- Oï, souffla-t-il. Commence ton histoire au lieu de rire comme une morveuse. Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu ne m'aura pas tout expliqué.
- Ça vaut pour toi aussi, répondit-elle d'une voix arrogante.
Comme était loin pour eux l'époque où ils se détestaient au point de vouloir la mort de l'autre.
________
Sept chevaux trotinaient vers le QG du bataillon. Un en particulier prit de l'avance, son cavalier têtu ignorant les remontrances de ses compagnons.
- Cette gamine ! souffla Livaï.
- Laisse-la, elle est juste contente de retourner au QG ! répliqua Jarode.
La femme accéléra à son tour, prise par le jeu.
- Je disais, Livaï, reprit Erwin, qu'Ayame est au courant. Je lui ai dit que cet homme, Ken Sato, est mon frère.
Livaï hocha la tête.
- Comment a-t-elle réagit ? demanda-t-il.
- Elle était troublée mais n'a fait aucun commentaire.
- D'accord.
Il savait qu'Ayame détestait et haïssait Ken. Maintenant, il savait aussi pourquoi. Mais Erwin, lui, n'était pas au courant de toute l'histoire.
Lorsqu'ils arrivèrent au QG, un accueil digne des hauts gradés les attendaient. Après tout, ça faisait un mois qu'ils étaient à la capitale. Les membres du bataillons d'exploration s'y étaient tous mit sur le ménage, redoutant la colère du caporal-chef.
Le major ne perdit pas de temps pour s'enfermer dans son bureau avec la ferme intention de commencer les préparatifs pour la reprise du mur Maria. Il appela Hanji pour se renseigner des progrès d'Eren.
Il la reçu dans son bureau, accompagné de Livaï, qui n'écouta pas un mot que la rousse sortit. Erwin fit mine de rien remarquer, mais observa quand même son caporal du coin de l'oeil.
Lorsque Hanji fut repartie, Livaï était installé sur le fauteuil, n'ayant toujours pas prononcé un mot. Il soupira soudain bruyamment, et se tourna vers le blond.
- Erwin, crois-tu qu'elle est capable d'aimer ?
Il n'avait même pas besoin de préciser de qui il parlait, le major le savait déjà. Il déposa sa plume, les yeux levés vers lui.
Ce fameux caporal qui avait une réputation si glaciale.
- Elle vient des bas-fonds. Elle ne pense qu'aux intérêts. Tu as encore pu le constater avec cette histoire de Norian. Tout le monde est son ennemie.
Le regard de Livaï devient sombre. Il s'en doutait. Ce corbeau de malheur était solitaire.
- Cependant, poursuivit Erwin. Elle s'est habitué à vivre ici. Elle aimait Nifa, tu le sais bien. Elle est aussi sincère avec nous, maintenant.
- Ce n'est pas de ce genre d'affection que je parlais.
- Je sais. Ce que je veux te dire, c'est qu'elle a changé. Surtout depuis qu'elle est entré dans ton escouade.
Livaï se rappela de cette parole qu'elle avait prononcé "Je suis contente d'avoir rejoint ton escouade et de t'avoir rencontré".
Mais maintenant qu'il connaissait son histoire, depuis cette nuit où elle lui avait tout raconté, il la voyait mal aimer quelqu'un. Elle avait trop subit pour s'ouvrir aux autres.
- Livaï, appela Erwin.
- Hm ?
- Si ça t'intrigue autant, demande-lui.
VOUS LISEZ
La Vie Est Belle, Mais Si Cruelle
Fanfiction« C'est ça, rit, grinça le caporal. Mais à la seconde où tu trahis le bataillon, je serais là, et je m'occuperais de ton cas. Retiens bien ça corbeau de malheur : je garderai un oeil sur toi autant de temps qu'il le faudra. Ceux qui viennent d'en ba...