The 100 : Vertige - Partie 1

Chapitre 14 : Premier Vol (Partie2)

Lundi 21 septembre 2015, 15h12 :

New York, Manhattan, Toit d'un building :

Point de vue de Lexa :

Le cœur battant, je demeure dans l'attente. Dans l'attente de la réponse de Clarke. Ses grands yeux bleus me scrutent, m'analysent. Je me sens sous pression. Je voudrais tellement qu'elle accepte...

Me surprenant, elle attrape une de mes mains pour la serrer dans la sienne, et m'adresse un sourire timide. « Je te remercie, Lexa. C'est tellement... incroyable..., dit-elle finalement avant de se tourner vers l'hélicoptère. »

« Ne me remercie pas, je réponds en serrant sa main dans la mienne, alors qu'elle amorçait un mouvement pour la retirer. Viens plutôt. »

Nous nous sourions et je l'entraîne vers le véhicule aérien. Il est actuellement à l'arrêt et le pilote nous aide à monter chacune notre tour. Clarke s'installe près de la fenêtre du fond, et je prends place à ses côtés sur la place du centre, ne voulant surtout pas être proche de la porte. Nerveuse, j'attache d'ores et déjà ma ceinture, avant même que le pilote ne soit encore entré dans l'appareil. Mon amie me regarde faire, curieusement, mais ne dit rien.

Le copilote nous remet à chacune un casque, que nous devrons enfiler lorsque le moteur sera allumé, afin de ne pas être trop dérangées par le bruit. Clarke regarde avec intérêt les deux hommes s'affairer à l'avant, tandis que moi, je lutte contre mon envie de triturer mes doigts et de bouger frénétiquement la jambe. En apparence, je dois sembler plutôt détendue, mais en réalité, je suis mortifiée.

Courage Lex' !

L'hélicoptère, c'est moins pire que l'avion.

Fait le pour Clarke !

Obsédée par l'idée de faire vivre un moment exceptionnel à la blonde, j'ai négligé ma peur d'être en l'air. Même si j'ai réussi —malgré ma peur— à m'habituer un tant soit peu au jet privé, j'ai toujours été anxieuse à l'idée de ne plus avoir mes pieds sur la terre ferme et le psy que mes parents m'ont fait consulter m'a très vite diagnostiquée aérophobe. C'est notamment pour cette raison que d'habitude, je prends toujours un cachet de Xanax avant de prendre un transport aérien. Cependant, cette fois-ci, je voulais avoir les idées claires, alors je n'ai rien pris.

J'aurais peut-être dû...

Ne me laissant guère le temps de poursuivre ma remise en question, le pilote nous signale que nous devrions mettre nos casques. Nous nous exécutons rapidement, et je tremble malgré moi lorsqu'il allume le moteur et que j'entends l'hélice amorcer son mouvement de rotation.

L'hélicoptère, c'est moins pire que l'avion.

L'hélicoptère, c'est moins pire que l'avion.

L'hélicoptère, c'est moins pire que l'avion.

Cette phrase devient peu à peu mon nouveau mantra, censée me permettre de garder la face. Je n'ai pas vraiment envie de me rendre ridicule devant Clarke en paniquant dès que cette maudite boîte de conserve aura quitté le sol. D'autant plus que la balade devrait durer près d'une heure...

Lorsque l'hélicoptère commence à s'élever au-dessus de la plateforme, mon corps se tend dans son entièreté. Clarke quant à elle, semble parfaitement détendue. Elle regarde joyeusement en direction de la fenêtre, essayant de déterminer la hauteur progressive nous séparant du building, ce qui ne m'aide pas vraiment à rester aussi stoïque que je le voudrais.

Le véhicule avance ensuite en ligne droite, avant de tourner pour commencer le circuit prévu pour la balade. Clarke a l'air aux anges. Elle ne cesse de s'extasier devant la vue magnifique qu'offre l'hélicoptère en surplombant la statue de la liberté et me crie combien elle me remercie de l'avoir emmenée faire cette promenade, afin que je puisse l'entendre malgré le raffut produit par l'hélice. Je suis heureuse de la voir dans un tel état de ravissement, bien que, de mon côté, je me sens complètement paralysée sur mon siège. Je me contiens. Mais je sais pertinemment que si je tente le moindre geste, le moindre regard par la fenêtre, ou pire, que je pense au fait que je me trouve à plusieurs centaines de mètres au-dessus du sol...