La Vie Est Belle, Mais Si Cruelle

Chapitre 44

- Jarode, arrête un peu tes bêtises, ordonna Erwin. Livaï, va te préparer, Hanji et toi partez demain matin.

La blonde et le noiraud se dévisagèrent une dernière fois, avant que Livaï se lève sans demander son reste.

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Ayame Sato resta dans sa chambre jusqu'à la fin de la journée, discutant avec Nifa.

Une fois le couvre-feu passée, Ayame regarda son amie.

- Je vais y aller, je dois voir un membre de mon escouade avant demain.

Elle lui avait annoncé qu'elle partait pour une durée indéterminée. Les deux allaient être séparés alors que Ayame venait à peine de la retrouver.

- D'accord ! sourit Nifa, fatiguée.

La rousse se coucha sur son lit pendant qu'Ayame ouvrait discrètement la porte. La chambre d'Historia se trouvait dans un autre couloir. Il lui suffisait d'y aller le plus vite possible.

Ce qu'elle fit parfaitement.

Dans le couloir, elle aperçut de la fenêtre le ciel étoilé, et une soudaine envie d'utiliser son équipement la prise. Elle voulait le prendre pour voler dans les airs, comme ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas fait. Mais ce n'était pas le moment.

Une fois devant la chambre d'Historia, elle toqua à la porte. Après plusieurs secondes qui lui parurent interminable, la porte s'ouvrit enfin.

Historia Reiss vérifia l'identité d'Ayame, puis la laissa entrer.

- Ne t'inquiète pas, si on nous chope, je prend toute la responsabilité ! rassura Ayame. Et puis, ce qui est interdit c'est de sortir après le couvre-feu, pas de se trouver dans une autre chambre !

La blonde hocha la tête. Elle conduit Ayame jusqu'à son lit. Historia et elle s'installèrent côte à côte à distance raisonnable. La blonde attendit ensuite que son aînée commence à parler.

- Je suis désolée, tu dois être fatiguée, s'excusa Ayame, plus par politesse que par sincérité.

- Ce n'est pas grave. Je suis contente que tu sois venue m'adresser la parole. Je t'admire beaucoup, Ayame.

Elle était polie et gentille. Exactement le genre de fille qu'Ayame pensait qu'elle était. Cependant, elle était là pour des affaires plus importante.

En fait, elle était là pour tenter sa chance avant que les Norian mènent la danse. Car cette jeune fille en face d'elle, qui était à peine adulte, deviendra peut-être bientôt la cible de tous.

- J'ai toujours remarqué que tu étais très proche d'Ymir, commença Ayame. Elle connaissait ta véritable identité ?

Historia fronça les sourcils.

- Elle savait que je n'étais pas Christa. Mais elle ignorait mon vrai nom. 

- Je vois. Et sinon, qui sait pour ta place sur le trône ?

Ayame le dit en s'adossant au mur, l'air de rien.

Cette fois, la blonde eut un mouvement de recule, surprise. Elle avait toujours observé Ayame de loin.

Comparé aux autres membres de son escouade, elle n'avait pas passé trois années d'entraînement avec elle.

Au fil des semaines, elle avait constaté le fort caractère de la noiraude. Elle avait remarqué son regard observateur. Mais jamais elle n'avait montré de considération spécial envers elle.

- De quoi parles-tu ? demanda Historia.

- Je te parles de ta famille. Les Reiss étaient sur le trône, n'est-ce pas ? Ce qui fait de toi la légitime héritière du trône. Tu es une princesse, ne me mens pas.