Chapitre 25

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Voyant qu'Erwin lui lançait l'un de ses regards autoritaires et que Jarode souriait d'un air vainqueur, il n'eut pas besoin d'entendre quoi que ce soit.

- Tch. Quelle gâchis ! vociféra-t-il en claquant la porte.

Il longea les couloirs sans même savoir où il allait, avec pour seul but de sortir de ce foutu bâtiment.

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Les jours passaient, Ayame vivait paisiblement. Elle ne faisait pas grand-chose de ses journées à part paresser. C'était l'un de ses avantages d'avoir Jarode comme capitaine.

Elle se rendait à l'entraînement qu'une fois par semaine et devait prouver qu'elle ne devenait pas faible.

Tant qu'elle remplissait la condition, elle avait la vie tranquille.

Les seuls moments ennuyeux étaient lors de ses corvées données par le caporal à cause de son insolence.

Cependant, après ça, elle se rendait toujours dans sa chambre et jouait avec Nifa. Oui, car maintenant, Nifa et elles partageaient leur chambre.

Les deux anciennes colocataire de Ayame étaient Marie et Petra, mortes lors de l'expédition. Elle avait de loin préféré rester avec Nifa.

Cette dernière avait retrouvé son éclat d'antan, maintenant. Elle avait fait le deuil de son copain.

- Ah ! Encore une belle journée ! souffla Ayame en se posant sur l'herbre.

Elle s'était préparée à faire une petite sieste sous un arbre. Comme à son habitude.

De loin, elle vit le caporal-chef passer avec son éternel air blasé. Il longeait les terrains d'entraînement avec élégance, comme à son habitude, et avec ennuie.

Elle esquissa un sourire qui disparut rapidement.

"Si je te hais, sale gosse, c'est parce que tu ne fais rien de tes journées ! T'a pas idée de comment tout le monde s'entraîne pour survivre ?"

Ses paroles qu'il lui avait jeté au cachot, elle ne les avait pas oublié.

Ayame observa les autres soldats. C'est vrai que beaucoup s'entraînaient. Tous en avaient décidé ainsi, après les expéditions.

Car chacun avait vu comment la mort attrapait même les meilleurs.

Alors qu'en était-il d'elle ?

" Tu fais attention qu'à toi, alors que d'autres pourraient bénéficier de tes conseils !"

Voulait-il dire qu'elle aurait pu rendre les soldats plus fort, afin d'éviter leur mort ?

Mais pourquoi le ferait-elle ? C'est elle qui devait survivre ! Mais... ça, c'était quand elle se trouvait dans les bas-fonds, non ? Là où la trahison et le meurtre sont courants. Là où le terme confiance n'était qu'une illusion, qu'un rêve.

"Tu t'es enfuie parce que t'a jugé avoir trop de chance de mourir ?"

- PURÉE ! hurla-t-elle. POURQUOI CES FOUTUES PAROLES RESTENT DANS MA TÊTE !

Même pas capable de se reposer à cause de ce foutu nain ! Ayame essayait, les yeux fermés, d'y arriver.

Mais sans s'en rendre compte, elle se leva. Le regard rivé vers le caporal qui observait l'entraînement des recrues.

Elle se souvenait de pas mal de scène.

D'une Nifa qui lui demandait, à Trost, si elle se battrait pour l'humanité, d'un Erwin Smith qui lui ordonnait de respecter tous ses supérieurs, d'une Jarode Keith qui la traitait de petite arrogante... Et tellement d'autres...

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant