Chapitre 57

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La noiraude pressa le pas. Elle était rouge ? Alors ces bouffés de chaleurs n'étaient pas que le fruit de son imagination... Et ce qu'elle avait ressenti lorsqu'elle parlait à Livaï... lorsqu'il avait rit comme un petit garçon timide...

Serait-ce vraiment mon lien... une personne en qui je porterais beaucoup d'estime et de respect, et que je voudrais protéger et servir... Purée... Ce type...

On m'a jamais dit que je ressentirais de l'affection envers mon lien, pourtant...

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Dirk n'avait jamais été une personne extraordinaire. Tout son parcours était qualifié d'ordinaire. Il avait fini chef d'escouades grâce à son ancienneté.

En tant que qualité de soldat, le major lui faisait énormément confiance. C'était un homme prudent, qui s'occupait parfaitement des nouvelles recrues. Il savait repérer ceux qui auront parfaitement leur place dans telle escouade.

- Quoi encore ? Je suis occupée.

Cela faisait une semaine que les gradés du bataillon d'exploration étaient à Sina. Ce n'était pas nouveau pour eux. Ils avaient, dans le bâtiment des brigades spéciales, un étage qui leur était réservé.

Avec l'ascension de la nouvelle reine, les réunions étaient nombreuses, il fallait s'occuper de tout uniformiser. On avait aussi attraper presque tous les Norian coupable de trahison à la couronne.

Dirk ne comprenait pas seulement une chose. Pourquoi cette femme se présentait à chacune des réunions ? Ce n'était pourtant qu'un simple soldat.

Elle avait une certaine réputation, au bataillon. Avec ses cheveux noirs, on l'appelait le corbeau. Mais c'est aussi la tolérance expectionelle qu'a le caporal-chef à son égard qui la rend si intriguante.

- T'es occupé ? répéta Livaï Ackerman. Tu te fous de moi ?

- C'est pas à toi que je parle ! souffla Ayame.

- Tu sais qui est en face de toi morveuse ? C'est Dirk, un chef d'escouades. Alors que toi, t'es juste une subordonnée.

- Je suis TA subordonnée, ça change tout ! rétorqua la femme.

Dirk ne savait pas quoi dire, à part que les rumeurs étaient vrais. Cette femme osait tutoyer le Caporal-chef et lui tenir tête. Et puis... elle assistait aux réunions en tant que simple subordonnée...

Il se souvenait de son implication lorsque la reine avait annoncer son projet. Elle voulait créé un orphelinat à la surface et y faire venir les orphelins des bas-fonds. Le Caporal-chef et le corbeau avaient directement été favorable à l'idée.

- Qu'est-ce que je t'ai déjà dis sur le respect, morveuse ? souffla le caporal.

Cela faisait quelques minutes que Dirk était debout devant la noiraude. Il avait engagé la conversation, mais la femme avait dit être "occupée". L'arrogance qu'elle dégageait l'agaçait.

Ayame Ackerman leva les yeux vers le chef d'escouades. Elle posa sa plume, puis esquissa un sourire.

- Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez un chef d'escouade.

C'était faux. Dirk le savait. À part elle, les six membres du bataillon présents étaient des hauts gradés. Cette femme jouait simplement avec lui.

- Je n'aime pas ta façon de me regarder de haut, Ackerman ! cracha Dirk.

Il se rendit compte que l'appeler par son nom n'était peut-être pas la meilleure solution. Le Caporal-chef pourrait se sentir visé.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant