Chapitre 64

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Elle savait "qu'espérer" pour un membre du bataillon d'exploration, était presque idiot. Entrer au bataillon vous faisait forcément perdre quelque chose. Soit la vie, soit un proche, soit l'insouciance, soit tout en même temps.

Mais pour Ayame, qui venait à peine d'effleurer l'idée du bonheur, elle espérait du fond du cœur que rien ne lui arrachera celui qu'elle aimait.

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C'est avec un sourire satisfait qu'une jeune femme entrait dans le bureau du major. Elle s'installa directement sur l'un des fauteuils sans même demander la permission.

- Qu... Qu'est-ce que tu fais là !

Ayame posa son regard sur Livaï, qui était assis en face d'elle.

- Tu m'as dit ce matin, en quittant l'auberge, qu'Erwin voudra sûrement te parler.

- Et donc ?

- Et donc je veux savoir ce qu'il a à dire.

Le caporal lui lança un de ses regards noirs avant de boire une gorgée de sa tasse.

- T'a de la chance que je sois gentil, morveuse, murmura-t-il.

Elle lui offrit un sourire innocent.

Un silence s'installa entre eux. Ayame en profita pour observer le bureau du major. Elle s'était souvent rendue ici, et apparemment, il ne fermait jamais son bureau. Les hauts gradés avaient tendance à croire que c'était une salle de repos, vu le nombre de fois où ils se rassemblaient ici.

Elle se remémora le temps où Mike, un ancien chef d'escouade décédé, se trouvait dans ce bureau aussi souvent qu'Hanji.

- Erwin t'a dit qu'il viendra quand ? s'enquit-t-elle.

- Tu peux t'en aller c'est pas comme s'il t'attendais.

Elle arqua un sourcil.

- Avoue que ça te fait plaisir que je sois là.

Il la fixa en silence, toujours avec cet air impassible et ennuyé. Ayame lui rendait son regard, plus pour pouvoir contempler le gris de ses yeux que pour lui tenir tête.

- Vrai, finit-il par conclure.

La porte s'ouvrit soudainement, brisant leur contact visuel.

- Oh ! Livaï est là ! s'exclama une Hanji souriante.

Pour toute réponse, Livaï lâcha un long grognement.

- Toujours a être bruyante c'est pas possible, souffla-t-il.

- Aigri, dirent deux voix à l'unisson.

Ayame se tourna vers la porte où se trouvait Jarode, qui avait parler en même temps qu'elle. La blonde se dirigea immédiatement vers elle.

Elle posa une main sur la tête d'Ayame et ébouriffa ses cheveux.

- Comment va mon chers soldat ? demanda Jarode avec un sourire.

La noiraude déposa sa tête sur l'épaule de la femme d'un geste naturel.

- Parfaitement bien Jarode. Je suis contente de te voir.

La blonde la détailla un peu plus en hochant la tête.

- Ta coupe de cheveux est magnifique, remarqua-t-elle finalement.

Ayame faillit répondre lorsqu'elle sentit, comme tout le monde dans la pièce, une aura haineuse dirigé vers eux. Elle se souvient soudain que la coupe de cheveux en question, c'était Livaï qui l'avait faites le matin même avant de sortir de l'auberge.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant