Chapitre 16

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Finalement, la cérémonie d'investiture débuta. Le classement fut annoncé. À la surprise de beaucoup, la plupart des premiers se rendirent au bataillon d'exploration. Seuls deux d'entre eux choisirent les brigades spéciales.

L'une était Annie Leonhardt, une gosse doué. Et l'autre était Dom, une connaissance d'Ayame.

- Alors comme ça, tu vas vraiment revoir le vieux ? fit Ayame Sato.

- Oui. Notre entraîneur est un homme en qui j'ai confiance, sourit Dom.

Cette discussion fit office d'adieu. Aucun des deux ne fit de commentaires, ils avaient en eux une âme de mercenaire transmise par leur entraîneur, après tout. Se quitter ne leur était pas si difficile.

Quelques heures plus tard, elle dû rentrer au QG du bataillon.

Ça faisait longtemps qu'elle n'y avait pas été. Lorsqu'elle entra dans sa chambre, elle y trouva ses deux camarades de chambres, Marie et Petra.

- Alors Ayame, ça fait un bail ! sourit Marie.

- C'est vrai.

La femme s'approcha d'Ayame et posa une main sur son épaule.

- Eh, cache ta joie, rigola-t-elle.

- Ah, d'ailleurs, fit Petra. Désolé de te déranger avec ça si tôt, mais le caporal te demande dans son bureau dès que tu peux.

Ayame arqua un sourcil.

Elle s'installa sur son lit.

- D'accord.

[...]

Livaï attendait. Il attendait depuis très longtemps maintenant. Le couvre-feu était à vingt-deux heures. Il était vingt-trois heures, déjà.

Il n'attendait plus, maintenant. Il veillait seulement parce qu'il en avait l'habitude. Car le sommeil était un luxe inaccessible pour lui.

Il avait beau être le plus fort de l'humanité, avoir toutes les femmes, et accéder ainsi à la richesse, il ne savait même pas comment se reposer. Le repos lui était aussi inaccessible.

Si bien que pour lui, dormir se résumait à s'assoupir quelques minutes.

On toqua à sa porte.

Il ne répondit pas, car il savait qu'à cette heure-ci, seuls Hanji et Erwin viendraient. Et ils entreraient d'eux-mêmes. Jarode aussi le pourrai, mais elle ne se rendait jamais chez lui simplement pour faire la discussion.

La personne entra. Mais lorsqu'il leva les yeux, ils ne vit ni ses collègues, ni son supérieur. C'était un de ses subordonnés qui osait se pointer, une heure après le couvre-feu.

- On m'a dit que vous vouliez me voir, sourit Ayame.

C'était celle qu'il avait attendu toute l'après midi.

Cette petite morveuse qui se ramenait une heure après le couvre-feu avec un grand sourire.

- T'es de corvée de vaisselle jusque la prochaine expédition, siffla Livaï.

Il essayait de garder son calme face à cette petite insolente.

- Et donc, vous vouliez ? fit Ayame.

- Je voulais avoir une discussion adulte avec toi, mais finalement, j'ai changé d'avis ce sera pas pour aujourd'hui. Casse-toi.

- Ne me parlez pas comme ça.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant