Chapitre 26

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Livaï l'observa, alors qu'il se rendait compte d'un fait surprenant. Il était satisfait. Bien trop satisfait.

Depuis quand avait-il aussi envie qu'elle entre dans son escouade ?

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Ayame ignorait pourquoi elle avait prit cette décision. Cependant, elle avait l'impression que c'était la meilleure à prendre. Oui, c'était la meilleure décision à prendre.

- Bonsoir, capitaine, salua-t-elle poliment.

Elle se trouvait dans le bureau de sa capitaine, debout face à elle, les mains derrière le dos.

Jarode plissa les yeux. Ayame se comportait comme un vrai soldat, ce qui était très étonnant.

- C'est rare que tu m'appelle capitaine, t'a fais une bêtise ? plaisanta Jarode.

- J'aurais préféré, Jarode, crois-moi...

La blonde sentit que quelque chose n'allait pas chez sa subordonnée. Elle se tut donc et attendit qu'Ayame parle.

Elles se fixèrent plusieurs secondes. Les yeux émeraudes pénètraient les yeux bleus.

- Je vais être direct : j'ai décidé de rejoindre l'escouade Livaï, Jarode.

Jarode n'eut aucune réaction. Mais la noireaude aperçut dans ses yeux un éclat de tristesse qui lui serra le cœur.

- Il t'a obligé à le rejoindre ? demanda la blonde.

- Non.

La capitaine l'observa, comme pour déceler toute trace de mensonge.

- Bien, acquiesça finalement Jarode.

Un silence s'installa entre elles.

- Je l'ai décidé car il a quelque chose de très important à m'apprendre. Je veux pouvoir vivre au sein du bataillon comme un soldat.

Jarode Keith hocha la tête.

- Merci, souffla Ayame. Tu as été l'une des rares personnes bien que j'ai rencontré dans ma vie. Dès que j'aurais le temps, je viendrai te voir, Jarode.

La blonde hocha une nouvelle fois la tête. Ayame se retourna pour partir. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle entendit la voix forte de la capitaine l'interpeller :

- Reste en vie.

Ayame se retourna vers Jarode et esquissa un sourire.

- Évidemment !

C'est ainsi que les deux se quittèrent.

•••

Cette fois, c'était devant la porte du caporal qu'Ayame se trouvait.

Elle toqua et entra. L'homme était installé à son bureau et plongé dans ses documents. Cependant, lorsqu'il vit la femme, il rangea toutes les feuilles dans un coin et l'invita à s'assoir.

- Alors ? Qu'est-ce que la blondasse t'a dis ? demanda le caporal après qu'elle se fut installé.

- Je suis dans votre escouade.

- Bien. L'entraînement commence demain à sept heures.

Ayame écarquilla les yeux. Son accord avec Jarode stipulait qu'elle n'était pas obligé de s'entraîner. Mais ça, le caporal ne l'acceptera jamais.

- Je suis obligé de...

- Ouais, coupa sèchement le noireaud. C'est non négociable. Tu voulais que je t'apprenne à arrêter de fuir, alors tu commences d'abord par te ramener aux entraînements.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant