'appartiens, je ne laisserais pas ce connard de Williams te baiser.

- Est-ce que vous vous connaissez tous les deux ?

Katsu ne me répondit pas, mais de toute façon nous étions arrivés. Beaucoup de monde faisait la queue devant le club et on entendait la musique de l'extérieur. Nous sommes passés devant tout me monde, escortés par les hommes de Yamaguchi. Le club de l'extérieur ne payait pas de mine, c'était un vieil immeuble, avec un néon Rose fluo qui indiquait qu'il était ouvert. Mais l'intérieur était splendide, et très animés, des centaines de personnes se déhanchaient sur la piste de danse. La boite était composée d'un étage ouvert, réservé au VIP, qui donnait une vue d'ensemble sur la piste de dance, située en dessous. Katsu m'accompagna jusqu'à l'étage et m'abandonna pour rejoindre ses amis avant de me glisser un mot à l'oreille.

- Va voir le patron et Williams, dit-il en les montrant du doigt, et salue-les. Je garde un œil sur toi, n'oublie pas qu'on est censé ne pas se connaître.

J'acquiesçais d'un signe de la tête. À mesure que j'avançais ma gorge se nouait, j'avais l'impression que ma robe me serrait de plus en plus, j'étouffais presque. Les deux hommes étaient en train de discuter et de boire un verre, ils étaient accoudés à une table. Je baissais ma robe, avant de les rejoindre, elle me paraissait si courte que j'avais l'impression d'être nue.

- Mademoiselle Flores ! S'écria Yamaguchi, un cigare à la main.

- Monsieur Yamaguchi, ça faisait longtemps ! Dis-je en lui faisant une accolade.

J'avais envie de vomir, cet homme me dégoûtait, J'arais pu obtenir un oscar pour cette performance d'actrice.

- Laissez-moi vous présenter ce cher Daniels Williams, un ami de longue date.

Regarde-moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant