PROLOGUE 2

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La fille que j'étais il y a quelques mois dit tout serait parfait. J'avais tout prévu. Quitter un pays, du jour au lendemain, choc culturel, dépaysement. Je m'étais forcée à apprendre cette langue étrangère qu'était l'anglais, avait économisé pour partir.

           Je voulais une nouvelle vie, changer d'air. Je voulais vivre une vie libre. J'avais obtenu une bourse intégrale qui avait su récompenser mes efforts. Malheureusement, je n'avais pas pu partir plus tôt que je n'aurais dû, c'est-à-dire, il y avait de cela un an, car j'avais une famille à qui faire garder son équilibre.

       Comment abandonner sa sœur de quinze ans à l'époque, seule avec des parents en instance de divorce qui passaient la majeure partie de leurs journées à se disputer ? J'avais donc dû rester jusqu'à ce qu'ils soient officiellement séparés.

    Ma sœur, elle, devait à présent vivre entre deux foyers, mais c'était mieux que de devoir rester seule dans une maison avec des adultes, ne faisant que crier.

               Quelques jours avant mon départ, j'avais prévenu nuestro padre qui m'avait soutenu et m'avait encouragé. Après tout, c'était lui le plus téméraire de la famille. Il aimait mon projet d'aller à New - York, y étudier le tourisme pour devenir agent de finance touristique.

       Cependant, quand j'avais dû dire à mamá que mon départ aurait lieu trois jours plus tard, elle n'avait pas accueilli la nouvelle avec le même enthousiasme que papá.

               Elle avait essayé de me faire rester, d'utiliser Sofía, mi hermanita comme excuse, mais ma sœur savait déjà depuis bien longtemps que je partirais, alors, elle a fait comprendre à nuestra madré qu'elle me soutenait et que rester sans moi n'était pas un problème.

De toute façon, c'était tard, j'avais déjà pris mon billet d'avion, trouvé mon appartement. Et puis, j'avais tout prévu, et ce, depuis longtemps. Daniela ma meilleure amie allait prendre soin de Sofía et allait me faire un compte rendu quand elle le pourrait.

En somme, ce voyage avait tout pour être parfait jusqu'à ce que je rencontre l'homme le plus détestable au monde. En 20 ans d'existence, j'avais pu rencontrer des cábron, des cretinos, des hijos de putas mais jamais un qui puisse m'être aussi désagréable. Il n'avait rien d'attirant. Bon ce serait mentir que de ne pas avouer que oui; il avait en fait TOUT d'attirant, son visage, son corps, ses muscles. Il était aussi beaucoup plus grand que la moyenne. Tout. Tout était en effet attirant, mais comment passer à côté de son caractère de merde ?

Il était détestable parce que malgré toutes ces choses qui le rendaient repoussant, il finissait toujours par m'attirer moi.

STOLEN HEART [ DARK ROMANCE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant