Dernier épisode✅

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Ortance marchait lentement derrière ses amis, l'esprit embrouillé. Louis, Violet, AJ et elle avaient réussi à sauver Clémentine de la ferme infestée de rôdeurs. Comme l'avait dit le petit garçon, il avait coupé la jambe de l'adolescente pour qu'elle puisse survivre à sa morsure. Louis portait Clémentine, inconsciente, sur son dos et l'amenait en urgence auprès de Ruby.

Quand Orty avait vu sa petite amie dans cet état, la première chose qu'elle eut été capable de faire était un garrot, pour stopper les saignements. Puis, elle avait vérifié son pouls pour vérifier qu'elle était vivante. Une fois qu'elle eut entendu les battements du cœur de Clem, elle avait demandé de l'aide à Louis pour sortir la fille aux cheveux noirs de là.

Désormais, Clémentine était sauvée. Elle était en train de se faire soigner par Ruby à l'étage. Pourtant, Ortance ne s'était jamais autant senti vide et incomplète qu'au moment présent. Alors qu'AJ montait en courant les escaliers pour voir comment allait sa protectrice, Orty ne le suivit pas. Elle resta pendant plusieurs minutes immobile, plantée dans le sol, à fixer le vide dans le hall du bâtiment administratif.
Tout son cœur était dévoré par la rancœur et la colère. Depuis qu'elle avait remis le pied dans l'école, Orty ne se sentait qu'en colère. Elle n'était pas heureuse d'avoir sauvé Clem avec ses amis, elle était en colère. Elle n'était pas triste d'avoir dû tirer sur quelqu'un quand elle était sur la jetée, elle était en colère. Elle était enragée de ne pas avoir Calliopé à ses côtés. A chaque fois qu'elle pensait à ce qu'il s'était passé sur le bateau, elle était en colère envers elle-même.

Au lieu de monter les escaliers pour rejoindre sa petite amie, Orty partit dans un des couloirs sur les côtés et chercha une pièce inoccupée. Coup de chance, la première salle qu'elle trouvait était inoccupée. La blonde entra à l'intérieur et ferma violemment la porte. Elle savait que le claquement de porte avait raisonné partout dans le bâtiment, mais elle n'en avait rien à faire.
Elle voulait faire sortir sa colère, toute la haine, toute la tristesse, toute la haine, toute la frustration qu'elle avait accumulées au fil des années, seule ou accompagnée, devaient s'en aller.

La pièce semblait être un bureau. Elle n'était pas aussi grande que la chambre de Marlon. Il y avait un grand bureau dans un coin de la pièce avec un fauteuil en velours. Les murs étaient couverts de bibliothèques, d'étagères et de commodes remplis de matériel d'éducation. Il y avait également des peintures et des cadres, dont, étrangement, aucun n'avait été dégradé.
Sur les peintures étaient représentés deux hommes, toujours les mêmes sur les cinq peintures dans la salle. Il s'agissait, visiblement, des frères Ericson, qui avaient construit l'école.

La respiration d'Ortance commençait à être irrégulière et saccadée. Elle voyait rouge, elle n'arrivait plus à penser nettement. Tout ce qu'il y avait dans son esprit, c'était de la colère.
Son cœur et son ventre étaient serrés tant la haine d'Orty était énorme. La blonde essayait de retenir sa colère au maximum en serrant les dents et les poings, mais elle finit par céder.

Elle envoya son poing sur la table, et tous les objets sur le bureau volèrent dans les airs avant de retomber sur le bureau ou par terre. En voyant tous les petits objets, comme des stylos, des pots, des carnets ou des tasses sur le bureau, Ortance balaya tout ce qu'elle voyait d'un coup de bras. Tout se brisa au sol, la tasse éclata en mille morceaux par terre.
La blonde n'en avait rien à faire. Avec ses grosses chaussures, elle marcha sur les morceaux de porcelaine pour prendre tous les portraits photos posés sur les étagères. Quand elle les eut tous récupérés, elle les observa un par un avant de tous les empiler en silence. Puis, elle sortit un couteau de lancer et le planta pile au milieu de toutes les photos dans les cadres. Le verre des cadres photos sauta et gicla dans les airs. Plusieurs morceaux coupèrent les bras et mains d'Orty, mais elle n'était pas d'humeur à s'en soucier.
Jusqu'à ce qu'elle trouve que les cadres étaient assez brisés, Ortance continua d'enfoncer son couteau dans les photos. Après une quinzaine de minutes à s'acharner sur elles, il n'en restait que des petits morceaux de papier et des milliards de morceaux de verre éparpillés partout dans la pièce.

Silence in my head [The Walking Dead Game Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant