- D'accord, d'accord ! susurrait l'inconnu. Je vais me présenter ! Vous n'êtes vraiment pas affable au bataillon ! Je suis Ken Sato, caporal ! Voudriez-vous prendre le thé ?
Livaï fit volte-face.
"Il s'appelle Sato, lui avait un jour dit Ayame. Ken Sato."
Est-ce que c'était bien... le père du corbeau ?
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Ayame, le major te demande ! annonça Dirk.
Il remarqua qu'elle ne l'écoutait absolument pas. Ils avaient passé une bonne partie de l'après-midi à s'entraîner, jusqu'à ce que Jarode Keith arrive au terrain d'entrainement.
Dès qu'elle avait mit les pieds dans le terrain, Ayame avait arrêté de s'entraîner pour plutôt discuter avec la capitaine.
Dirk s'approcha des deux femmes en soupirant.
- Ton collègue est là Jarode, souffla la noiraude en parlant de Dirk.
Jarode esquissa un sourire.
- Vas-y, ma petite Ayame, c'est Erwin qui t'appelle apparemment, fit la capitaine.
Ayame se leva, fatiguée. C'est vrai qu'elle avait besoin de parler au major, elle aussi, mais il aurait pu choisir un autre moment ! Elle avait l'impression que sa dernière discussion avec Jarode datait de tellement longtemps !
Quelques minutes plus tard, Ayame toqua à la porte du bureau du major. C'était le seul à avoir un bureau dans le bâtiment des brigades spéciales. Tout le monde avait une chambre. Ayame, elle, dormait provisoirement avec des filles des brigades spéciales. Autant dire qu'elle ne leur avait jamais parlé.
- Ayame, salua le major. Je t'en prie, installe-toi.
Il était déjà sur un fauteuil, l'invitant à celui en face. C'était du major tout craché. Les cheveux parfaitement plaqué et brillant au soleil, l'air sérieux, la posture droite. Il ne changeait pas.
C'était bien l'homme qui avait passé un marché avec elle, la vermine des bas-fonds, pour l'obliger à rejoindre le bataillon.
- Vous en avez prit du temps pour m'appeler. À croire que vous étiez déjà au courant de mon vrai nom.
Elle n'avait pas le temps de divaguer. Autant aller à l'essentiel. Malgré le respect qu'elle portait à cet homme, elle se méfiait depuis qu'elle avait appris qu'il avait enquêté sur elle.
- Ça ne vous a pas perturber major ? Je suis une Ackerman, mais vous le saviez déjà. Qui a déballé mon nom ? Qui m'a trahis ? Serait-ce mon maître, ou bien cet imposteur au sourire hypocrite ?
Kenny ou Sato. Elle exigeait une réponse. C'était les seuls à connaître sa véritable identité.
Erwin affichait toujours son air confiant.
- Je pense que je peux te dire de qui ça vient, Ayame, mais personne ne t'a trahis. J'ignorais que tu étais une Ackerman. On m'a seulement assuré que tu n'étais pas un danger pour nous.
Ayame détourna les yeux face aux prunelles scrutante du major. Elle aimait les yeux bleus d'Erwin, mais cette lueur intelligente qu'avait le major lorsqu'il réfléchissait était déstabilisante.
- À mon entrée au bataillon, commença-t-elle, vous m'avez dit ceci : "la confiance, ça se gagne". Vous aviez gagné ma confiance, major, et je comprend que je n'ai jamais réussi à gagner la vôtre. Ni celle de personne ici.
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La Vie Est Belle, Mais Si Cruelle
Fanfiction« C'est ça, rit, grinça le caporal. Mais à la seconde où tu trahis le bataillon, je serais là, et je m'occuperais de ton cas. Retiens bien ça corbeau de malheur : je garderai un oeil sur toi autant de temps qu'il le faudra. Ceux qui viennent d'en ba...