ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚𝟘

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C'est bien le plus sexy de tous ces garçons en maillots de bain. Avec ses abdominaux sculptés comme dans la pierre, ses bras dans lesquels j'ai envie de fondre et ses fesses que j'ai envie de palper. Je m'assois sagement dans les gradins pour tenter de me retenir de lui sauter dessus. Il passe sa main dans ses cheveux blonds pour les relever. L'eau chlorée dégringole le long de sa peau. Mon Dieu ce qu'il m'a manqué.

Son groupe de nageurs s'envoient des vannes en se taquinant. Son rire me fait frissonner. Je dois me retenir encore un peu.

En arrivant près des bancs, il me remarque enfin et je sais qu'il se fait violence pour ne pas me rejoindre. Ils récupèrent toutes leurs affaires et Armand se sèche plus lentement que les autres. Je suis bien obligé de profiter de la vue qu'il m'offre.

Il annonce à ses amis qu'ils peuvent partir sans lui.

Enfin seul, il vérifie autour de lui que personne qu'il ne connaît puisse nous remarquer et grimpe les marches jusqu'à moi pour me voler un baiser. Je le retiens en passant mes doigts dans ses mèches et il presse ma hanche.

— J'espère que tu apprécies la surprise, souris-je.

— T'imagines pas à quel point. Tu me laisses cinq minutes le temps que je me change ?

Sa voix suave n'est absolument pas la même au téléphone et je dois avouer qu'elle m'avait aussi beaucoup manqué.

— Ok. Je t'attends dehors.

Ma main s'égare contre sa peau nue et une fois qu'il disparaît de mon champ de vision, je m'empresse de quitter le bâtiment pour rejoindre le parking. Nous avons un week-end prolongé et nous comptons bien profiter l'un de l'autre.

Il sort avec ses amis et chacun se souhaite une bonne fin de semaine. Il presse le pas pour me rejoindre et laisse tomber son sac au sol pour me prendre dans ses bras comme il se doit. Je le serre plus fort et me repose dans sa nuque. Il fait de même. Sa peau sent encore un peu le chlore, mais c'est surtout lui que je sens tout contre moi.

— C'est de plus en plus dur...

— Je sais, mon cœur...

On reste de longues minutes à s'enlacer sur ce parking, trop friand de chaque petite seconde que l'on passe ensemble.

L'esprit calmé, mais le cœur toujours en vrac, il récupère son sac et prend ma main. Nous marchons jusqu'à son petit studio, sans nous soucier de la durée du trajet, trop heureux d'être à nouveau réunis. On partage nos dernières anecdotes et on s'amuse des bêtises de l'autre. Je remarque du coin de l'œil trois jeunes de notre âge dans les escaliers devant un immeuble. Je me raccroche plus fort à lui, faisant mon maximum pour ne pas m'attarder sur leurs regards pesant que je sens sur nous. Pitié, faites que je me trompe.

— Hey les tarlouzes !

L'inconnu ne s'est pas retenu de le clamer haut et fort, comme s'il voulait que tout le quartier l'entende. Armand me relâche et se tourne vers lui.

— T'as un problème ? demande sèchement mon petit-ami.

L'inconnu quitte sa place, sous les rires de ses deux amis. Je tente de repousser Armand, cependant il reste camper sur ses positions.

— Un peu que j'ai un problème.

Il nous toise de haut en bas et il crache à nos pieds. Je ressens l'irrépressible envie de lui en coller une. Instinctivement, mon petit-ami place son bras entre nous. Je n'ai pas peur. De nous trois, je sais qui en ressortirait avec le plus de coup. J'adore les bras musclés de mon homme et je crois que celui en face de nous les aimera beaucoup moins.

AubadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant