Chapitre 34

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Il s'approcha de la maison. Plusieurs hommes la gardaient et lui jetaient des regards méfiants.

Livaï inspira avant de passer à l'acte. Il sauta dans la fenêtre, et le bain de sang débuta.

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La gouvernante.

On racontait que la défier signifiait défier le maître. Et personne, Ô grand jamais, ne voudrait défier le maître.

Ayame n'eut aucun mal à trouver Jones. Il se trouvait dans un lieu reculé des maisons. Tant mieux, car elle comptait le torturer jusqu'à ce qu'il lui donne la position du collier.

Avec son couteau rouge dont elle ne se séparait plus, elle avançait maintenant en direction de l'est de la ville. Ayant remit sa cape, elle n'attirait pas trop l'attention. Après tout, se battre était monnaie courante, ici.

Elle devait rejoindre son caporal avant de chercher Jones. Mieux valait qu'il l'accompagne. Alors qu'elle se rendait au bâtiment, une voix l'appelait. Elle s'approcha de la ruelle sombre, reconnaissant la voix.

- Alors là, Livaï, vous êtes dans un sacré état ! s'amusa Ayame.

Il était adossé au mur et la transperçait du regard. Elle n'avait même pas une seule égratignure. Seul le fait qu'elle essuyait son couteau avec un mouchoir rempli de sang prouvait qu'elle s'était battue.

Lui, du sang tâchait ses vêtements. Il était égratigné au visage. Mais rien de grave. Il avait fermé une plaie au bras avec un bandage en tissus.

Il s'approcha d'elle, éprouvant soudain une sorte de besoin immédiat lui hurlant de lui rappeler qui était le plus fort.

Il s'approcha de la noiraude et la plaqua au mur. Sans pour autant trop s'approcher, il attrapa son menton. Il était froid, mais étonnement doux.

- Comment t'a fait ? cracha le caporal.

Ayame Sato lui lançait un regard noir, menaçant. Mais il ne la lâcha pas pour autant.

- Disons que les gens m'obéisse assez facilement, expliqua la femme. Maintenant, lâchez-moi ou je vous blesse.

Elle était forte. Elle tenait un couteau qui menaçait de transpercer son poignet. Quand elle l'avait sortit, aucune idée. Il remarqua seulement la couleur rouge du couteau et le petit emblème qu'il ne distinguait pas.

Il retira sa main et fit un pas en arrière. Pas besoin de réveiller la panthère. Ayame sembla ne pas se formaliser de ce qu'il venait de faire.

- Alors, vous avez obtenu l'autorisation de Davis ? demanda-t-elle.

- Ce porc n'avait pas le choix, de toute façon. Je l'ai prévenu, manque plus que prévenir son daron. Et toi la morveuse, t'a trouvé Jones ?

Ayame hocha la tête.

- Ouais. On a intérêt à y aller maintenant si on veut pas qu'il bouge. Et aussi, préparez vous à vous battre. Jones est un homme prudent. Il se battra car il sait que je ne suis pas de mèche avec le maître.

Il avait une idée de qui était le maître. Nan, il était presque sur qu'elle parlait de Kenny. Cependant, il ne voyait pas le rapport.

Il se leva et la suivit.

- Ça sert à rien d'entrer par derrière, prévint Ayame. On y vas de front, Livaï. Préparez vous à vous battre.

Il ne pouvait voir son visage à cause du masque, mais il savait qu'elle souriait. Cette gamine était dans son élément. Il connaissait ses capacités au corps à corps. Elle était rusé et débrouillarde. Le danger ne lui faisait pas peur.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant