onze

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CHAPITRE ONZE

« Deux projecteurs éclairent une portion de l'autoroute 211 située non loin de chez moi. »

* * *

Je passe la Saint-Sylvestre chez Martin. Une fête pourrie nous réunit dans son sous-sol, moi, Grace, Doug, Martin, sa petite soeur et deux copines de Quatrième de cette dernière.

On regarde la boule de cristal monter au sommet du One Times Square à la télé. Puis on égrène le compte à rebours et à minuit pile, Doug Gerrard, qui semble avoir attendu ce moment toute sa vie, essaie maladroitement de m'embrasser pendant que la soeur de Martin et ses copines font clignoter les lumières en jouant avec l'interrupteur.

Je consens à donner un vrai baiser à Doug — pauvre garçon — mais il se défile à la dernière seconde, si bien que notre baiser se transforme en bise.

On finit plantés comme deux poireaux à cinquante centimètres l'un de l'autre alors que Martin et Grace, eux, se lancent dans un séance de câlins intensive. Ils fourrent leurs mains partout, se roulent sur le canapé, gloussent et s'amusent comme des petits fous.

En rentrant à la maison une heure plus tard j'allume la télé dans le salon et j'enlève mon manteau.

À la télé, on voit un journaliste de la chaîne locale entouré de voitures de police et d'ambulances aux gyrophares allumés. Deux projecteurs éclairent une portion de l'autoroute 211 située non loin de chez moi.

— C'est une terrible scène à laquelle nous assistons ici, Bill, dit le reporter.

Derrière, j'aperçois ce qu'il reste d'une Toyota Highlander verte vaguement familière.

Addiction | réécriture [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant