Chapitre 24

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J'ai dis : rentre dans mon escouade.

Elle faillit lui rétorquer qu'il n'avait plus d'escouade, mais elle se retint.

Ce sale nain avait l'air sérieux, en plus.

- Je suis dans l'escouade Jarode. Je reste là-bas.

Le caporal la fixa de longues secondes. Il la bouscula et quitta les cachots sans autres mots.

...................

Dès qu'Ayame était revenue des cachots, elle s'était rendue chez Jarode. Elle la remercia de lui avoir permit de sortir et se rendit chez Nifa.

Ayame ignorait comment elle pourrait appeler Nifa. Était-ce une amie ? Une personne envers qui elle ressentait du respect et de l'affection, c'était ça une amie ? Elle qui voulait protéger Nifa, maintenant que Hiro n'était pas là pour le faire.

Était-ce ce qu'on ressentait ?

Kenny ne lui avait jamais appris ça.

Son maître lui avait appris à reconnaître ses ennemis et ses alliés. Mais Nifa semblait être plus qu'une allié. C'était très différents. En fait, c'était plus fort que la camaraderie dont elle fait preuve avec Dom, son ancien camarade.

Lorsque Ayame entra dans la chambre de Nifa, elle remarqua que rien n'était arrangé, par rapport à d'habitude où tout est parfait.

Elle avait l'habitude du désordre, alors elle fit abstraction.

- Ayame ! sourit Nifa en la voyant.

- Salut Nifa !

La noireaude s'installa sur le lit, près de la rousse, en jetant au passage les feuilles qui trainaient.

Trois jours qu'elles ne s'étaient pas vu.

Nifa avait les yeux secs et la voix fatiguée. Elle avait pleuré. Elle pleurait son copain.

- Ça te dis, une partie d'échec ? demanda Ayame sans détour.

La rousse hocha la tête.

- Depuis quand tu sais y jouer ? s'étonna Nifa.

- Pas mal de temps.

Ayame prit l'échiquier de Nifa. Elle détestait les échecs. Elle aimait y jouer, autres fois. Mais maintenant, tout ça ne lui ramenait que des souvenirs.

Mais Nifa aimait ce jeu.

Alors pour elle, pour cette femme qui aurait pu être sa petite soeur, elle voulait bien y jouer.

Surtout qu'Ayame ne souhaitait pas perdre cette petite boule d'énergie positive qu'était la rousse.

Les deux femmes jouèrent. Ayame perdit la première et la deuxième partie. Elle faillit gagner la troisième partie mais sans succès.

- ARGH ! se plaignait-t-elle.

À chaque fois, Nifa se mettait à rire.

- T'es quand même sacrément forte ! souriait la rousse. J'ai jamais eu d'adversaire avec de telles strategies !

- C'est ça, moque-toi ! On en refait une autre !

Et ainsi, les heures passèrent.

Aucune des deux n'avaient envie de manger. D'ailleurs elles avaient complètement oublier l'heure du dîner.

On aurait dit que la noireaude s'était toujours trouvé dans cette chambre, à jouer avec elle. Comme si jamais elle ne s'était retrouvé au cachot.

Ayame observait son amie, un sourire en coin. La lueur joyeuse était revenu dans les belles pupilles brunes de la rousse.

La Vie Est Belle, Mais Si CruelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant