Chapitre 28

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Est-ce que lui aussi venait, par hasard, d'en bas ?

Non.

Impossible.

Il ne la regarderais pas avec tant de mépris, sinon.

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Ayame entra dans sa chambre après une dure journée d'entraînement. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait ça ! Oui, très longtemps.

S'entraîner avec les autres.

Elle remarqua Nifa qui l'attendait sur son lit. Lorsqu'elle la vit, la rousse se leva et courrut dans les bras de la noireaude.

- Arrête ! riait Ayame. On dirait une gosse.

Et pourtant, elle posait sa main sur les cheveux roux de son amie et les caressait.

- Alors, cette journée avec Jarode, ma belle ?

- Excellente ! Et toi, avec ton fameux Caporal ?

Ayame s'installa sur son lit.

- Il est loin d'être fameux. Il a fait que me gueuler toute la journée.

Nifa lui lança un regard insistant.

- Mais il est sympa, finit par souffler Ayame.

Et les deux femmes discutèrent, contente de pouvoir se retrouver.

Lorsque le couvre-feu approcha, Ayame prévenu la rousse qu'elle devait parler à quelqu'un. Elle sortit de la chambre et se dirigea droit vers le bureau du capitaine.

Elle toqua et entra. Jarode Keith se trouvait sur son bureau. Elle était occupé à dormir sur des feuilles qu'elle devait sûrement remplir à la base.

Elle se réveillait à peine lorsque son ancienne soldate entra dans la pièce.

- Hey, Jarode ! fit Ayame en s'installant en face d'elle.

La belle blonde sourit de gêne.

- Toi, t'a une question à me poser, devina-t-elle en rangeant ses feuilles.

- C'est vrai. Tu sais d'où vient le caporal-chef ?

Jarode arqua un sourcil.

- Pourquoi ?

- Cet après-midi, il m'a parlé des bas-fonds. Il m'en a parlé si bien qu'on aurait dit qu'il y avait vécu.

- Écoute-moi Ayame, je suppose que tu sais que je viens moi-même des bas-fonds ?

Ayame hocha la tête.

- Je m'en fou qu'on raconte mon histoire Mais le nain, lui, a demandé, il y a des années, que personne ne parle de son passé. Si tu veux des infos, va chez lui.

La noireaude arqua un sourcil.

- Ouais d'accord, mais tu le déteste nan ? T'en a pas rien à faire de tout ça ?

- J'ai mes valeurs, répliqua Jarode.

Ayame acquiesça. Les valeurs étaient quelque chose d'important pour les gens de la surface.

C'est ce que le caporal lui avait expliqué. En fait, les valeurs étaient importantes pour tout le monde.

Seulement, elle avait finit par comprendre que ceux de la surface avaient des valeurs plus fortes que ceux d'en bas.

- Donc, tu sais tout ce qu'il y a à savoir sur lui ? poursuivit Ayame.

- Exact. Il est arrivé au bataillon peu de temps après moi.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant