Silence in my head [The Walking Dead Game Fanfiction]

Saison 1✅

Mon père aimait ma mère.
Enfin, je pense. J'espère.

Mon père l'aimait tellement qu'il la frappait souvent le soir. Ma mère était dépressive et ça ne faisait qu'énerver encore plus mon père. Généralement, quand il la battait, il me mettait devant des dessins animés jusqu'à ce qu'il ait fini. Après, il m'amenait dans ma chambre pour me coucher.

Je suis sûre, quand j'y repense, que mon père m'aimait profondément et sincèrement. Mais je me dis que ma mère ne m'aimait pas tant que ça non plus. Pas très fort alors. Elle ne me parlait pas beaucoup.
Quelques « bonjour » au petit déjeuner et des « travaille bien » avant d'aller à l'école. Le soir, je n'avais pas le temps de lui parler.

Un soir n'avait pas été comme les autres. Mon père, comme à son habitude, m'avait mise devant un dessin animé avant de partir s'occuper de ma mère. Cependant, la dispute était plus violente que d'habitude. Alors que je laissais couler auparavant, au début car je préférai les dessins animés et à la fin car j'avais peur de me faire frapper aussi, je m'étais levée et j'étais partie voir la scène.
Ma mère était allongée par terre, le nez en sang et deux doigts cassés. Mon père la frappait avec un rouleau à pâtisserie. Chaque coup résonnait dans toute la maison si fort, si longtemps.
Mais un coup fut plus violent et ma mère arrêta de gémir. Elle restait allongée sur le sol, mais son ventre ne bougeait plus. Elle ne respirait plus. Elle était morte.

Je me rappelle que mon père avait dit des gros mots avant de se tourner vers moi et de me sourire, avec le sang de ma mère partout sur le visage. Il me disait que ma mère allait être de retour demain et que je n'avais qu'à aller dormir pour la revoir. Mais d'un coup, ma mère s'était relevée et avait planté ses dents dans le cou de mon père.
Mon père s'écroula par terre à son tour en gémissant de douleur, la main contre son cou pour essayer de limiter les dégâts de sa blessure.

Ma mère me regardait avec le teint pâle et les yeux blancs. Elle me rappelait un zombie. Soudain, alors que je le croyais mort, mon père m'avait hurlé dessus.

«ORTY, DÉGAGE !!!»

J'avais plus été terrifiée par son hurlement sauvage et sévère que par ma mère complètement zombifiée qui avait tué mon père. A peine j'eus attrapé ma peluche préférée que ma mère me sauta dessus, la bouche grande ouverte. J'avais réussi à l'esquiver de justesse puis je m'étais enfuie par la fenêtre.

C'était ce jour-là où l'apocalypse avait commencé. C'était ce jour-là que tout avait enfin commencé.