La Vie Est Belle, Mais Si Cruelle

Chapitre 49

Livaï se redressa, le regard furieux, tremblant de toute part. Il dégaina ses lames, puis cria toute sa rage, toute sa colère envers cet homme qui l'avait abandonné, cet homme qu'il aurait voulu ne jamais revoir.

- KENNY !

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Jean Kirsten courrait sur les toits de Trost, s'enfuyant par les airs plutôt que la terre. Lui et son escouade devaient se rendre dans un bâtiment abandonné où ils pourraient se cacher. Car maintenant, ils étaient les ennemis principaux de la nation.

Quand je penses qu'on a perdu Historia et Eren !

En peu de temps, tellement de choses étaient arrivés ! Le caporal s'était battu contre l'escouade entière des brigades spéciales et était revenu à peine décoiffé.

Eux avaient défendu la charette sur laquelle les deux recherchés étaient caché, mais Historia et Eren avaient finis par être attrapé.

Il se souvenait de la terreur qu'il avait ressentit lorsqu'une femme pointa son fusil contre lui, prête à le tuer. Armin l'avait sauvé en la tuant... Et ils avaient tous compris que maintenant, ils allaient devoir se salir les mains.

Alors qu'il sautait de toit en toit, une silhouette noire l'interpella. Ou plutôt, une aura noire, sombre, l'obligea à s'arrêter pour y voir mieux.

Jean plissa des yeux, sûr de connaître cette personne.

Il voyait sur un toit le corps de Nifa, sans savoir que c'était elle. Debout, le regard porté vers ce corps, une femme se tenait immobile. Elle portait une cape brune, similaire à celle que Jean avait. Ses cheveux étaient attaché en un chignon serré. Cette femme n'avait aucune égratignure, pourtant son uniforme était taché de sang.

Il crut d'abord que c'était elle qui avait tué Nifa.

Soudain, la femme tomba à genoux.

Venait-elle de comprendre ce qu'il s'était passé ? En tout cas, l'aura qui l'entourait venait de doubler. Jean pouvait ressentir cette... soif de sang et de vengeance.

La femme prit la main froide et crispé de Nifa. Elle posa un baiser dessus. Puis, après avoir caressé une dernière fois ses cheveux, elle se leva. Elle fit le salut militaire et s'envola grâce à son équipement.

C'était très... solennel.

À ce moment, Jean se rendit compte qu'il ne s'agissait de personne d'autre qu'Ayame Sato, un membre de son escouade.

Que faisait-elle encore là, et pourquoi partait-elle à l'opposer de la cachette ?

- Ayame ! appela-t-il.

La femme se tourna vers lui. Il lui fit signe de le suivre. Elle répondu par son regard émeraude si vide d'émotion.

Elle hocha la tête, les dents serrés. Après avoir regardé une dernière fois derrière, vers Nifa, elle le suivit.

[...]

Une vingtaine de minutes que l'escouade discutaient entre eux des derniers événements. Le caporal avait même étonnement consolé, à sa manière, Armin pour avoir tué un humain.

Seul Ayame ne prêtait aucune attention à ces discussions. Elle repassait en boucle la mort de Nifa. Elle avait tout vu, de loin.

Kenny arrivant près de Livaï. Le Kenny, celui qu'elle considérait comme un père. Celui qui l'avait prit dans son aile. Celui qu'elle respectait tellement. Il avait levé son arme, comme Ayame l'avait déjà vu plusieurs fois, mais cette fois, son ennemi, c'était Nifa.