« Quand je ne me sens pas bien, je sais que c'est vers l'écriture que je peux me tourner.
C'est comme ça que j'ai su que j'étais addict à l'écriture, car à l'instar d'une drogue, elle me soulage de ces moments de mal-être ».
Nayve-L'''
3h26 :
Après cette journée incroyable que j'avais passée avec mon amie, pour une raison que j'aurais vraiment aimé connaître, je m'étais réveillée en pleine nuit. Je n'arrêtais pas de me retourner dans mes draps essayant de retrouver mon sommeil perdu. Ce n'était pas la chaleur des nuits qui me réveillait. Ce n'était pas non plus un satané pigeon. J'avais juste... perdu le sommeil. Je recommençais à avoir ce genre de moment que je détestais tant. J'attrapai alors mon téléphone dans le noir de la nuit obscure qui m'entourait.
Je soupirai. Putain... Je n'avais dormi que quatre heures. Je me redressais les idées floues, en colère contre moi-même d'être de nouveau comme ça. Je me portais alors vers ma fenêtre et fixais les lumières de la ville devant, quand tout à coup une petite lumière en bas de la rue attira mon attention. Une voiture avança lentement. J'avais l'impression que cette scène était étrangement irréelle. Je me forçais à sourire mais rien. C'était repartie. Je retournais dans mon lit avant de lancer un appel vers le Mexique. J'allais craquer. Je voulais tellement avoir quelqu'un là, à côté, avec qui exprimer ce que je ressentais actuellement.- Allô, dit sa voix encore endormie
- Ça recommence
- Hum ? Fit-elle
- S'il te plaît tu peux te réveiller ? J'ai besoin de toi
- Lucia ?
- S'il te plaît répétais-je en me mordant la lèvre
- Qu'est-ce qu'il y'a ?
- Je ne sais pas. Ça recommence...
- Quoi ?
- Dani...
- Tu ne te sens pas bien ?
- Oui... Je me sens vide, s'il te plaît parle-moi
- Lucia... S'il te plaît... On peut parler demain ? Me dit-elle me laissant scotchée. J'ai travaillé toute la journée...
Super...
- Bonne nuit herma'
- Bonne nuit Daniela
Elle raccrocha.
Je fus prise d'une vague de frustration... Je n'avais donc vraiment personne à qui parler. Même ma meilleure amie, avait d'autres choses à faire que de m'écouter juste ce soir. Et le pire c'est que je me sentais égoïste de penser ça. Elle avait une vie. Elle avait le droit d'être fatiguée et la personne capricieuse j'étais, devais faire avec.
Depuis mon adolescence, il m'arrivait d'avoir des sautes d'humeur, si bien que je pouvais me réveiller, et me sentir pitoyable. Et j'étais de mauvaise humeur. J'étais comme vide. Je me sentais profondément triste. Comme si j'avais perdu un proche. Une tristesse noire que je ne pouvais m'expliquer. Le décès d'Abuela m'avait affectée, mais je savais que ça ne venait pas de là. En fait je ne savais pas d'où ça venait. J'étais juste mal et je ne savais pas pourquoi. J'avais un sentiment de colère, mais ce qui prenait le plus le dessus, était la tristesse. Je me souviens d'un soir, alors que Dani et moi dormions chez des amies, après une bonne journée à rire, à se balader ensembles, nous étions rentrées tous ensemble.
Et alors que tout le monde était allé se coucher, je m'étais mise à pleurer à chaudes larmes. Pour rien. Il était deux heures du matin ce jour-là, et mes amies s'étaient tous réveillés pour rester à mes côtés pendant plus d'une demi-heure, à attendre que je daigne bien vouloir me calmer. Je m'en voulais tant. Je ne savais pas quelle était la cause de ce mal-être. Je n'avais pas une vie si misérable pourtant. Voilà pourquoi maintenant, je m'interdisais de pleurer. Mais ça n'empêchait pas que je me sente tellement mal. Et vide... C'est donc ce que je ressentais actuellement. Je n'avais même pas envie de peindre, ni même dessiner et encore moins de sculpter. Alors que je jetais tous mes draps par terre et m'allongeais dans mon lit, en fixant le plafond sombre de la pièce, je continuais à me ronger de l'intérieur, me demandant bien ce que je pouvais faire contre cette sensation, qui me faisait penser à tout et à n'importe quoi.
J'en voulais à Daniela pour la façon avec laquelle elle m'avait laissé seule ce soir. Mais je m'en voulais encore plus, car je me trouvais beaucoup trop capricieuse. Pourquoi est-ce que j'étais comme ça ? Je me retenais de pleurer. Vraiment. Je ne voulais pas.
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STOLEN HEART [ DARK ROMANCE ]
ActionLucia Fernandez quitte Mexico sa ville natale, et commence une nouvelle vie loin de la capitale dans laquelle elle est née, loin de sa famille. Elle intègre donc une fac en tourisme internationale à New - York grâce à une bourse. Elle va y faire la...